rahoul a écrit:Ca reste un compliment pour la bd, et peut être aussi pour l' objet livre ?
à partir du moment où elle fait de "la douce" une exception, cela ne peut être un compliment pour la bande dessinée. Au contraire.
rahoul a écrit:Ca reste un compliment pour la bd, et peut être aussi pour l' objet livre ?
Thierry_2 a écrit:nexus4 a écrit:Exhumation d'un vieux topic pour cette phrase entendue hier sur France Inter. L'invité était Francois Schuiten. Une heure d'interview pour parler de La Douce, en prenant son temps. C'est rare. Par contre, l'animatrice n'a pas pu s'empêcher de conclure :Cette si belle, j’allais dire bande dessinée mais c’est plus, c’est un livre, un vrai livre.
C'est agaçant, hein. Chui tout agacé.
En y repensant, il y a quand même une chose que personne n'a relevé, et qui est sans doute très révélateur
Voici François Schuiten, auteur respecté, membre de l'académie angoumoise, membre de la commission qui attribue les bourses à la création en Belgique (dont celle qu'a reçu Vandermeulen pour réaliser Fritz Haber), proche de Benoît Peeters qui fait partie des grands théoriciens et défenseurs de la bande dessinée...
Voici donc François Schuiten à qui on sort, en très gros, que la bande dessinée, à laquelle il se consacre depuis plus de 30 ans, n'est pas digne d'être appelée un livre. La phrase peut même s'entendre en disant que le reste de ses bandes dessinées ne sont pas des livres, puisque la journaliste se sent obligée de souligner le fait que cette fois, il a réalisé quelque chose qui mérite d'être qualifié de livre...
En gros, François Schuiten se retrouve face à une journaliste qui, comme tant d'autres, dénigre son travail ainsi que celui de tous ses collègues. A-t-il simplement réagi ?
Pas que je sache.
Et tous ceux qui se sont retrouvés dans la même situation que lui, l'ont-ils fait ?
Trop surpris de l'énormité de la chose ? Trop content qu'on le distingue "oui, mais toi, tu es presque un auteur". Trop poli ? Où il ne voit pas l'intérêt de relever ?
Pas un pour répondre "mais, la bande dessinée EST un livre" ?
Pourtant, refuser à la bande dessinée la qualité de livre, n'est-ce pas refuser la qualité d'auteurs à ceux qui la font ? Et par la même, leur refuser le statut et la protection juridique qui va avec ?
nexus4 a écrit:Exhumation d'un vieux topic pour cette phrase entendue hier sur France Inter. L'invité était Francois Schuiten. Une heure d'interview pour parler de La Douce, en prenant son temps. C'est rare. Par contre, l'animatrice n'a pas pu s'empêcher de conclure :Cette si belle, j’allais dire bande dessinée mais c’est plus, c’est un livre, un vrai livre.
C'est agaçant, hein. Chui tout agacé.
Fanbd21 a écrit:Pourquoi la Bande Dessinée?
Tout d’abord par intérêt sociétal : la bande dessinée a deux publics avec des appétences différentes, la jeunesse et les adultes, surtout des hommes à 90%, avec des productions à visée spécifique et certaines à double lecture ( Tintin, pour les jeunes de 7 à 77 ans selon la célèbre formule de l’hebdomadaire « Tintin » créé par les éditions du Lombard ). Je suis convaincu que la Bande Dessinée n’a toujours pas la place qu’elle devrait avoir. Le 9ème art par son appel au texte et à l’image, peut être considéré à la croisée de la littérature et du cinéma avec cette force d’impact sur notre société que la sociologie a mis en évidence. La Bande Dessinée est aussi un excellent vecteur pour le rire, l’imaginaire. S’il n’y avait qu’une raison à promouvoir, ce serait celle là. Lorsque je prends un album, à la deuxième page, je suis ailleurs, ce qui est moins vrai lorsque je lis un livre sans image ou dessin. La Bande Dessinée est aujourd’hui un reflet de toutes les préoccupations sociétales qui n’est d’ailleurs pas assez bien reconnu. Elle les traite souvent par dérision mais elle est parfois en même temps informative, voire à caractère scientifique. Sa diversification est la source même de son importance comme média.
nexus4 a écrit:En parlant de dénomination, la bande dessinée aurait sans doute été mieux perçue si elle ne s'était pas limitée à cet acronyme abécédaire infantile. LABD. En plus il manque le C , preuve que ce n'est pas quelque chose de sérieux et bourré de fôtes.
Je ricane, mais c'est pas faux.
Coltrane a écrit:récemment, il est communément (plusieurs libraires ont confirmés) admis que le lectorat féminin serait entre 30 et 40%, une partie de la sur-production actualle étant dû à une série de publication axée quasi-uniquemlent sur ce lectorat... C'est tout de même une partie non-négligeable (surtout en manga) du marché
Xavier Guilbert a écrit:
En gros, on avait en 1997 41% de femmes au sein des lecteurs de bande dessinée, contre 36% en 2011. Féminisation, vous disiez?
Coltrane a écrit:Je crois qu'on a déjà eu cette conversation il y a un mois...
Mais 41 ou 36, on est très loin des 10% de fanbd auquels je reagissais
nexus4 a écrit:Ah vous parlez de la fameuse étude foutage de gueule qui affirme que la série la plus lue est Iznogoud et que 15% des lecteurs de BD le font sur support numérique ? Je ne comprends meme pas comme la Cité peut s'en faire l'écho.
nexus4 a écrit:Ah vous parlez de la fameuse étude foutage de gueule qui affirme que la série la plus lue est Iznogoud et que 15% des lecteurs de BD le font sur support numérique ? Je ne comprends meme pas comme la Cité peut s'en faire l'écho.
Xavier Guilbert a écrit:(*) Pour note, il n'était pas difficile d'imaginer pourquoi la question sur les Pieds Nickelés donnait ce résultat, si l'on s'arrêtait un moment sur le sujet en essayant de comprendre pourquoi : visiblement, on avait opté pour une liste dont on avait écarté tous les personnages dont la notoriété avait pu se constituer en dehors du champ de la bande dessinée. Donc ni Tintin, ni Astérix, qui de toute manière auraient atteint des scores de l'ordre de 95%-98% qui n'apportent rien. La note aurait du intégrer cette précision et ce choix (qui m'ont été confirmés), afin d'éviter les critiques qui ont suivi.
nexus4 a écrit:Sinon, au niveau de la méthodologie, on aurait sans doute eu des réponses différentes si on avait montré des visuels. Ca aurait été intéressant de voir la différence de notoriété de nom et de représentation. Car la mémoire collective de la BD est aussi (surtout ?) visuelle, avec des vrais morceaux de madeleine dedans.
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