edgarmint a écrit:Sillage a écrit:Question débile : Ca peut se lire quand on a JAMAIS touché à du Valérian?
Absolument, c'est mon cas. Si je n'ai peut-être pas saisi tout ce qui fait écho à la série mère, j'ai trouvé mon plaisir ailleurs, et largement, notamment dans l'humour absurde qu'y développe Manu Larcenet. D'emblée, il donne le ton par un double sacrilège dans le texte et dans l'environnement ! Je peux te dire que ça surprend quand tu sais que, sur cet album, il s'attaque à un mythe avec la bénédiction de ses créateurs. Dans les grandes lignes, tu te poses vite la question suivante : où va-t-il t'emmener en partant de là (de si loin) ? Et bien ma foi, tu comprends vite, enfin non, tu ne comprends pas nécessairement, mais par contre, tu te laisses embarquer avec plaisir dans le truc, parce que ça fonctionne, et que tu en oublies le côté surréaliste. Bon, et puis graphiquement, c'est fort, ça fourmille de bonnes idées, tu sens qu'il n'y a pas grand chose de laissé au hasard, où plutôt, non, tu t'en tapes, parce que tu es pris dedans et que tu prends ton pied dans une lecture qui te propose quelque chose d'approchant un croisement entre le joyeux
Lazarr et le plus sombre
Les eaux lourdes, les 2 tomes de la série
Les entremondes.
Bon, et puis c'est aussi l'occasion d'apprendre les vertus de la "tripaille de chenille lubilis de gomo gandje" ; ce n'est pas rien quand tu commences à voir des salamaaaandres !
Voilà, j'avais promis à un ami de me fendre d'un petit texte sur mon ressenti sur cette bande dessinée, c'est donc chose faite !
Sur Manu Larcenet, il y a eu
un article pleine page de Yaël Eckert dans l'édition du mercredi 2 du journal
La croix. Dans un encart qui n'est pas disponible dans le lien donné, Manu Larcenet y évoque, outre la suite de
Blast et du
Retour à la terre, le projet de réaliser un film tiré de
Blast et sa volonté de reprendre son album
Presque de bout en bout pour en proposer une vision moins brutale.