han_solo a écrit:Thierry_2 a écrit:critiquer le retard à l'allumage des critiques et des auteurs, il faut aussi peut-être se rappeler que cet album fait partie des 5000 nouveautés de l'année et qu'elle s'est peu vendue (16.000 exemplaires, ai-je lu), considérant la marque Spirou et les noms associés de Dany et Yann.
Beaucoup n'avaient simplement pas connaissance de ce qui est reproché, avant que cela ne sorte sur tiktok. La caisse de résonance des réseaux sociaux a fait le reste.
16 000 ex. c'est pas un livre confidentiel (a priori tirage initial de 30 000 ex.)
Les éditeurs l'ont lu et validé (et semble t il ont proposé des retouches).
Les critiques BD aussi. Les acheteurs aussi.
Personne n'a réagit vertement pendant plus d'un an.
Et, faut il le préciser, personne n'a porté plainte officiellement contre ce livre pour racisme ou représentation sexiste.
Si c'est le cas, laissons faire la justice.
Edit: doublé par darkbreizh
ben, à l'époque, il y a eu des critiques, plus sur l'image de la femme que sur les représentations des noirs. Le côté boomer avait bien été identifié. Cela provoque une sélection des acheteurs, peut-être moins sensibles et moins concernés.
16.000 exemplaires pour un Spirou, ce n'est pas fou. Et une majorité d'acheteurs étaient sans doute plutôt à chercher du côté des vieux bédéphiles à cheveux blancs, moins sensibles à la problématique. Quand tu achètes du Dany, tu sais que le male gaze sera très épais.
J'ai demandé à mes gamins (13 et 15 ans) s'ils avaient entendu parler de la polémique sur Spirou. Ils sont abonnés et ont donc vu passer la BD en prépub. En fait, ils étaient conscienciseusement passé au dessus des pages à l'époque parce qu'ils trouvaient ça "ringard et vieux" (ils sont plus Louca, Frnck, Elliot au collège...) mais ils connaissaient la polémique tikton. Ils m'ont dit tout de suite qu'ils trouvaient les dessin hyper-racistes.
et je dois dire que, dernièrement, un de mes fils m'a raconté un gros incident en classe où un élève a fait une blague en comparant une élève noire à un singe. Cela a provoqué une explosion de colère légitime de la part de la victime et du professeur qui passé l'heure à sermonner la classe sur la question du racisme (et convocation à la direction pour le petit con). Comme quoi, le racisme primaire a toujours court et qu'il est du devoir des artistes et des éditeurs de ne pas favoriser ce genre de comportement, fut-ce sous le prétexte de l'humour. Sinon, il faut défendre inconditionnellement Guillaume Meurice.