Remember a écrit:..................................................................................................................................................
je parle en tant que prof (sur une large tranche d'age : de 2 à 18 ans ( prof et directeur en école primaire et à mi temps prof en lycée.. ) je vois très bien au quotidien, que les gamins d'aujourd'hui à quelques rares exceptions prêt, n'ont aucun intérêt pour rien ! que de la "fast-culture" vite oubliée
Ils s'occupent, c'est tout !
C'est la bonne approche : quels enfants aujourd'hui montrent de l'intérêt pour la chose écrite ou dessinée ?
Je dirais, par expérience de parent, et grand parent, les enfants ayant accès à la bibliothèque familiale (et dans une moindre mesure, la médiathèque du coin, où la bib du collège).
Les familles possédant une bibliothèque (dans laquelle figure classiquement Hergé, il suffit pour le comprendre de prendre en considération les 200 millions d'albums vendus depuis un siècle) transmettent à la génération suivante le goût de la lecture. Qui voisine, certes, avec celui de l'image virtuelle sous toutes ses formes.
Les enfants ont donc accès à infiniment plus d'objets culturels que les générations précédentes.
Et leur culture va nécessairement dépendre de l'accès à une bibliothèque familiale, dont la présence est liée au statut social de leurs parents.
Les classe moyennes et supérieures (induisant un fort pourcentage d'enfants, donc) ont cette capacité à transmettre leur attrait pour Tintin, et c'est injuste pour toutes les familles qui ne le peuvent.
Cette réalité infirme le propos pessimiste de Remenber ("à quelques exceptions prêt")
Revers de cette médaille culturelle dorée, l'injustice n'est pas prêt de disparaître pour les enfants des classes défavorisées au vu du renforcement des inégalités en cours (c'est le triste constant valable aussi pour la bouffe, hélas)
Les millions d'enfants qui ont heureusement accès à cette culture familiale et aux beaux albums Tintin (c'est valable aussi pour Astérix et pas mal d'autres classiques) transmettront à leur tour ce bagage culturel.(c'est le cas dans ma famille, et dans celles de mes amis, qui sont tout sauf des exceptions)
L'avenir de ces séries me paraît bien engagé, il ne s'est jamais autant vendu d'albums de Tintin que depuis la mort de Hergé en 1983 (valable pour Astérix, Gaston, Blake et Mortimer, etc...)
Et je suis persuadé que le marqueur" lecture" (peu importe le bouquin ou l'album) verra renforcer son caractère discriminant entre ceux qui lisent et ceux qui ne lisent pas, avec ce que cela implique socialement et pour leur profession future.