fancomvous a écrit:Modeste...
Et certaines Elvifrance alors?
zourbi le grec a écrit:Moi, je ne suis pas trop fan de bd érotique ou porno car je trouve cela trop réducteur et démystificateur de la sexualité.
Mais je ne ferme pas les yeux lorsque j'en ai une entre les mains
WoodGod2 a écrit:Certes, la mode autobiographique a engendrée quantité de titres où les auteurs semble y exhiber leurs prouesses sexuelles. Je trouve les BD d'Aurelia Aurita et Boillet assez malsaines et pas érotiques pour deux sous. Il y a chez eux une démarche narcissique détestable.
zourbi le grec a écrit:Oui, la mode de l'auto-fiction en littérature ou en bd (érotique ou pas) me gonfle passablement car je n'y vois aucun intérêt si ce n'est de flatter l'ego de l'auteur. On ne fait pas oeuvre de création en parlant de soi, de ses malheurs et de ses amours
WoodGod2 a écrit:zourbi le grec a écrit:Oui, la mode de l'auto-fiction en littérature ou en bd (érotique ou pas) me gonfle passablement car je n'y vois aucun intérêt si ce n'est de flatter l'ego de l'auteur. On ne fait pas oeuvre de création en parlant de soi, de ses malheurs et de ses amours
Nous sommes d'accord.
Je crois que les adeptes de cette mode recherche une certaine "authenticité"; ce qui à mon sens, ne veut absolument rien dire.
ludozman a écrit:Ça m'étonne toujours que ce qui apparait comme un genre à part entière en littérature déclenche une telle hostilité en BD.
zourbi le grec a écrit:Comme je l'ai déjà dit, je trouve aussi ce genre stérile en littérature. Une bonne oeuvre (livre ou bd) doit toucher à l'universel. De toutes manières l'auteur parle toujours de lui en filigrane, ce n'est donc pas la peine qu'il soit le sujet
WoodGod2 a écrit:ludozman a écrit:Ça m'étonne toujours que ce qui apparait comme un genre à part entière en littérature déclenche une telle hostilité en BD.
L'autobiographie est évidement un genre très limité : N'importe quel auteur de fiction fait indirectement de l'autobiographie. Souvenons nous de la phrase de Flaubert :" Je suis madame Bovary !". A moins d'avoir eut une existence très dense, l'intérêt de raconter son quotidien me semble très présomptueux.
Le monde actuel (il y a l'exemple des blogs) est accès vers la culture du narcissisme : des tas de philosophes et de psychanalystes ont émis des alertes sur cette dérive.
L'auto-contemplation est souvent une façon de galvauder la connaissance et la culture. J'ajouterais enfin, que ce n'est pas parce que la littérature se tire une balle en bas de page, que la BD doit en faire autant.
zourbi le grec a écrit:[...] le "tout à l'ego" [...]
zourbi le grec a écrit:WoodGod2 a écrit:ludozman a écrit:Qu'on me cite un seul chef d'oeuvre du genre en bd ou littérature ?
WoodGod2 a écrit:zourbi le grec a écrit:[...] le "tout à l'ego" [...]
Pas mal comme jeux de mot ! Je le ressortirais !
smyrn a écrit:Certes parler de soi ne pas une recette pour faire une bonne BD comme le croient un peu facilement de nombreux jeunes auteurs, mais une activité introspective n'est aucunement synonyme de déchet artistique.
zourbi le grec a écrit:L'autobiographie est évidement un genre très limité : N'importe quel auteur de fiction fait indirectement de l'autobiographie. Souvenons nous de la phrase de Flaubert :" Je suis madame Bovary !". A moins d'avoir eut une existence très dense, l'intérêt de raconter son quotidien me semble très présomptueux.
Qu'on me cite un seul chef d'oeuvre du genre en bd ou littérature ?
ludozman a écrit:difficile de balayer d'un revers de la main les œuvres de Rousseau, Chateaubriand, Proust, Sartre ou encore "W ou le souvenir d'enfance" de Pérec et sans doute plein d'autres et comme le dit un message plus haut, cette selection est aussi absurde qu'arbitraire...
De surcroit la phrase de Flaubert me semble ici citée à mauvais escient : Flaubert en la prononçant exprime bien la variété de forme que prend la 'acte du "parler de soi" en littérature, la frontière floue entre la fiction et le réel dont elle se nourrit, c'est à dire la vie de l'auteur lui-même. L'idée d'un réel vu uniquement sous la forme d'une vie morne et ennuyeuse est une idée reçue simpliste, "Madame Bovary" en est d'ailleurs la preuve, c'est bien une fiction et pourtant son sujet, c'est l'ennui, ce qui n'empêche le livre d'être un chef d'œuvre. (et à ce qu'il parait même Hergé s'était réapproprié la phrase à propos de Tintin)
Même au cinéma, le "parler de soi" a engendré de grands films : ceux de Truffaut, Bergman, Woody Allen (certains citeront Moretti que je n'aime pas mais c'est une question de gout...)
Quant à la BD, outre le fait je n'oserais nier l'intérêt des œuvres de Robert Crumb, de Spiegelman ou de Will Eisner, il me parait surtout absurde de tous les mettre dans le même panier alors qu'ils sont tous si différents.
WoodGod2 a écrit:Difficile comme vous dites, d'ignorer les œuvres que vous citez plus haut et de les cataloguer dans une démarche purement narcissique. J'en conviens. Pour ma part, et je crois que "Zourbi" ne me contredira pas, c'est surtout la mode actuelle que nous visons...pas les classiques du genre. Encore que les démarches à la Anaïs Nin me gonflent aussi, mais passons.
Je ne vois pas trop où vous voulez en venir à propos de Madame Bovary. Je suis globalement d'accord avec vous et ne vois pas en quoi ce que vous soulignez est incompatible avec mon point de vue.
Le problème des "post" comme ceux-ci, c'est qu'il est difficile de faire le tour d'une question en si peu de mots et nuancer une idée comme nous le souhaiterions idéalement.
Vos exemples cinématographiques sont valables, bien qu'entre eux il y aient des démarches situées aux antipodes l'une de l'autre. Quoi qu'il en soit "Zourbi" et moi évoquions une tendance de la BD actuelle, la littérature moderne et quelques autres médias (type internet et ses "blogs") soumis à un phénomène de contemplation de sois.
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