Il faudrait que je relise La colère du Marsupilami d'une traite pour me refaire un avis non biaisé par l'attente entre chaque chapitre mais j'avais beaucoup aimé cet album à sa lecture en prépublication, je trouvais que le mystère et l'attente autour de la réapparition du personnage grimpaient efficacement à chaque page.
En revanche, j'ai trouvé la fin décevante - même si on pouvait la voir venir. Elle m'inspire plus un "tout ça pour ça?!" qu'autre chose. Et surtout, je vais m'auto-citer (pas par mégalomanie hein
) :
Drucci09 a écrit:D'ailleurs, je ne sais pas si je suis le seul que ça choque, cette manie de "lancer" l'intrigue du prochain album dès la fin du précédent? Beaucoup reprochent un côté bâclé aux albums de Y&V, notamment dans le dessin ou dans certains points du scénario, et je trouve que c'est en grande partie expliqué par ce travers de vouloir annoncer la suite avant la fin de l'album : du coup, les pages qui pourraient être consacrées à une digne conclusion sont zappées pour passer à la suite.
Il vaudrait mieux faire des diptyques totalement indépendants que ces "lancements" artificiels, que j'interprète vraiment comme du teasing commercial, genre
"hé ! regardez ! dans le prochain album on retrouvera le Marsupilami!".
Mais là cette pratique me paraît encore plus déplacée. Je sais bien qu'il y a un second degré assumé dans la chute finale du
"faire basculer nos héros dans un abominable cauchemar nazi!!"
mais ça fait vraiment teasing "putassier"... et surtout je ne m'explique pas cette obsession de vouloir lancer l'intrigue suivante dès la fin d'un album. C'est pas comme si le lectorat de Spirou était volatile et avait peu de chances de lire le nouvel album si on l'informe pas à l'avance du sujet qu'il va aborder... au contraire, l'avantage de bosser sur Spirou & Fantasio, en tant qu'auteurs, c'est d'avoir un lectorat "assuré".
Je regrette d'autant plus les albums de Tome & Janry où on avait droit à des fins plus ou moins ouvertes mais qui s'achevaient toujours sur une situation/un moment poétique/drôle/inspiré (la photo de Cyanure qui montre qu'elle peut revenir, la duplicité de Von Schnabell avec Vito, la couleur de peau de Champignac à la fin du Rayon noir, etc).