gill a écrit:Je ne pense pas que le but principal des auteurs historiques de Spirou et Fantasio ait été de condamner des faits de société.
Leur idée de base était : "que pourrait-on raconter d'exceptionnel, d'amusant ou d'exotique, à travers le prisme de Spirou ou d'un adversaire typique ?"
...et puis, pour ajouter du réalisme à ces scénarios (histoire de ne pas rester dans les aventures rocambolesques et alibis de Rob-Vell) : "dans quel cadre pourrait-on placer ce principe amusant ou extraordinaire ?"
Et là, oui, effectivement, on retrouve une mise en exergue d'un fait de société. Mais ce n'est que secondaire ! On le perçoit d'ailleurs très nettement quand on lit ces albums : la condamnation n'arrive qu'en second plan, et ce qui compte vraiment, ce qui anime nos héros et l'action qui s'y déroule, c'est bien autre chose !
- un engin extraordinaire : voiture, sous-marin, machine à voyager dans le temps... et on met ça dans un paysage
- un voyage exotique : Palombie et ses Marsupilamis, Bretagne, l'Australie, New-York, Moscou, ou Touboutchan...
- etc...
A chaque fois, l'objectif recherché était l'action, le rire, l'aventure lointaine ou l'utilisation d'une technologie nouvelle et originale.
Alors, franchement, les condamnations sociétales, c'était vraiment pas le sujet principal !
J'ai donc l'impression que c'est ça, le problème qui plombe les derniers scénarios.