Je reprends un élément de l'interview d'Isabelle Debekker :
"Au sein du Brussels Museum, conseil bruxellois des musées, il y a tout une démarche pour sensibiliser les directions des musées, qui doivent être des safe spaces pour tout le monde."
Je ne remets pas en cause l'ensemble de ses propos tenus dans le cadre de cet interview et je ne me place pas dans l'optique de la polémique à deux balles en cours qui ne déclenche guère ici de débats intéressants, je l'ai déjà dit.
Mais bon, cette phrase que je cite me parait complètement lunaire.
Non, un musée n'a pas pour vocation d'être un safe space pour tout le monde.
Evidemment qu'un musée ne doit pas promouvoir et mettre en valeur des oeuvres et représentations racistes, ça tombe sous le sens (excepté s'il s'agit du thème d'une exposition et que c'est encadré).
Mais l'art, et il me semble même que c'est même une de ses fonctions principales, doit pouvoir interroger, contester, bousculer, subvertir. L'art, c'est pas prendre le thé autour d'une table dans une safe place.
Qu'une directrice de musée puisse tenir de tels propos, ça me semble atterrant.
Bon voilà, j'ai causé un peu d'art, vous pouvez à présent reprendre vos discussions sur le Spirou de Dany.

"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - "Arbre de fumée"