zourbi le grec a écrit:yannzeman a écrit:J'ai trouvé ces 1ères pages pitoyables.
Ce duo d'auteurs est devenu incapable de raconter une vraie histoire de Spirou, alors ils sombrent dans la dépréciation facile du personnage, le traitant de ringard, dépressif, et figurant dans un journal qui aurait besoin d'être dépoussiéré.
Quelle prétention, au passage.
Qu'ont-ils fait de si génial, ces deux auteurs, pour juger ainsi ce journal (qu'ils animent si peu, au passage) ?
Spirou, c'était LE héros sans peur et sans reproche, l'ami de tous, le champion des plus faibles, le défenseur des causes perdues. Pas ce chouineur plus préoccupé de sa popularité (et du bilan carbone) que de ce qu'il apporte aux autres.
Qu'ils laissent la série à d'autres ; il ne manque pas de repreneurs potentiels.
Faire du Spirou au premier degré en presque 2020 cela n'a plus de sens.Y&V s'inscrivent dans une tradition de distanciation critique et humoristique avec les héros, qui va du
Panade à Champignac de Franquin jusqu'à la longue série des Tome (
) et Janry, qui ont prouvé que l'on peut combiner aventure et 2ème degré.
Pourquoi ?
Qu'est-ce qui justifierait que les enfants (les lecteurs de Spirou, à la base) des années 50 étaient suffisamment débiles pour accepter le 1er degré, alors que les enfants de 2020 sont tous des lumières adeptes du 2nd, voire 3ème degré ?
Oui, c'est connu, autrefois, on était con, alors que maintenant, on est tous intelligent...
Les enfants (comme les adultes) ont aussi besoin de 1er degré, de héros, d'exemples, même en 2020.
Quant à l'humour, Franquin en parsemait ses BD, comme T&J ensuite, mais avec parcimonie, subtilité et gentillesse ; pas en traitant Spirou de ringard dépressif, et le journal de poussiéreux.
Je ne sais même pas comment Dupuis a pu accepter ça.
Se moquer de soi est une chose, se dévaloriser en est une autre, et il y a une frontière à ne pas franchir.