Le gros point noir de Providence reste, à mon sens, le dessin.
Cependant, je ne parviens toujours pas à cerner HPL.
patoleon a écrit:Franchement je sais pas pas si c'est moi qui "pense" trop, mais faire un hommage qui fonctionne tout en opposition sur le fond et la forme avec la cible, c'est fort et y faut être sévèrement burné.
patoleon a écrit:J'ajoute que, à titre personnel, je déteste les continuateurs/imitateurs de Lovecrat sauf Clark Ashton Smith et Brian Lumley car il ne cherchent pas à faire du Lovecraft (il est unique). C'est ce que fait aussi Moore à mon avis (je suis pas un adorateur lobotomisé de Moore, y'a des trucs qu'il a fait que je déteste).
patoleon a écrit:Cependant, je ne parviens toujours pas à cerner HPL.
Ouais alors là... on a a dit beaucoup sur Lovecraft et parfois clairement dans le but d'en rajouter des caisses pour satisfaire au cliché de l'écrivain maudit (si pas aussi dans un but mercantile).
Franchement je sais pas pas si c'est moi qui "pense" trop, mais faire un hommage qui fonctionne tout en opposition sur le fond et la forme avec la cible, c'est fort et y faut être sévèrement burné.
mais Clark Ashton Smith c'est au moins autant un prédécesseur de Lovecraft qu'un "imitateur".
Humainement, Moore et Lovecraft sont opposés sur leur idéologie et leur mode de vie. Pourtant, tous les deux sont des auteurs de "fantastique". HPL est le vieux maître, Moore le disciple.
anaxarque a écrit:Quoi qu'on pense de HPL (de sa personnalité, de la lourdeur de certaines de ses oeuvres), c'est lui qui pose les jalons de l'horreur et du fantastique moderne. Machen, Dunsany et Chambers sont certes injustement oubliés, mais c'est ainsi.
Tous les écrivains fantastiques, toutes les BD horrifiques américaines et disons-le occidentales, sont influencées par HPL, dans le sens où leurs auteurs ont lu (cela ne veut pas dire aimer de manière fanatique) Lovecraft et se plient aux règles narratives qu'il a imposées. Sans HPL, il n'y aurait pas eu de Stephen King, de Robert Bloch, de John Carpenter mais aussi de Lone Sloane, de Sanctuaire, etc.
anaxarque a écrit: HPL est le vieux maître, Moore le disciple.
Le fantastique moderne ne doit justement rien à HPL qui poursuivrait au contraire une vision plutot 19eme siècle tant dans le style que dans le fond (Dieux, Demons, Possession,folklore nouvelle angleterre, ...). Il est mème franchement en réaction et a pour origine les œuvres emblématiques et fondatrices de R Matheson et PK Dick (pour ne pas remonter à HG Wells et Rosny l'ainé avant et évoquer JG Ballard apres...).
Tu cite Stephen King: je ne vois pas les liens entre l'auteur de Carrie, Dead Zone ou Christine et HPL, par contre la dette est immense envers Matheson (et il le reconnait volontiers).
De même pour R Bloch c'est oublier sa production policière qui de mémoire n'a pas de connexion avec HPL.
Idem pour Carpenter, l'Antre de la Folie est un film d'une filmographie qui parcours un champs et des registres beaucoup plus vastes (Invasion LA, Assaut, ...) sans aucun lien avec HPL.
Quant aux "BD horrifiques américaines et disons-le occidentales"...
Hum, dans les années 50 aux EC Lovecraft est une source tres mineure au sein d'un héritage et d'influences beaucoup plus riches (Bradbury evidement mais aussi Fredric Brown, Harlan Ellison, ...).
Idem dans les années 70 pour les publications Warren, HPL est un élément devenu comme un autre, au sein du corpus de références fantastiques possibles.
Dire que "tous les écrivains fantastiques se plient aux règles narratives qu'il a imposées", c'est méconnaitre la richesse du genre fanstastique pendant et apres Lovecraft.
Quant à Druillet, il a effectivement fait ces plus belles œuvres en traduisant graphiquement les visions de HPL, mais en mixant de nombreuses influences du 19eme telle que John Martin.
Lobo écrit :
@ Anaxarque : évidemment In the Mouth of Madness est un hommage à Lovecraft, sans doute même le meilleur qui soit, mais ce que disait Eye of Doom c'est que le reste de la filmographie de Carpenter n'est pas sous influence lovecraftienne pour autant.
anaxarque a écrit:Ce que je veux dire, c'est que pour un auteur fantastique américain, le poids de Lovecraft est tel, qu'il se sent obligé de réaliser un film, un épisode de série ou un téléfilm, d'écrire au moins une nouvelle ou un roman, ou d'user de certaines ficelles narratives mises en place par Lovecraft dans son oeuvre.
lobo a écrit: Par contre léger anachronisme avec l'évocation d'Harlan Ellison qui fait plutôt partie de la new wave des années 60.
anaxarque a écrit:Ce que je veux dire, c'est que pour un auteur fantastique américain, le poids de Lovecraft est tel, qu'il se sent obligé de réaliser un film, un épisode de série ou un téléfilm, d'écrire au moins une nouvelle ou un roman, ou d'user de certaines ficelles narratives mises en place par Lovecraft dans son oeuvre.
lobo a écrit: Par contre léger anachronisme avec l'évocation d'Harlan Ellison qui fait plutôt partie de la new wave des années 60.
En fait Harlan Ellison est un des rares auteurs à avoir vendu une de ses histoires aux EC en 1954 : il avait 20 ans
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