Franchement, Milligan, même s'il n'est pas autant mis en avant par Urban que d'autres auteurs plus connus, on sent qu'ils le poussent discrètement vers le lectorat.
Ça tiendrait presque même du cas d'école.
Perso, je dois bien avouer que je ne le connaissais que de nom (et encore...) avant que son triple-épisode sur Barbatos soit glissé à la suite du "dossier noir" en marge de Grant Morrison présente Batman. Choix pleinement justifié ne serait-ce que dans la mesure où c'est effectivement une source d'inspiration majeure pour le deuxième partie du run de Morrison, mais petit coup de force dans la mesure où cet épisode est absent de l'édition originale DC de The Black Casebook. Et là-dessus, hop, on glisse un autre (très bon) épisode de Batman par Milligan dans l'anthologie Batman. Et voilà comment on commence à ferrer le lecteur avec le boulot de l'auteur sur l'un des personnages les plus connus et les plus vendeurs du catalogue.
(À comparer, par exemple, avec la façon dont Urban a aussi "semé" des épisodes d'Englehart dans l'anthologie Batman puis l'anthologie Joker avant de publier en un volume tout ce qu'il a fait sur le "dark detective"...)
Là-dessus : Human Target - grosse claque - une œuvre pas connue du grand public mais magistrale tout en restant accessible, et à même de séduire les réfractaires au genre "super-héros". Et donc maintenant, bientôt Enigma, et sa dernière série en date The Names. Petit à petit le nom de Milligan s'impose dans les têtes des lecteurs français... Du moins, c'est tout le mal que je lui souhaite.










