Les anglo saxons sont moins sclérosés... ils parlent d'entertainers et d'entertainment ! C'est là que je me situe...
Entertainment, en français, c'est divertissement. D'où le titre.
Et justement, ce qui me fascine aux Etats-Unis, c'est que l'on trouve des tonnes d'auteurs qui utilisent le système, qui font du divertissement, tout en faisant avancer la bande dessinée. Je pense à des gens comme McKean, Sienkiewicz, Mack, Miller, Mignola, Russell, Moore... La liste est trop longue. Ce sont tous des auteurs qui font ce qui se vends (de la BD de super-héros), ce qui est populaire, tout en se posant des questions sur la forme.
C'est ce qui manque France.
C'était présent dans les années 70, avec des gens comme Moebius, Druillet, Caza... Puis il y a eu une scission très claire, dans les années 80 entre ceux qui ne voulaient "que" divertir et ceux qui ne voulaient "que" expérimenter. Il y a des exceptions (Andréas, Sorel, Turf...), mais curieusement, ils défendent à peu près tous une influence américaine.
Toutes ,je dis bien TOUTES , les bd sont de l'art
car l'art est un langage avec un vocabulaire et une grammaire propre
et avec un langage tu peux raconter tout et n'importe quoi....
dés lors que les leviers d'un art son actionnés alors le résultat est une oeuvre artistique même si le mérite est inégal....
Je ne l'aurais pas mieux dit!
Töpffer voulait clairement expérimenter et divertir, pas forcément faire de l'art, idem pour McKay.
Effectivement. Je ne connais pas beaucoup d'auteurs qui se disent "je vais faire de l'art". Mais à partir du moment où tu te mets à expérimenter un médium, tu deviens nécessairement artiste.