La filiation littéraire, s'agissant de récits mettant en scène une société animalière " humanisée", remonte à l'antiquité, je n'apprends rien à personne( manquerait plus que ça !). De Esope à La Fontaine, il n'y a que l'embarras du choix pour l'amateur, et l'Ecole ne s'est pas privée de nous en ouvrir les portes enchantées, merci m'sieur l'instit de mon enfance.
La citation que fait Morvan de Calvo et Imbert est judicieuse, deux bons exemples de réussite de ce type de récit et de graphisme. En tous cas pour moi, ça a fonctionné dans les deux cas.
En des temps plus récents, et sur ce même terrain, la marque de Macherot( puisqu'aussi bien c'est ici son sujet) reste pour beaucoup une des plus aboutie et inventive. Avant même Chaminou ( et son crime de "gueuleton" quand un carnassier bouffait son prochain) il y avait eu le cycle Coquefredouille, société insulaire qui banissait déjà la loi de la jungle. C'était l'argument des "Croquillards", avec l'introduction dans l'île de deux carnassiers, traqués par la police et l'armée, peut être le chef d'oeuvre de Macherot, avec Chaminou.
Je me réjouis de voir que cette veine est toujours exploitée, et je ne manquerai pas de regarder Sherlock Fox.