bertoul a écrit:Aussi, j'imagine que les ventes du JDM commençaient déjà à stagner ou descendre pour qu'ils aient décidé de changer de formule, mais je ne vois pas en quoi faire d'un coup du JDM un simili-Astrapi aurait pu être un choix gagnant quand justement les magazines des éditions Bayard le font bien mieux et sont très implantés dans ce domaine.
Les ventes du JDM baissent lentement mais sûrement depuis plus de 30 ans, avec toutefois une accélération ces dernières années. Il est passé sous la barre des 100 000 ex. en 2017, et est aujourd'hui aux alentours de 65 000 ex. Mais le phénomène n'est pas propre au JDM. C'est une tendance lourde inarrêtable et dont l'issue sera fatale (sans jouer les oiseaux de mauvais augure).
C'est vrai qu'aujourd'hui, leur politique d'édition se calque sur celle de
Bayard Presse. À
Pomme d'Api, Youpi, Astrapi, on oppose
“Mickey Junior”, “Mon Premier Journal de Mickey” et
“Le Journal de Mickey”. Ils ont l'avantage de la licence Disney, mais ça ne semble pas leur être plus bénéfique que ça.
Gwion a écrit:Oui mais justement, c'est ce que je dis en fait, pourquoi vouloir en faire un pseudo magazine éducatif...
Ça, il faudrait poser la question à la dame !
Sûrement parce que c'est dans l'air du temps…
Mais sur le fond, je pense que les hebdos BD… c'est mort, comme disent les jeunes !
Spirou est toujours là, mais comme pour le JDM, les ventes s'effritent inéxorablement. Il se vend aujourd'hui à 93 % par abonnement, et est maintenu sous perfusion grâce à un pourcentage prélevé sur les ventes d'albums de l'éditeur. Sans ça, il aurait déjà rejoint
Tintin dans son funeste sort depuis longtemps.
La BD aujourd'hui, c'est en librairie ! Les PM et compagnie sont les
der des der dans leur catégorie.
La nouvelle appli
Ducktoon est évidemment une tentative, calquée sur les
Webtoon, pour déplacer le marché déclinant. Sachant que le lectorat est très différent, il n'est pas dit que ça marche. Les ados ou jeunes adultes qui lisent les BD coréennes sur leurs smartphones, c'est une chose. Mais
Ducktoon et ses canards visent plutôt les 8-12 ans. Et là, je ne peux m'empêcher de repenser au sujet évoqué plus haut sur la nocivité des écrans sur les plus jeunes…