Mr Hubert a écrit:Et "Spirou à New York" aussi il me semble.
(La scène du monte-charge je crois).
icecool a écrit:Problème : le point de vue exprimé dans le post précédent est truffé d'approximations et de lectures biaisées :
icecool a écrit:- Franquin (et Greg !) invente quasiment tout de l'univers Spirou tel qu'il est encore connu aujourd'hui. Le Spirou selon Rob-Vel est un personnage semi-burlesque comme on en faisait avant l'apparition de Tintin. Franquin apporte ce merveilleux dosage de fantastique et science-fictionnel, de polar et d'aventure, et surtout des personnages emblématiques... voire carrément légendaires !
icecool a écrit:- Spirou armé ? Il ne porte AUCUNE arme dans l'album actuel, se plaignant au contraire de leurs utilisations massives et imbéciles. Au mieux, Spirou et Fantasio sont donc "reporters de guerre" dans une spirale de violences qu'ils dénoncent... Pour ceux qui poseraient la question, la seule fois où l'on a pu voir Spirou armé et faisant feu, c'était dans Luna fatale de Tome et Janry.
icecool a écrit:- Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, Vehlmann et Yoann passent précisément en revue tous les standards de la série, passés au prisme de réinterprétations acides et plus contemporaines : le voyage sur la lune cache l'appât du gain immobilier, le porte parole du journal Spirou dénonce la médiatisation à outrance, le paisible village de Champignac est dénaturé par la monstruosité des expériences (scientifique ou militaires) approximatives mais dignes du clonage, etc. De fait, comme le suggérait le titre du 1er album de la reprise selon Vehlmann et Yoann, à chaque fois, une "Alerte" est lancée, ciblée sur un danger immédiat doublé d'un fait de société. Gageons que le prochain album pourrait ainsi très bien porter aussi - via le retour du Marsupilami - sur la déforestation, l'extinction des espèces ou la vivisection.
Vous foncez tous dans le piège tendu, à savoir "Spirou lui-même se sert-il d'armes ou pas ? "Non", nous est-il répondu, pas chez Y&V".icecool a écrit:Spirou ne se sert pas de son arme (vite abandonnée au profit de ses retrouvailles avec Spip). Il y a aussi (...et Franquin s'est beaucoup auto-critiqué après pour cela), la scène "mitraillante" de Radar le Robot... Spirou est foncièrement pacifique rappelons le !
Brian Addav a écrit:Quand Sep parle de Spirou allant chercher un flingue pour dégommer les méchants, je ne pense pas qu'il fasse référence à une vraie scène de l'album, mais du ressenti qu'il éprouve après lecture de ce dernier Spirou...
sep a écrit:Spirou ne va pas chercher un flingue pour dégommer les méchants. Il réfléchit, improvise, mais ne fonce pas mitraillette au poing comme le ferait un John Mc Lane. Même en 2014, Spirou n'a pas à devenir un personnage violent et irréfléchi.
gill a écrit:Il y a même des morts, dans ces histoires !
Donc oui, aux armes "bang bang", mais non aux carnages exacerbés sensés faire réfléchir le jeune lecteur ou s'adapter à son insensibilité supposée.
Regardez bien les extraits ci-dessus : ces scènes ne sont-elles pas amusantes ou captivantes ?
Ressentez-vous une gêne morale à regarder ces "bang bang" ?
Non ? Alors on est bien dans l'esprit de la BD.
Je ne pense pas que le but principal des auteurs historiques de Spirou et Fantasio ait été de condamner des faits de société.icecool a écrit:tous les standards de la série, passés au prisme de réinterprétations acides et plus contemporaines : le voyage sur la lune cache l'appât du gain immobilier, le porte parole du journal Spirou dénonce la médiatisation à outrance, le paisible village de Champignac est dénaturé par la monstruosité des expériences (scientifique ou militaires) approximatives mais dignes du clonage, etc. De fait, comme le suggérait le titre du 1er album de la reprise selon Vehlmann et Yoann, à chaque fois, une "Alerte" est lancée, ciblée sur un danger immédiat doublé d'un fait de société. Gageons que le prochain album pourrait ainsi très bien porter aussi - via le retour du Marsupilami - sur la déforestation, l'extinction des espèces ou la vivisection.
gill a écrit:Je ne pense pas que le but principal des auteurs historiques de Spirou et Fantasio ait été de condamner des faits de société.
Leur idée de base était : "que pourrait-on raconter d'exceptionnel, d'amusant ou d'exotique, à travers le prisme de Spirou ou d'un adversaire typique ?"
...et puis, pour ajouter du réalisme à ces scénarios (histoire de ne pas rester dans les aventures rocambolesques et alibis de Rob-Vell) : "dans quel cadre pourrait-on placer ce principe amusant ou extraordinaire ?"
Et là, oui, effectivement, on retrouve une mise en exergue d'un fait de société. Mais ce n'est que secondaire ! On le perçoit d'ailleurs très nettement quand on lit ces albums : la condamnation n'arrive qu'en second plan, et ce qui compte vraiment, ce qui anime nos héros et l'action qui s'y déroule, c'est bien autre chose !
- un engin extraordinaire : voiture, sous-marin, machine à voyager dans le temps... et on met ça dans un paysage
- un voyage exotique : Palombie et ses Marsupilamis, Bretagne, l'Australie, New-York, Moscou, ou Touboutchan...
- etc...
A chaque fois, l'objectif recherché était l'action, le rire, l'aventure lointaine ou l'utilisation d'une technologie nouvelle et originale.
Alors, franchement, les condamnations sociétales, c'était vraiment pas le sujet principal !
J'ai donc l'impression que c'est ça, le problème qui plombe les derniers scénarios.
Brian Addav a écrit:Q1 peut me rappeler quel est le problème de fond là ? J'suis un peu perdu.
icecool a écrit:Dans les années 1950 à 1980, la bd était "jeunesse" : impossible à priori de traiter en profondeur des faits de sociétés ou de réels sujets graves, via des héros pur jus et propres sur eux. Morale de l'histoire mise à part, place donc aux voyages qui forment le jeunesse, ou - au mieux - aux vils trafiquants, odieux espions étrangers et autres traitres, mégalos et savants fous. En 2014, forcément les auteurs veulent faire un peu autre chose, et plus librement...
icecool a écrit:Dans les années 1950 à 1980, la bd franco-belge (et surtout made by Dupuis !) était foncièrement "jeunesse" : impossible à priori de traiter en profondeur des faits de sociétés ou de réels sujets graves, via des héros pur jus et propres sur eux. Morale de l'histoire mise à part, place donc aux voyages qui forment le jeunesse, ou - au mieux - aux vils trafiquants, odieux espions étrangers et autres traitres, mégalos et savants fous. En 2014, forcément et après plus de 50 albums, les auteurs veulent faire un peu autre chose, et plus librement (comparez aussi avec l'évolution de Tif et Tondu par exemple, série qui n' a pas eu autant d'auteurs)...
gill a écrit:Donc oui, aux armes "bang bang", mais non aux carnages exacerbés sensés faire réfléchir le jeune lecteur ou s'adapter à son insensibilité supposée.
Regardez bien les extraits ci-dessus : ces scènes ne sont-elles pas amusantes ou captivantes ?
Ressentez-vous une gêne morale à regarder ces "bang bang" ?
Non ? Alors on est bien dans l'esprit de la BD.
Oh non ! Il y a plein d'albums qui se terminent avec la résolution du problème précis, alors que la situation ambiante reste la même. Spirou et Fantasio ne sont que rarement des révolutionnaires salvateurs.Spirou Reporter a écrit:Avec une conclusion plus réconfortante, la violence n'aurait pas paru si troublante.
sep a écrit:Je trouve déjà assez méprisable de critiquer et descendre ses collègues devant le public, mais au moins prouver derrière qu'ont a au moins le talent de faire mieux qu'eux. Talent que Vehlamnn n'a visiblement pas.
Mr Hubert a écrit:Même si Velhmann avait/a tenu ces propos, ça n'excuse en rien ce flot d'insultes.
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