[/quote]Bon sinon, le groupe horrorcore arty Clipping. vient de sortir son nouvel album, Visions Of Bodies Being Burned, qui sort tout juste 1 an après There Existed An Addiction To Blood. En fait, les deux albums sont issus des mêmes sessions studios et le groupe a été convaincu par son label Sub Pop de séparer le bazar en deux et de ménager les sorties. Nous retrouvons donc ces sons accidentés et voix heurtés de l'album précédent, ces beats aussi secs que des victimes de famine, le mimétisme est même poussé jusqu'à la pochette. Toutefois le groupe s'aventure fréquemment en d'autres terres, par exemple harsh noise ("Body for the Pile"), breakcore ("Pain Everyday" avec Michael Esposito), ou carrément free improv ("Eaten Alive" avec Jeff Parker de Tortoise). Alors qu'on pensait que ces excès mettaient à mal l'équilibre du disque, ça lui confère bizarrement une certaine homogénéité.
(quelques clips après la pochette, avec en bonus, le morceau "Chapter 319" en hommage à George Floyd et non présent sur l'album)
Bolt a écrit:Pour faire suite à Ghosteen centré sur la disparition soudaine de son fils, Nick Cave va publier un livre "Faith, Hope and Carnage", basé sur une série d'entretiens d'une quarantaine d'heures d'interview avec le journaliste Sean O'Hagan (The Guardian).
Bolt a écrit:Très surpris de voir que je n'ai pas signalé le décès de Richard H. Kirk survenu fin septembre.
Avec Chris Watson et Stephen Mallinder, il fonde Cabaret Voltaire. Le groupe est d'abord une des figures tutélaires de l'industrial music de la fin des années 70, avant de prendre un virage plus dance music (toutes proportions gardées) au début des années 80 et le départ de Chris Watson.
Avec un attrait grandissant pour la house de Chicago et la techno de Detroit (qu'ils ont peut-être influencé au départ), les deux membres multiplient les collaborations et les nouveaux projets en parallèle à CB.
Epuisé par sa carrière musicale, Stephen Mallinder se met en retrait et quitte l'Angleterre pour l'Australie au milieu des années 90. Cabaret Voltaire stoppe, mais Richard H. Kirk est déjà lancé sur une quantité incroyable de projets, que ce soit sous différents alias (Sandoz, Electronic Eye et une trentaines d'autres) ou sous son propre nom.
Richard H. Kirk relance seul Cabaret Voltaire en 2009, d'abord remixer un album de l'éphèmere groupe indie rock The Tivoli et animer quelques concerts, ensuite pour lancer une série d'albums depuis 2019.
Que ce soit avec Cabaret Voltaire et en solo, il a été à la fois un des instigateurs et un témoin des mutations et de l'effervecence des musiques underground anglaises, au moins sur ses quinze premières années d'activité. C'est indéniablement une grande figure qui nous a quittés.
Olaf Le Bou a écrit:en voyant ça je me disait que le mot techno a le même effet repoussoir sur moi que le mot metal sur toi.
avec probablement les mêmes mauvaises raisons, mais la vie est trop courte pour se faire du mal inutilement.
euh... si vous le dites a écrit:Ca, c'est clair.
Ceci dit, plus le temps passe et plus je constate à quel point énormément de gens de nos générations sont restées complètement imperméables à la montée en puissance du hip-hop et de l'électro parmi l'offre musicale de ces dernières décennies.
Chez beaucoup, il y a un blocage complet et un rejet total.
Olaf Le Bou a écrit:chez moi le rejet c'est vraiment la techno. je peux éventuellement apprécier certains trucs de la mouvance électro, et le trip-hop fut une porte d'entrée merveilleuse vers des choses plus hip-hop, mais toutes les musiques de danses modernes en général, et de techno en particulier, c'est un rejet viscéral.
Le Complot a écrit:Mouais ! La techno, par définition c'est répétitif à mort, par contre, le metal est digne descendant du classique (en sautant à travers le temps et les genres intermédiaires), enfin certains trucs de metal. J'ai entendu des trucs tellement complexes, déjà, que le rapport ("les mauvaises raisons") est au mieux à des années-lumières.
euh... si vous le dites a écrit:Tu sais, il y a aussi des trucs extrêmement complexes en musique électronique.
Et il y a bien des passerelles entre musiques contemporaines dite "savantes" et musiques électroniques.
Chacun voit midi à sa porte;
Moi, c'est quand je vois des fans de metal se palucher en affirmant que le metal est un digne descendant du classique que je hurle de rire. Le discours des fans de metal sur la complexité pour donner une légitimité à la musique qu'ils aiment est complètement étranger à mes préoccupations musicales.
La répétitivité n'est pas un défaut en soi, pas plus que la complexité n'est une qualité en soi.
JayCee a écrit:Les meilleurs riffs sont souvent les plus simples
Le Complot a écrit:Je n'ai pas dit ça. C'était pour illustrer mon parallèle généalogique d'avec le classique. Et il me semble que la techno est répétitive et que l'électro, beaucoup moins déjà.
Alors oui, il y a des trucs répétitifs que j'aime. Mais bon, prêter aux metalleux des intentions qui ne sont pas les leurs... Ils en ont rien à cirer de ce que tu penses du genre. Tu es en train de dire que les metalleux se cherchent une respectabilité, alors que c'est quand même un peu l'inverse, au quotidien.
Cette discussion ne mènera nulle part...
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