Electro a écrit:Panini annonce juillet pour le T3.
Oncle Hermes a écrit:Un point à ne pas négliger avec l'écriture de Lovecraft tout de même, c'est qu'il a longtemps été plutôt mal traduit en français. Ça n'est que tout récemment que de nouvelles traductions ont commencé à fleurir (David Camus, François Bon). Ceci étant, oui, il est évident que Lovecraft est dans une poétique de l'indicible, indescriptible, irreprésentable, inimaginable, etc. Ce qui rend particulièrement périlleux toute adaptation dans un médium passant par l'image (BD ou cinéma), les réussites en la matière étant rares.
Pour ce qui est de Moore, il me semble assez évident qu'il ne porte pas l'individu Lovecraft et ses convictions dans son cœur, et il le fait savoir ; mais il a quand même développé une fascination tout aussi évidente pour l'œuvre, ou au minimum son impact sur les imaginaires du XXe siècle. En quoi d'ailleurs il ne se distingue pas de la majorité des amateurs de Lovecraft (j'en suis, au cas où il faudrait le préciser). Peu de ceux que je connais ( ) sont des néo-nazis, et peu ignorent les aspects les moins reluisants du personnage, mais même la conscience que ce fond des plus douteux infuse et donne forme à l'œuvre ne suffit pas à les détourner de cette dernière.
unrefractaire a écrit: (je parle de Providence)
unrefractaire a écrit:unrefractaire a écrit: (je parle de Providence)
Je me cite moi-même pour rectifier mon erreur dans mon message ci-dessus : je parlais de Neonomicon, les amateurs auront corrigé d'eux-mêmes...
unrefractaire a écrit:Je souscris entièrement à cette analyse. J'ai découvert Lovecraft l'année dernière, entre autre grâce aux traductions de François Bon, et, alors que je ne suis pas un fana du fantastique ou horreur, j'ai accroché.
À l'inverse, étant fan de Alan Moore, je suis très déçu de son adaptation (je parle de neonomicon) : la force des histoires de Lovecraft, comme dit plus haut, c'est le mystère, l'incapacité de voir, ce qui est porté par son écriture. D'ailleurs l'écriture de Moore est très présente, comme dans le livre noir des Gentlemen extraordinaires, une écriture décevante, qui veut faire de la littérature. Bref Moore synthétise, met de l'ordre dans l'univers de Lovecraft dont le principal intérêt réside dans le secret, les contradictions, les narrations indirectes, les non-dits, tout cela étant exprimé dans le jeu même de l'écriture. Du coup, cette rationalisation par l'intrigue et cette visibilité par le dessin déjoue, trahit l'univers de Lovecraft. On a autre chose, que Moore fait plutôt bien, mais Lovecraft n'est qu'un support.
Le personnage de la fliquette en butte à des problèmes de boulimie sexuelle est réussi, à la fois volontaire et vulnérable, qui assume tout en étant consciente du mal que ça lui fait, elle se retrouve dans des situations scabreuses avec un ressort comique et dramatique fort. Mais ce personnage n'a aucun rapport avec ceux de Lovecraft, qui sont effacés, ils ne sont que le support d'une vision.
La fin de neonomicon est habile aussi.
Je trouve quand même que Moore déçoit.
EYE OF DOOM a écrit:Sortie du dernier numéro : jeudi prochain.
kilfou a écrit:Tu vas être un Master of Aklo vark ?
J'ai quand même du mal avec le financement participatif quand c'est aussi "bourrin"...
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités