Fantaroux a écrit:Mr Hubert a écrit:Ils sont meilleurs potes et colocataires tout simplement.
Pourquoi vouloir toujours tout sexualiser ?
Pas mieux.
Après l'éternelle question sur l'amitié homme-femme (peut-elle être désintéressée ?), voilà que l'amitié entre hommes ne pourrait plus exister sans homosexualité sous-jacente... Freudisme à deux balle et dévoyé.
La sexualité des autres est déjà la chose la moins intéressante du monde, a fortiori celle de personnages de BD qui
n'ont pas d'existence en dehors des pages où ils apparaissent.
Pour revenir à
La Mémoire du Futur, j'ai essayé de donner à cet album une chance et je l'ai longuement parcouru en librairie.
Le dessin de Schwartz (sauf la tête de Fantasio en forme de petit pois un peu aplati sur les côtés...
), la mise en couleur, sont chouettes (même si je reste convaincu que le style très typé de Schwartz convient mieux à du "vu par" qu'à la série principale). La couverture (je dois être un des rares qui l'aiment bien
) et le 4e plat sont également sympas.
Mais le scénario ne parvient pas à me convaincre : j'en ressors avec l'impression que c'est sans queue ni tête — trop de "méta" qui étouffe l'histoire et plein d'éléments finalement pas forcément indispensables qui complexifient le tout. Je me demande même si le même fil rouge (autour de la réalité virtuelle, etc.) n'aurait pas été plus percutant et sonné plus juste sans l'ajout d'oripeaux du passé "spirolien" : Korallion, Cyanure, etc., qui ont contraint la narration.
Au niveau des personnages, Fantasio reprend du poil de la bête, mais je ne reconnais pas vraiment Spirou et surtout le comte de Champignac, complètement éteint, sous Xanax !
Enfin, le niveau de langue laisse parfois à désirer : sans aller jusqu'à réclamer un registre soutenu et que les persos se voussoient cher ami, des phrases comme celle de Seccotine lors de la fête ("On lâche rien !"), ça ne fait pas moderne, c'est juste relâché et pauvre, c'est du parler d'influenceur Youtube ou de G.O. de manif'.