JYB a écrit:Je l'aurais parié ! Je pensais à toi, mais n'imaginais pas que tu sois passé sur le forum BD Gest.Corik a écrit:Salut JYB, c'est Calot
Note aux internautes pour comprendre cet échange : Calot est un autre membre du forum Aéroplanète, très pointu sur les avions militaires et en particulier sur l'histoire de l'Armée de l'air française. C'est donc le deuxième grand spécialiste de l'aviation, membre d'Aéroplanète, à intervenir aussi sur BD Gest (l'autre membre étant Fonduedaviation, alias Dahliableue sur Aéroplanète).
Au fait, tu as dû voir tout à l'heure, sur le forum Aéroplanète justement, qu'un membre bien connu, qui avoue lui-même ne pas y connaître grand chose en aviation mais être passionné de BD, a quand même tiqué sur une scène de l'album de Tanguy "Classic" n°2. Voici sa réflexion :
"vers la fin lorsque Tanguy est à la tour de contrôle et s'en va rejoindre un avion pour prendre en charge l'espion. Impensable d'un point de vue temporel car l'espion aurait franchi non seulement la frontière italienne mais aurait survolé la Yougoslavie.
Déjà voir Laverdure à la tour de contrôle alors que l'espion vole déjà, puis être pas trop loin de lui c'est limite, mais Tanguy c'est carrément impossible si le but de l'espion est de voler vers l'Italie une fois démasqué."
En clair : T & L sont à la tour, et d'une case à l'autre ou presque, sont déjà dans leurs avions à poursuivre le méchant de l'histoire, qui est en vol depuis quelque temps et a pourtant pas mal d'avance. Ce à quoi j'ai répondu : "Pour info, cette scène des avions en vol, l'un piloté par Tanguy et l'autre par Laverdure, poursuivant l'espion, ne figure pas dans le roman de JM Charlier. C'est une invention du scénariste adaptateur. Dans le roman, Tanguy est à terre, dans la salle radar, et se contente de discuter à la radio avec le pilote en fuite."
Ainsi donc, voici une scène qui ne tient pas la route (ce n'est pas moi qui l'ai dit le premier) mais qui n'est pas due à JM Charlier. Aussi je me précipite pour défendre ce dernier (pour la deuxième fois en l'espace de deux posts presque successifs. Qu'on ne vienne pas dire que je ne sais que le critiquer....).
En effet, un avertissement au début des deux albums de cette aventure "Classic" nous annonce que le roman originel de Charlier comporte des "inexactitudes techniques". On serait donc porté à croire que c'est JMC qui a commis cette erreur de la scène plus qu'improbable où Tanguy et Laverdure décollent beaucoup trop précipitamment pour pouvoir rattraper l'espion. Or, cette fois, JMC n'y est pour rien. Mais dans l'avertissement, il est le seul accusé de commettre des "inexactitudes techniques". Cette façon de se défausser sur lui me paraît cavalière...
J'ai ajouté sur Aéroplanète : "De même, juste après cette scène, l'avant-dernière demi-planche de l'album (planche 46A) est inventée aussi." Ce qui fait qu'en y regardant de près, on s'aperçoit que le scénario de la BD n'est pas aussi fidèle à l'original qu'on le croit, en dépit, pourtant, de cette phrase du même avertissement de la BD (je cite) : "Par respect pour son oeuvre (= celle de JMC), nous avons fait le choix de rester le plus fidèle possible à son texte".
Comme l'a relevé également Arsenal53 sur Aéroplanète, ce n'est peut-être pas si invraisemblable que cela : quelques minutes après son décollage, Jorgens annonce à la radio qu'il est en montée au cap 226, ce qui correspond grosso modo à la direction d'Andorre... quelques cases plus loin, il donne une indication d'altitude, mais pas de cap... ce qui peut suggérer qu'il a gardé le même(surtout qu'à ce moment il n'a aucune raison de mentir à ceux qui le suivent au radar)...jusqu'à l'instant où il annonce un feu à bord... ce qui fait qu'au moment où Tanguy décolle, Jorgens est probablement plus éloigné de l'Italie et de la Yougoslavie, que ses deux poursuivants... qui ont aussi l'avantage de pouvoir le courser sans avoir à ménager leurs carburants, contrairement au traitre qui a du chemin à faire.