lusabets a écrit:D'autre part, télescopage de l'actualité, il y a aussi dans ce numéro, une interview de Jean-Claude Fournier,
avec la sortie de Ma Vie de Rêve. L'on y évoque le personnage de Spirou...(Paul Giner) :
( ... ) vous craigniez que l'arrivée de plusieurs auteurs sur Spirou tue le personnage. Votre opinion a-t-elle évoluée ?
(Jean-Claude Fournier) :
Oui, en pire. Plus personne ne sait qui est le personnage, puisqu'il y a autant de Spirou que de dessinateurs. Nous en sommes presque au point où, dans le milieu de la bande dessinée, ne pas dessiner un Spirou est quelque chose d'original.
Deheffe Chevelu a écrit:Je ne pense pas qu’Elric ait la prétention de se comparer à l’illustre créateur du Marsu, ce serait le pompon !
Il est plus modeste.
Clovis Sangrail a écrit:lusabets a écrit:D'autre part, télescopage de l'actualité, il y a aussi dans ce numéro, une interview de Jean-Claude Fournier,
avec la sortie de Ma Vie de Rêve. L'on y évoque le personnage de Spirou...(Paul Giner) :
( ... ) vous craigniez que l'arrivée de plusieurs auteurs sur Spirou tue le personnage. Votre opinion a-t-elle évoluée ?
(Jean-Claude Fournier) :
Oui, en pire. Plus personne ne sait qui est le personnage, puisqu'il y a autant de Spirou que de dessinateurs. Nous en sommes presque au point où, dans le milieu de la bande dessinée, ne pas dessiner un Spirou est quelque chose d'original.
Il est dur... mais quelque part difficile de lui donner complètement tort.
Vicomte64 a écrit:
Bien sûr qu'il a raison ! Chez Dupuis ils ont flingué le personnage. Franquin disait déjà que c'était sûr de lui trouver une identité, alors maintenant...
Deheffe Chevelu a écrit:Je ne pense pas qu’Elric ait la prétention de se comparer à l’illustre créateur du Marsu, ce serait le pompon !
Il est plus modeste.
Et paf ! 72, j'arrête.
Vicomte64 a écrit:Clovis Sangrail a écrit:lusabets a écrit:D'autre part, télescopage de l'actualité, il y a aussi dans ce numéro, une interview de Jean-Claude Fournier,
avec la sortie de Ma Vie de Rêve. L'on y évoque le personnage de Spirou...(Paul Giner) :
( ... ) vous craigniez que l'arrivée de plusieurs auteurs sur Spirou tue le personnage. Votre opinion a-t-elle évoluée ?
(Jean-Claude Fournier) :
Oui, en pire. Plus personne ne sait qui est le personnage, puisqu'il y a autant de Spirou que de dessinateurs. Nous en sommes presque au point où, dans le milieu de la bande dessinée, ne pas dessiner un Spirou est quelque chose d'original.
Il est dur... mais quelque part difficile de lui donner complètement tort.
Bien sûr qu'il a raison ! Chez Dupuis ils ont flingué le personnage. Franquin disait déjà que c'était sûr de lui trouver une identité, alors maintenant...
Faisons un vœu...jolan a écrit:Zéro c'est sympa aussi hein
Deheffe Chevelu a écrit:Voilà, c'est bien ce que je disais, belle mise au point.
C'est que vous allez finir par nous l'agacer avant même la sortie si ça continue !
Maintenant, si je peux procéder sur les mouches à cette si délicate insertion, je voudrai revenir sur la couverture de l'hebdo montrée (projet ?) et à quelques assertions glanées ici ou là.
"Le Prisonnier du Bouddha" a été publié en 1958, probablement commencé avant et sorti en album en 1961.
Si "La baie des cochons" se situe entre cette aventure et le diptyque Z, il ne saurait être question d'années 60.
En tout et pour tout, Franquin n'a dans ces années là réalisé que 3 ou 4 histoires de Spirou et Fantasio : Les Petits Formats (oui, j'arrête les guillemets, il est tard), avec Roba, commencé en 1960, QRN (interrompu puis achevé en 63), Les Brothers et Panade ; plus les illustrations des Robinsons.
Donc, "il (Spirou) ne revient pas" en 1961, mais au mieux en 59.
Certes, la publication album fait le plus souvent date, mais celle dans le journal est historiquement la référence. Et n'oublions pas la quantité de séries, notamment à la fin des 70's / début 80's, qui étaient au placard en attendant de passer dans l'hebdo et dont la date (quand il y en eut une) de sortie en librairie pouvait intervenir des années après la création.
Je sais, ce n'est pas capital, mais j'aime bien avoir raison.
Elric Dufau a écrit:
On n'a jamais dit qu'il revenait entre le Prisonnier du Bouddha et Z comme Zorglub. On a dit que l'histoire s'inscrivait dans la continuité du prisonnier du Bouddha. On savait bien que c'était paru en 1958 et notre histoire se déroulait en 1961
Julien Despreux a écrit:Elric Dufau a écrit:
On n'a jamais dit qu'il revenait entre le Prisonnier du Bouddha et Z comme Zorglub. On a dit que l'histoire s'inscrivait dans la continuité du prisonnier du Bouddha. On savait bien que c'était paru en 1958 et notre histoire se déroulait en 1961
... et selon les termes de Stéphane Beaujean ici même, "La Baie des Cochons", dont l'intrigue se déroule entre "Le Prisonnier du Bouddha" et "Z comme Zorglub", pourrait presque être considéré comme un Spirou 14bis.
zourbi le grec a écrit:Merci d'avoir pris le temps de faire une réponse détaillée Elric.
Le problème de fond à mon avis et qui est valable pour toutes les reprises ou hommages aux grandes séries, c'est que l'attente des amateurs éclairés (sans être des lumières pour autant ) est en décalage avec la proposition des auteurs de ces hommages qui est beaucoup plus modeste.
Personnellement si j'aime tant Franquin et particulièrement son Spirou, c'est pour la richesse de ces histoires et les plaisirs innombrables qu'elles procurent. Le dessin y est particulièrement soigné avec des personnages très expressifs et des décors chiadés au possible. En matière de bd franco/belge, c'est ce qui se fait de mieux tout simplement.
Et forcément lorsque je vois Spirou en couverture et que l'on fait référence au prisonnier, la comparaison est naturelle et évidente, sans volonté de "descendre" à priori le résultat.
Je suis bien conscient que le public de ce style de bd est varié et que les attentes sont diverses, il n'est qu'à voir le succès commercial de la reprise de Gaston qui est pour moi un échec artistique.
Je précise que ma réponse est valable pour les Spirou dits classiques ou vintage, pas pour la série mère ou les "vu par" que je ne compare plus depuis longtemps au travail de Franquin et il vaut mieux .
Elric Dufau a écrit: Dans le Prisonnier du Bouddha il y a 2 scènes qui entrent en conflit de ce point de vue. D'abord le secret autour de Nicolaï confiné au château, puis la fête au village où on l'amène et où il se met à jouer avec le GAG devant tout le monde. Si mes potes écrivaient une scène comme ça je leur dirais "les gars, c'est pas logique de créer tout un secret pour qu'il aille à la fête du village 3 pages pour loin". Mais ça fait avancer l'intrigue et on l'excuse pour le plaisir procuré par cette scène.
nexus4 a écrit:C'est Morris qui faisait des décors grandes cases pour situer la scène et après fonds unis rouge vert ou jaune jusqu'à la fin de la séquence, pourquoi s’embêter puisque le lecteur complétera tout seul.
icecool a écrit:Elric Dufau a écrit: Dans le Prisonnier du Bouddha il y a 2 scènes qui entrent en conflit de ce point de vue. D'abord le secret autour de Nicolaï confiné au château, puis la fête au village où on l'amène et où il se met à jouer avec le GAG devant tout le monde. Si mes potes écrivaient une scène comme ça je leur dirais "les gars, c'est pas logique de créer tout un secret pour qu'il aille à la fête du village 3 pages pour loin". Mais ça fait avancer l'intrigue et on l'excuse pour le plaisir procuré par cette scène.
Tout simplement parce, que chez Greg et Franquin, l'affaire est amenée bien plus subtilement : il y a d'abord l'idée que cette nouvelle invention est un appareil fabuleux, au pouvoir potentiellement dévastateur s'il tombe entre de mauvaises mains ; ensuite et surtout, comme son nom l'indique, qu'il s'agit prioritairement d'un générateur de GAG(s), comme le lecteur peut du reste en avoir divers aperçus. Car, qu'il s'agisse de Champignac, de Nicolas Inovskyev (supposé physicien nucléaire) ou du Marsupilami, les résultats sont les mêmes, et pour ainsi dire dignes de Gaston Lagaffe. Lorsque Inovskyev apparait incognito à la fête de Champignac, il est aussitôt qualifié de "grand enfant" par Champignac, tandis que Spirou estime que c'est une erreur : la suite ne lui donnera pas tort, Inovskyev ne pouvant de fait pas s'empêcher de vouloir jouer avec le GAG (aux dépens du maire), puis à la suite de l'intervention d'espions de l'Est... Mystère, humour et gravité s'enchainent de manière virtuose, et les lecteurs sont déjà embarqués vers la grande aventure.
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