Valerian et Laureline

[Pomponazzo]

Message précédent :

J'ai une question pour les amateurs de la BD : à quel âge avez-vous découvert Valérian et Laureline ? Parce que j'ai lu ça à 32 ans, et je n'ai pas accroché. Je ne comprends pas l'engouement pour cette BD, et je me demande s'il n'y a pas un effet "madeleine de Proust" (un peu comme moi et Boule et Bill, c'est loin d'être génial Boule et Bill, mais je lisais ça petite et j'aime toujours autant les vieux albums de Roba).

Je sais plus mais j'étais vieux. Petit je suis complètement passé à côté de Valerian (pourtant né en 66). Je m'y suis mis autour de 25 ou 30 ans, et c'est devenu une de mes séries préférées. En revanche gamin j'ai bien lu et aimé Boule & Bill, mais à un certain moment ça m'est tombé des mains et ça ne m'a plus intéressé, j'ai tout filé aux copains. Aucune nostalgie donc, ni pour l'un ni pour l'autre

[geep]

Même si c'est super tous ces détails, tu ne réponds pas à la seule question qu'elle pose...

"Les héros de l'équinoxe" est sorti en 1978 (si j'en crois mon édition), j'étais déjà largement trentenaire... donc, pour l'effet madeleine de Proust, c'est un peu râpé.

[rahoul]

J'ai une question pour les amateurs de la BD : à quel âge avez-vous découvert Valérian et Laureline ? Parce que j'ai lu ça à 32 ans, et je n'ai pas accroché. Je ne comprends pas l'engouement pour cette BD, et je me demande s'il n'y a pas un effet "madeleine de Proust" (un peu comme moi et Boule et Bill, c'est loin d'être génial Boule et Bill, mais je lisais ça petite et j'aime toujours autant les vieux albums de Roba).

Découvert au début de l'adolescence, autour de 1980, donc à l'époque où la série valait encore le coup avant qu'elle ne décline.
( Tout comme moi en fait. )

C'était quand même la référence en SF FB grand public ( Si on met de coté les délires de Druillet ou Moëbius )
Après, à la fin de cette décennie, ça tournait à l'auto-parodie, j'ai laissé tomber sans trop de regrets...

[Genug]

Pour ma part, avec celui-là :.

[nexus4]

Vers 16-17 ans pour moi. Les spectres d'Inverloch il me semble.

[vincecarter]

Moi, j'ai découvert Valerian à la trentaine avec les intégrales. Je n'ai pas trouvé que ça avait mal vieilli au contraire et j'aime beaucoup les premiers albums jusqu'aux Héros de l'Equinoxe qui sont plus des petites fables humanistes que de la vrai SF pure et dure. Ensuite, c'est un peu moins bien et les deniers sont en effet plus faibles. Mais découvrir en intégrale une fin de série faible ce n'est pas comme suivre depuis 20ans une série attendre fébrilement depuis 3 ou 4 ans le dernier tome et lire une grosse m#rde...la déception n'est pas vraiment la même

[BDbilos]

"L'empire des 1000 planètes" (en 16*22, pas cher, bradé, aubaine) vers 15-16 ans. Tout de suite fan. Mais faute d'argent j'ai du attendre de longues années avant de pouvoir acheter tous les albums... Mon premier acheté "à la sortie" en 1984 ("les spectres"). Alors madeleine ou pas ?
Le dessin aussi m'a toujours énormément attiré, va savoir pourquoi. Certains dessinateurs ont un trait qui me fascine...

[Bossacdenoyau]

J'ai une question pour les amateurs de la BD : à quel âge avez-vous découvert Valérian et Laureline ? Parce que j'ai lu ça à 32 ans, et je n'ai pas accroché. Je ne comprends pas l'engouement pour cette BD, et je me demande s'il n'y a pas un effet "madeleine de Proust" (un peu comme moi et Boule et Bill, c'est loin d'être génial Boule et Bill, mais je lisais ça petite et j'aime toujours autant les vieux albums de Roba).

A 15 ans.
Pour moi, le moment est essentiel, car j'étais en manque de SF.
L'offre était très loin de ce qu'elle est aujourd'hui.
Je ne connaissais pas la génération vieillissante (Poïvet, Marijac, etc.), il n'y avait pas de SF anglaise, à peine un peu d'américaine avec Guy l'Éclair et les éditions Lug.
Ni l'Echo ni Métal n'existaient.
On connaissait Giraud-Blueberry mais, à part les quelques lecteurs de Hara Kiri début 60 dont je n'étais pas car trop jeune, personne n'avait jamais entendu parler de Moebius.
Je n'étais peut-être pas très dégourdi, mais il n'y avait pas masse de SF en FB pour moi à part les albums du Lombard : B&M, Lefranc et un peu de Dan Cooper...et sans doute des trucs que j'oublie dans Pilote.
Bref. Quand, dans ce contexte, arrivent deux nouvelles séries comme Luc Orient et Valérien c'est le grand, tout grand pied.
Dans les 5 ans qui suivront ce sera le foisonnement béni mais, dans mon creux personnel, ces deux séries ont incontestablement l'attrait des précurseurs.

[kobaia]

A 15 ans.
Pour moi, le moment est essentiel, car j'étais en manque de SF.
L'offre était très loin de ce qu'elle est aujourd'hui.
(...) Quand, dans ce contexte, arrivent deux nouvelles séries comme Luc Orient et Valérien c'est le grand, tout grand pied.
Dans les 5 ans qui suivront ce sera le foisonnement béni mais, dans mon creux personnel, ces deux séries ont incontestablement l'attrait des précurseurs.

C'est intéressant ce que tu dis, parce que je me demandais aussi si Valérian n'était pas sorti au bon moment, dans une période où la SF en BD était rare.

Merci d'avoir répondu. Je déduis de vos témoignages que Valérian et Laureline, ce n'est tout simplement pas pour moi. Sauf celui de Larcenet, je l'ai trouvé drôle et irrévérencieux.

[Bossacdenoyau]

Peux-tu préciser tes déductions ? Essayer de dire pourquoi tu n'accroches pas ?
Il est possible que ça date mais je les relis régulièrement et ne m'en rends pas compte.

[kobaia]

Je trouve les scénarios complètement bidons. Il y a toujours un monde ou une planète plutôt intéressant, puis Valérian merde dans sa mission, mais super-Laureline qui a fait ami-ami avec tout le monde arrive pour lui sauver la mise.

C'est hyper stéréotypé, et en SF, j'ai lu énormément de choses mieux (Orbital, par exemple, qui louche fortement sur Valérian et Laureline, mais que je trouve plus abouti). C'est pour ça que je me demandais si mon manque d'intérêt pour cette série ne venait pas soit du fait que c'est prévu pour les ados, et que je l'ai découverte adulte, ou alors parce que j'ai lu d'autres choses en SF avant. Mais ça semble simplement être une histoire de goût.

En plus je n'accroche pas aux dessins dans la BD. Les couvertures sont splendides, et je trouve l'intérieur en deça. Surtout Valérian et Laureline. Les décors, les vaisseaux, les aliens, c'est beau et foisonnant, j'ai plus de mal avec nos 2 héros.

[mbouglion]

J'ai une question pour les amateurs de la BD : à quel âge avez-vous découvert Valérian et Laureline ? Parce que j'ai lu ça à 32 ans, et je n'ai pas accroché. Je ne comprends pas l'engouement pour cette BD, et je me demande s'il n'y a pas un effet "madeleine de Proust" (un peu comme moi et Boule et Bill, c'est loin d'être génial Boule et Bill, mais je lisais ça petite et j'aime toujours autant les vieux albums de Roba).

J'ai découvert Valérian, comme plein d'autres séries, en lisant les hebdos de l'époque vers 13 / 14 ans, époque bénie où je lisais chaque semaine Tintin Spirou et Pilote (ce dernier acheté par un copain).
Je n'ai jamais été fan de SF, mais j'ai bien aimé les tout débuts de Valérian, avec le dessin un peu simple de Mézières débutant. J'ai moins aimé ensuite les épisodes non terrestres, et j'ai ré accroché complètement avec "Sur les terres truquées", et surtout les diptyques Châtelet / Inverloch.
Comme signalé plus haut, il n'y avait en effet pas beaucoup d'extra-terrestres dans ces hebdomadaires à cette époque. Il a fallu attendre un peu pour en voir apparaître dans Luc Orient, Yoko Tsuno, et Lone Sloane...

[Bossacdenoyau]

@kobaia

Pour les scénars je suis d'accord. On fait bien mieux maintenant.
C'est bien la preuve que ce n'est pas simple affaire de goût, mais également d'époque.
Dans SF il y a science. Essaie d'imaginer l'état de la science en 70 !
Toutes les découvertes changent notre façon de penser et il était tout simplement impensable de sortir un Orbital à l'époque.

Pour le dessin j'invoquerai plus le goût, justement parce que c'est du dessin.
Certes celui-ci évolue avec la technologie et les outils modernes permettent tout.
Mais la base reste le trait et s'il y a du talent dans le trait pourquoi le talent vieillirait-il ?
J'ai toujours autant de plaisir à voir les illustrateurs du XIXe.

Or, je trouve que Mézières a du talent.

[alacoume]

Film top, on en prend plein les yeux ! Beau divertissement. Après, je ne compare pas à la bd
, je ne l'ai pas lu

[rahoul]

C'est daté, c"est sur ( j'avais dit que c'était très typé post-soixante-huitard ), mais si on l'accepte, ça ne veut pas forcément dire que ça a mal vieilli...

[toine74]

C'est daté, c"est sur ( j'avais dit que c'était très typé post-soixante-huitard ), mais si on l'accepte, ça ne veut pas forcément dire que ça a mal vieilli...

Le GROS problème de Christin, la grosse majorité de ses scénarios ont un petit côté utopiste/bien pensant qui a mal traversé les années, particulièrement quand on voit ce que sont devenus les soixante-huitards une fois intégré dans le système (politique, économique, etc.). Il sait bien raconter, pas de doute, mais des histoires comme Bienvenue sur Alflolol ou La nuit des clandestins (avec Ceppi) font bien hausser les sourcils (ou gentiment sourire).

[Sbene]

Le voyage dans le temps est un épiphénomène de la série. Ils font autant de saut temporels dans toute la saga que Tintin reporter fait de reportages dans toutes ses aventures.

Sur les terres truquées, Les oiseaux du maître, Les héros de l'équinoxes... autant de perles qui ne voient pas le moindre frétillement de l'espace-temps. On rajoute L'Ambassadeur des ombres et Les Spectres d'Inverloch et on se rend compte que les meilleurs albums sont exempts de toutes gesticulations temporelles.

Un épiphénomène ? La thématique du voyage dans le temps est présente dans au moins 8 albums sur 23, à commencer par La Cité des eaux mouvantes... Châtelet/Brooklyn, Inverloch/Hypsis, autant d'histoires originales qui auraient pu être adaptées (peut-être dans une future suite alors ?).

Sur les terres truquées est un faux ami, mais c'est aussi mon préféré

[toine74]

Non, je partage l'avis de Nexus sur le coup du voyage spatio-temporel. Ce n'est qu'un "gadget" pour raconter des histoires. Cet aspect de la série semble avoir de l'importance à cause de La cité (le premier tome de la série qui ne sait pas où elle va aller) et le diptyque Châtelet/Inverloch écrit pour "corriger" la non-fin du monde de 84. C'est très bien amené, mais ce n'est pas central dans la série.

[Bossacdenoyau]

Oui et non.
Ce n'est pas central car pas développé.
En y réfléchissant, j'ai bien du mal à dire ce qui est central (peut-être en me forçant un peu...).
Je veux dire qu'on est dans la création de monde.
C'est un ensemble qui a fait le succès de la série, où chacun peut dégager son élément préféré.
Et le voyage spatio-temporel est un élément comme un autre, même s'il sert surtout à cadrer certains tomes.
Peu importe qu'il soit présent ou pas, quand on entre dans la saga, on sait qu'ils peuvent le faire.
C'est quand même un super-pouvoir, non ?

Je n'ai pas les albums sous les yeux, mais ne serait-ce pas un saut spatio-temporel en page de garde ?

[Monsieur Jean]

Je dirais vers 12 ou 13 ans. Étant un amateur tiède, je me contentais d'emprunter ces livres à la biblio.
DIx ans plus tard, j'avais un copain qui était passionné par cette série.
J'y ai pris goût, acheté la plupart des albums, puis suis redevenu un amateur tiède qui se contente d'emprunter les livres à la bibliothèque, deux ou trois années après leur sortie.
Je ne dois pas avoir relu ces albums depuis une quinzaine d'années.
Un jour je m'y remettrai.

[nexus4]

En y réfléchissant, j'ai bien du mal à dire ce qui est central (peut-être en me forçant un peu...).

Le point, on se tue à vous le dire.

Sinon ce qui est central dans la série, c'est le couple. Il y en avait d'autres qui avaient le rôle principal avant eux ? Je parle pas d'Abraracourcix et de Bonemine. Ni Astérix et Obélix.