silverfab a écrit:Les Invisibes, de toute façon soyons honnête ça n'a pas passé l'épreuve du temps
Quant à Planetary c'est loiiin au dessus de beaucoup de choses qu'à commises Morrison !
(The Mystery Play c'est pas mal, voilà, on a fait le tour de Morrison, si on retournait dire du mal de son modèle...Alan Moore )
Oncle Hermes a écrit:C'est surtout que je ne sais pas où Fab a pêché que Moore était le modèle de Morrison. Enfin si, y a bien eu une fois, c'était pour les quatre premiers numéros d'Animal Man, les tout débuts de Morrison chez DC, qui sont clairement une imitation, voire un pastiche de Moore. En dehors de ça, je vois pas...
Sinon, pour les Invisibles, je ne savais pas que le Téméraire avait publié le deuxième cycle. Donc si je le trouve, je le mets à la suite du premier cycle par Panini, et y a plus qu'à attendre qu'Urban nous sorte le troisième, c'est bien ça ? Mais de quoi on se plaint ?
Oncle Hermes a écrit:C'est surtout que je ne sais pas où Fab a pêché que Moore était le modèle de Morrison. Enfin si, y a bien eu une fois, c'était pour les quatre premiers numéros d'Animal Man, les tout débuts de Morrison chez DC, qui sont clairement une imitation, voire un pastiche de Moore. En dehors de ça, je vois pas...
Sinon, pour les Invisibles, je ne savais pas que le Téméraire avait publié le deuxième cycle. Donc si je le trouve, je le mets à la suite du premier cycle par Panini, et y a plus qu'à attendre qu'Urban nous sorte le troisième, c'est bien ça ? Mais de quoi on se plaint ?
silverfab a écrit:Je ne sais pas si on a parlé de la série PHASE ici, je viens de récupérer les 4 tomes, je me demandais si quelqu'un l'avais lu?
mallrat a écrit:Tu en penses quoi d annihilator?
Oncle Hermes a écrit:mallrat a écrit:Tu en penses quoi d annihilator?
Au temps pour la résurrection du blog, je vais rester (relativement) bref. (Et m'autociter sur ce que j'ai écrit ailleurs.)
Déjà, moi j'aime bien Frazer Irving, de façon générale. Sur Le retour de Bruce Wayne notamment, le plus beau chapitre est pour moi celui où il est aux pinceaux (numériques).
Maintenant, pour se concentrer sur la part de Morrison, je dirais qu'autant The Multiversity a des allures d'encyclopédie quasi-exhaustive de ses obsessions, autant Annihilator pourrait en offrir une sorte d'abrégé (rapports en miroir de la "fiction" et du "réel", rapport à l'occulte...). Mais il est surtout à mettre en parallèle avec Nameless, autre mini-série en 6 épisodes, chez Image celle-ci, autre récit de lutte contre la fin du monde, dont la publication en v.o. s'est faite en parallèle. De l'aveu du scénariste les deux titres ont été écrits en réaction commune à la mort de sa mère, d'où un ton très, très sombre qui s'il n'est pas sans antécédents chez l'Écossais fait quand même plus figure d'exception que de règle.
Pour autant, s'il y a parallélisme, il n'y a pas identité entre les deux. Nameless maintient tout du long une ambiance plombée et une tension de tous les instants, jonglant entre l'horreur "concrète" de visions dérangeantes et/ou extrêmement gores et l'angoisse plus "abstraite" qui sourd, en partie, de la difficulté pour le lecteur à se repérer au sein d'un récit dont les tenants et aboutissants demeurent en permanence obscurs, de même que le degré de "réalité" des différentes scènes qui nous est présenté. Le ton d'Annihilitor diffère sensiblement. Certes la mort hante chaque page ou presque, mais l'humour n'en est pas absent et une bonne part du récit est menée tambour battant : Annihilator, ça décoiffe sévère, et je ne parle pas que de la coupe de cheveux de Ray Spass.
Car tandis que le récit d'horreur vire au mythe de création tendance gnostique sous psychotropes, Max Nomax, sorte de descendant de Maldoror et de Fantômas, poète rebelle, criminel ultime, artiste de l'évasion (autant dire : le diable en personne), s'oppose à double titre aux plans divins d'un monde "parfait", mais dans lequel la mortalité fait partie de l'ordre des choses : s'il prétend, d'une part, chercher un "remède contre la mort", il se veut surtout, d'autre part, l'introducteur du chaos des sentiments (y compris les plus douloureux) dans un univers trop lisse sans cela. C'est lui qui tire Spass de sa spirale d'autodestruction qui est finalement une "zone de confort" comme une autre, le force à sortir de son apathie et à se confronter à ses conneries passées en la personne de son ex, Luna. Et ce faisant, c'est lui aussi qui imprime son rythme et sa dynamique au récit, transformant ce qui devait être "le croisement entre Shining et Alien" initialement annoncé en folle apocalypse rock'n'roll.
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