Concernant le "je n'y reconnais pas mon Spirou, donc ce n'est pas Spirou", je pense avoir donné un certain nombre d'arguments... Mais je retourne la question : Arrives-tu réellement à reconnaitre Spirou dans ce personnage, physiquement et moralement ? (je parle du personnage, pas de l'univers, celui-ci est tellement éloigné de la série que la question serait risible...) Si oui, il faudra me dire comment tu fais...
Pour préciser les choses, il n'y avait rien te visant particulièrement dans cette remarque, la longueur de tes posts est là pour plaider en faveur d'une argumentation. Simplement, ce que je comprends mal, c'est la (désormais classique) réponse "ah mais c'est très bien MQR, mais j'y retrouve pas mon Spirou". Donc c'est un bon album, mais pas dans le droit fil des précédents (quel fil ? on ne sait pas vraiment ? j'attends toujours la définition précise de "l'esprit Spirou") , donc on* s'autorise à jeter le bébé avec l'eau du bain. Pas de seconde chance pour corriger ce qui pourrait l'être, si c'est ça le cahier des charges pour dessiner Spirou, on va vite manquer de volontaires. Et parallèlement, on* se réjouit de l'idée des séries parallèles dont le but est justement de diversifier la série, de la faire vivre sous des tons différents, pas très cohérent tout ça.
*"on" désigne ici une multitude fluctuante et pas très bien définie, qu'aucun bouc-émissaire ne se lève
Pour te répondre, reconnais-je Spirou dans ce personnage ? Physiquement oui, aucun doute, il est certes un peu plus "réaliste" mais c'est bien lui. Moralement c'est aussi Spirou, toujours ce mélange de candeur, de volonté. Il subit l'action, mais c'est une sorte de poncif des aventures de Spirou, il part rarement de son seul chef prendre des coups.
Ensuite il y a des différences, l'ambiance est plus noire que d'habitude, on cherche les gags. Bref on ne rigole pas de trop, mais le dernier opus de Spirou ne fourmille pas non plus de gags et de fantaisie.
Je laisse de côté les remarques type "Seccotine renommée en Sophie :grrr: ", gage évident de la qualité d'une série
Par contre "l'animalisation de Spip" me gêne déjà plus (même si c'est un retour à Rob-Vel
). Tout en ayant pleine conscience de la vanité et de la futilité de ce genre de remarque
Mais surtout, comment condamner si catégoriquement MQR et encenser les albums "moyens" que sont "Vito-la-déveine", "le rayon noir" ou "Luna Fatale". Tome & Janry sombrant dans la routine tentent de se donner un second souffle sur la série... pour tomber sur des réactions un peu nostalgiques...dommage.
Enfin, sur "Y a-t-il un sorcier à Champignac", j'y ai déjà répondu : on avait une série qui se cherchait, qui était ballotée d'auteur en auteur. Avec "Machin...", on en est loin...
décrit plus haut, ou alors il y a un problème de cohérence...
Là je pointe simplement le fait qu'à l'époque la série a vécu un tournant très net qui s'est révélé plus que bénéfique pour la suite. Et personne n'a fait de procès en sorcellerie. Je suis bien conscient de comparer des choux et des carottes, mais ce procédé ("MQR, c'est pas mon Spirou
:grrr: "), qui revient quand même à tirer sur ce qui change me déplait pas mal.
Et les parallèles avec Fournier sont du même tonneau. Je vais me plonger dans mes vieux Spirous pour citer un lecteur courroucé de l'époque, ça vaut le coup
Enfin tout ça n'est pas bien grave, nous avons un nouveau Spirou, une volonté d'émulation (saine :siffle:
) autour du personnage. Bref, tout pour être heureux