Deheffe Chevelu a écrit:C’est vrai, je suis d’accord pour la chronologie et j’ignore si le créateur de Benoit Brisefer a eu droit aux chaudes recommandations de son boss et a sciemment ou non emboité le pas graphique de son camarade.
Néanmoins, le Johan du « Châtiment de Basenhau » et celui de la deuxième moitié des années 50 diffèrent au point que le second ressemble à s’y méprendre à… Spirou.
Les amateurs de pastiches ont probablement tenté le postiche et collé – numériquement ou non – la rousse coiffe du groom sur le chef du page…
Les deux géants étaient amis, avaient fait leurs classes ensemble au studio de dessin animé, partageaient les mêmes références et se filaient fréquemment des coups de main.
Il y a plus de similitudes entre leurs styles de cette époque qu’entre Morris et Franquin par exemple, bien qu’ils aient été formés ensemble chez Jijé. Chacun a sa propre personnalité, sa patte, mais c’est vraiment la même famille.
Pour synthétiser grossièrement.
A leurs débuts, Franquin, Morris et Peyo partage beaucoup, y compris dans le style. Et c'est normal, ils se connaissent, ont bossé pour les DAs avant pour les deux premiers de voir Jijé les conseiller.
Et puis il y a le voyage en amérique avec Morris qui va y rester beaucoup plus longtemps et se voir influencer par ceux qu'il côtoie et donc s'éloigner naturellement de ses potes.
En Belgique, Franquin et Peyo, ils vont écrire la plus belle page du magazine Spirou, avec un troisième larron, Tilleux, et ces trois là vont donner naissance à la fameuse école marcinelle.
Et la meilleure preuve, par le talentueux Tarrin (à qui on doit cette juxtaposition issue de son blog d'il y a longtemps...) :
(image qu'on a postée sur ce forum je ne sais combien de fois depuis vingt ans...
![MDR [:kusanagui:6]](./images/smilies/kusanagui.gif)
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