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Parlons occasions

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Re: Parlons occasions

Messagede Cabarezalonzo » 27/12/2019 21:32

Message précédent :
toine74 a écrit:Pour revenir sur le sujet et par une pirouette audacieuse : on peut dire qu'Hergé (par l'intermédiaire de Casterman) a été le premier à jouer la carte de la surenchère éditorial en imposant aux lecteurs la couleur (avec une augmentation des prix des albums malgré une baisse de la pagination [affraid] ) alors que celui-ci n'avait rien demandé. :D

La baisse de la pagination ne correspondait pas à une réduction de l'histoire mais à un nouveau découpage avec davantage de vignettes par pages. L'augmentation du prix était logique et sans doute calculée au mieux par l'éditeur.

Dans mon souvenir, Hergé n'avait rien demandé en effet. C'était au contraire son éditeur qui réclamait à Hergé de s'adapter à l'air du temps. Hergé, habitué à travailler en noir et blanc, résistait aux demandes de Charles Lesne, son interlocuteur chez Casterman.
Ce passage à la couleur conduira Hergé à s'entourer de ses premiers collaborateurs et notamment d'Edgar Jacobs, pendant la période d'Occupation allemande, donc avant que ne soit créé le journal de Tintin avec ses pages en couleurs et le restant en n&b ou bichromie. Hergé ne produisait alors que des strips en n&b publiés dans le quotidien Le Soir.

Hergé, personnellement, s'il défendait ses droits et sa position d'auteur vis-à-vis de l'éditeur, dans une correspondance nourrie, n'a pas spécialement cherché à augmenter le prix de ses albums. Il a plutôt cherché à élargir son lectorat, à toucher davantage de lecteurs français (d'où ses concessions aux demandes de Cœurs Vaillants : bulles modifiées, création de Jo, Zette et Jocko, etc...).
Quand on examine les catalogues Casterman du début 1980 (mais c'est déjà vrai durant toute la décennie 1970), la locomotive Tintin est une des BD offrant le meilleur rapport qualité/prix : 62 planches dessinées, cartonnage de qualité, cahiers toujours cousus (alors que les albums Glénat, Dupuis, Dargaud, Kangourou (Pif-Vaillant) etc... avec leurs cahiers collés partent en brioche après seulement deux ou trois lectures.
Dans les années 70, les albums de Tintin coûtent moins chers que ceux d'Alix dont les albums sont pourtant passés depuis quelques années de 62 à 46 planches, ceux de Corto Maltese (je compare avec la première série cartonnée, n&b puis couleurs) ou encore ceux d'Adèle Blanc Sec.
Sans Tintin au catalogue, il n'est pas certain que Pratt (qu'Hergé appréciait et réciproquement) ou Tardi eussent rejoints l'écurie Casterman dans les années 70.
Le principal assistant d'Hergé, Bob de Moor, dira un jour, à propos de la refonte de l'Île Noire, régulièrement imputée uniquement à une demande de l'éditeur anglais de Tintin, qu'en fait c'était avant tout de la part d'Hergé le souci de donner du travail à l'équipe des studios Hergé (et les rémunérer correctement). Hergé était exigeant avec les autres, mais aussi et avant tout avec lui-même. Il avait un certain sens de ses responsabilités de chef d'entreprise.
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Re: Parlons occasions

Messagede Vautour2b » 28/12/2019 16:11

Intéressant, merci Cabarezalonzo
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Re: Parlons occasions

Messagede yannzeman » 29/12/2019 13:20

Je lis en ce moment les 2 tomes de "l'homme invisible", dans cette collection, parus en 2018 :

et sa suite


Super moment de lecture, énorme surprise, je ne m'attendais pas à cette qualité là, même si j'avais feuilleté les albums avant de les acheter.
Je cherchais un autre album, dessiné par Krys Millien, que je n'ai pas trouvé, mais je ne regrette absolument pas mon achat.

Mais si j'en parle ici, c'est parce que je les ai acheté "d'occasion", en quelque sorte.
Je les ai trouvé chez un soldeur, NOZ, à un prix dérisoire (3€ pièce, il me semble).

Et je découvre, sur bdgest, que ces 2 albums ont déjà paru chez Glénat (en 2017), sous cette forme :

et


Et je vois qu'en plus, ils étaient paru en grand format.
Donc fatalement à un prix élevé, celui pratiqué de plus en plus par les éditeurs.

Le Monde a ensuite proposé une édition à taille classique (d'autrefois), et j'imagine à un prix plus abordable.

J'ai peut-être feuilleté la version Glénat (la plus chère), mais je ne l'avais pas acheté, en tout cas.

Et là, j'ai acheté chez NOZ, du fait du prix.
Encore un achat que je n'aurais pas effectué sans un prix attractif.
Tout l'intérêt de l'occasion (parce que je considère que, même acheté dans un magasin, c'est de l'occase, vu l'état des bouquins, pour certains abimés).

Et hier, j'ai effectué d'autres achats dans une librairie spécialisée BD, qui propose une salle dédiée aux Bd d'occasion.
Des "petits spirou" et des "Boule et Bill", à 6€ pièce, en bon état.
Et SEULEMENT parce que je n'en trouvais pas, j'ai acheté un volume de l'intégrale "NATACHA, l'hotesse de l'air", au prix du neuf (mais avec un prix modéré par rapport à ce que coutent individuellement les albums).

Je me rends compte que je me tourne de plus en plus vers les Bd d'occasion, ou les intégrales, pour le prix.
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Re: Parlons occasions

Messagede tycoz » 29/12/2019 13:39

Ces deux tomes de l'Homme Invisible soldés chez Noz ont été une très belle surprise pour moi aussi. J'achète beaucoup d'occasion, surtout sur Rakuten et profite pas mal des offres du site lors des Rakuten Days (15%, 20% voire 30% de la commande en bon d'achat sur le site) pour acheter d'autres BD d'occasion à des prix encore plus bas.

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Re: Parlons occasions

Messagede salachris » 29/12/2019 14:00

Je me suis vraiment mis à la bd récemment, il y a environ 3 ans.
Depuis, j'en ai collectionné un certain nombre (aux alentours de 2500).
L'immense majorité de ma collection provient du marché de l'occasion, il est rare que j'achète des bds neuves, mais elles figurent sur ma liste quand on me demande des idées de cadeau pour noel. Dans ces cas là, je demande des bds que je ne trouve pas d'occasion ou qu'on ne trouve pas à des prix correct pour finir une série, ou alors des bds qui me font vraiment de l'oeil comme "les indes fourbes".
Je trouve généralement mes bds sur internet ou en brocante.
Je préfère acheter par ce biais qu'acheter du neuf pour plusieurs raisons :
- le prix, forcément, quand on paye des livres 3€ au lieu de 13-15€, c'est tentant. Je lis environ une bd par jour (je préfère ça que regarder un film le soir), financièrement je ne pourrais pas suivre, même si je gagne pas trop mal ma vie ;
- découvrir de nouvelles choses : ça rejoint la thématique du prix. Dépenser quelques euros sur une bd que je ne connais pas spécialement, ça ne me dérange pas, je ne risque que d'être agréablement surpris. C'est moins vrai quand on achète un livre 15€. AU pire, si le livre ne me plait pas, je le revends, sans perte d'argent. Parce qu'on a beau lire des commentaires sur internet avant d'acheter un livre, on a pas tous les mêmes goûts. J'ai encore le souvenir du "grand pouvoir du chninkel", un livre excessivement bien noté alors que pour moi il s'agit d'une bouse...
- la chasse aux bons livres. Je m'explique : la joie de trouver un livre qu'on cherche depuis un certain temps au détour d'une brocante, ça procure vraiment des sensations de joie intense !

Donc voila, pour toutes ces raisons, je privilégie l'achat de produits d'occasion.Le seul inconvénient pour moi c'est que j'ai certaines séries que je n'ai toujours pas pu compléter et qui sont donc en attente de lecture (azimut, crépuscule des dieux, pavillon noir...).
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Re: Parlons occasions

Messagede toine74 » 29/12/2019 14:17

Juste un rappel pour savoir de quoi on parle :

NOZ ou similaire :arrow: ce n'est pas de l'occasion, mais du destockage. Les produits sont achetés au poids au prix du déchet pour être revendus dans des enseignes prix cassés. Les auteurs (et les différents acteurs du livre) ne touchent rien. (certains auteurs avec qui j'ai parlés préfèrent le pilon que cette fin)

Une brocante/librairie de seconde main/vide grenier :arrow: les albums ont été achetés neufs une fois et des droits ont été payés.
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Messagede yannzeman » 29/12/2019 15:07

toine74 a écrit:Juste un rappel pour savoir de quoi on parle :

NOZ ou similaire :arrow: ce n'est pas de l'occasion, mais du destockage. Les produits sont achetés au poids au prix du déchet pour être revendus dans des enseignes prix cassés. Les auteurs (et les différents acteurs du livre) ne touchent rien. (certains auteurs avec qui j'ai parlés préfèrent le pilon que cette fin)

Une brocante/librairie de seconde main/vide grenier :arrow: les albums ont été achetés neufs une fois et des droits ont été payés.


Vous avez raison, cette information a son importance.

Mais elle renforce cette réflexion sur le prix des BD qui, s'il est trop élevé, mènera plus d'auteurs à la ruine qu'au succès, parce qu'une marchandise trop chère a toutes les chances de ne pas se vendre.
Des forumeurs le disent, sans les prix attractifs de l'occasion (ou des soldeurs), ils n'auraient pas acheté.

Cela devrait faire réfléchir, tout de même.

Et puis, préférer le pilon aux soldeurs, pour un auteur, je ne comprend pas la logique.
Parce qu'un auteur lu, si l'acheteur a apprécié son travail, il reviendra vers lui, sans nécessairement acheter que de l'occasion ou en attendant que d'autres oeuvres du même auteur se retrouvent chez le soldeur.

Personnellement, je ne connaissais pas Chris Regnault, mais maintenant, je vais surveiller ce qu'il propose ; et pas qu'en occasion ou chez NOZ, pour être clair.
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Re: Parlons occasions

Messagede yannzeman » 29/12/2019 15:17

Je vais aussi préciser qu'hier, je suis allé chez le libraire sans but précis.
D'habitude, je passe commande sur leur site (du réseau canalbd), et je viens ensuite, quelques jours/semaines plus tard, récupérer mes réservations.

Là, j'étais dans le coin, j'ai vu de la lumière, je suis entré.

Dans les nouveautés, je n'ai retenu que 2 albums à acheter, dont 1 ("angels wings tome 6") dont la librairie avait tout vendu.
Alors, je suis allé fureter dans les bd d'occasion ; et là, j'ai trouvé les n°2 à 4 du "petit spirou" et 1 à 5 de "Boule et Bill" à 6€ pièce.

Plutôt que d'acheter 1 seul album (en nouveautés) que je voulais vraiment, et de prendre par frustration d'autres albums (en nouveautés, toujours) que je ne désirais pas vraiment, j'ai acheté 8 bd d'occasion qui raviront grands et petits.

Et c'est clairement le prix qui a été déterminant.
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Messagede Erik Arnoux » 29/12/2019 15:43

yannzeman a écrit:préférer le pilon aux soldeurs, pour un auteur, je ne comprend pas la logique.

J'ai la même logique, cherche pas à comprendre.

Aucune envie de voir mes bouquins achetés 15 cts par un soldeur et revendus par le même 3 € dans les stations essence sur les autoroutes en Belgique, sachant que l'auteur est totalement hors du coup avec des gens qui eux se font simplement du blé sur son dos en exploitant le fruit de son travail. Alors donc oui, pilon direct. Tous ces discours sur l'occasion que je lis occultent gentiment le fait que pour l'auteur, les droits qui proviennent de ses albums neufs sont son unique source de revenus.
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Re: Parlons occasions

Messagede kobaia » 29/12/2019 18:06

J’achète en occasion quand l’offre n’existe plus en neuf.

J’ai acheté peut-être 25 BD et 10 romans en occasion dans toute ma vie. Je préfère le neuf, parce que j’aime le rituel d’appropriation du livre décrit par Sartre.
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Messagede malicia78 » 29/12/2019 18:10

kobaia a écrit:J’achète en occasion quand l’offre n’existe plus en neuf.

J’ai acheté peut-être 25 BD et 10 romans en occasion dans toute ma vie. Je préfère le neuf, parce que j’aime le rituel d’appropriation du livre décrit par Sartre.

pareil que kobaia
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Messagede yannzeman » 30/12/2019 14:20

Erik Arnoux a écrit:
yannzeman a écrit:préférer le pilon aux soldeurs, pour un auteur, je ne comprend pas la logique.

J'ai la même logique, cherche pas à comprendre.

Aucune envie de voir mes bouquins achetés 15 cts par un soldeur et revendus par le même 3 € dans les stations essence sur les autoroutes en Belgique, sachant que l'auteur est totalement hors du coup avec des gens qui eux se font simplement du blé sur son dos en exploitant le fruit de son travail. Alors donc oui, pilon direct. Tous ces discours sur l'occasion que je lis occultent gentiment le fait que pour l'auteur, les droits qui proviennent de ses albums neufs sont son unique source de revenus.


Mais ne reconnaissez-vous pas que grace à ces soldeurs, certains livres disposent d'une seconde chance, et que cela peut permettre de faire connaitre des auteurs ?
Sans NOZ, je n'aurais pas connu le travail de chris Regnault (ou alors, par un heureux hasard, plus tard).

Mais surtout, et pour revenir au marché de l'occasion, le livre a été vendu une 1ère fois, les droits d'auteur ont été perçus.
Ensuite, le livre est revendu, comme toute marchandise.

Et le succès de l'occasion, c'est son prix.
Ne pensez-vous pas que le prix du neuf est exagéré et conduit à cette fuite d'une partie du lectorat vers le marché de l'occasion ?
Est-ce que les auteurs n'y gagneraient pas à vendre plus en neuf si les BD étaient moins chère ?

Hier, sur TF1, dans la case magazine, il y avait un reportage sur une famille qui a décidé de n'acheter que de la seconde main. Et ils se sont rendus compte qu'il y avait plein d'opportunités, et notamment qu'on pouvait trouver des objets neufs jamais utilisés. On nous a montré aussi qu'ils étaient influencés par une association qui calcule le poids des énergies et matières nécessaires pour fabriquer un objet de 80 gr. C'était démesuré, et cela faisait réfléchir.

Le monde évolue, on réfléchi à des alternatives pour ne plus s'alimenter de la même façon, pour ne plus se déplacer de la même façon, pour limiter le gaspillage dans tous les domaines, mais la BD ne devrait pas évoluer, et devrait continuer à gaspiller et envoyer au pillon les albums (trop chers, je le répète, et en surnombre par rapport au lectorat) invendus ?

Alors que l'occasion, la seconde main, c'est une façon de gérer intelligemment la question, puisque le monde de la BD ne veut pas entendre parler de baisse des prix ni de limitation de l'offre.
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Messagede Erik Arnoux » 30/12/2019 15:06

Par contre Yann, faut arrêter avec les "droits d'auteurs qui auraient été perçus" pour se justifier de tout ça.

Tu sais ce que ça représente ? tu sais que quasi plus personne parmi les copains n'en touche de toute façon, et que pour la plupart ce pourcentage revient à l'éditeur qui le déduit des maigres avances perçues pour faire l'album ? Tu as une idée du nombre d'exemplaires qu'il faut vendre ensuite, une fois l'avance remboursée avant de toucher les premiers quelques centimes d'euros qui reviennent à l'auteur sur chaque livre ? Tu connais les chiffres de ventes ?

Bon, par contre et c'est paradoxal, je te rejoins évidemment sur le fait indéniable que tu as ainsi découvert par hasard et grâce au prix très bas des auteurs que tu n'aurais sans doute pas achetés, potentiellement... Mais là c'est un point de vue de lecteur, évidemment, pas d'auteur qui déjà se bagarre au quotidien pour exister avec des revenus en baisse d'année en année, la chute des ventes et la multiplication des titres qui sortent tous les jours... et voit en plus ses bouquins se vendre quand meme. Solution ? racheter alors son stock et le vendre soi même au gré des salons, mais c'est un tout autre job.

Du coup, la plupart des auteurs préfèrent donc que le pilon resolve le dilemme et évidemment je partage ce point de vue, d'auteur et non de lecteur, je le resouligne pour éviter le quiproquo... Cette année j'ai moi acheté une dizaine d'albums d'occasion, état neuf. Mais uniquement parce qu'ils étaient introuvables sur le marché et d'ailleurs tous m'ont coûté plus cher que si je les avais achetés en lib... aussi parce que je n'aime pas l'idée qu'un autre ait feuilleté l'album avant moi, et que j'aime les livres neufs, soigneusement choisis dans les étals...

Sinon oui, les livres sont évidemment trop chers mais la vie l'est aussi, pas que le livre...

Tiens au final si je ne peux pas tout avoir, je fais en fonction de mes revenus. J'aimerais rouler en Porsche, mais j'ai une Dacia. C'est comme ça.
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Messagede xof 24 » 30/12/2019 15:14

Je passe ici 5mn, et je lis une GROSSE CONNERIE, que je ne peux pas laisser passer....

Chez NOZ ce n'est pas de la "deuxième main".
C'est du stock invendu pour x raisons et qui au lieu d'être envoyé au recyclage est proposé à la vente a un prix plus que cassé.

Mon intervention ne vaudra que pour la BD, le reste je m'en fiche.
Mais je rejoins M. Arnoux sur le fait que les auteurs ne perçoivent rien, nada sur ces livres.Au contraire d'un livre acheté en neuf et qui peux après avoir été lu sera revendu par le lecteur pour x raisons. Là on est donc sur la deuxième main et l'auteur aura perçu un dividende sur l'achat initial.

Ensuite pourquoi le pilon pour ces ouvrages est il meilleur ?
Car fournir de la lecture à très bas prix à des personnes vont leur faire croire que la BD ne vaux que ces quelques euros...et je peux vous assurez que dans l'esprit des gens cela fait plus que son chemin.
Si la BD part au pilon, ceux qui ont acheté le livre en neuf n'auront pas une grosse boule dans la gorge en voyant le livre bradé dans ces magasins...ce qui envoie là aussi un très mauvais signal.
Et il fût un temps un éditeur très connu qui "soldait " ses BDs avant la date légale et qui imprimait beaucoup plsu justement pur fournir ce deuxième cercle qui lui faisait gagner des sous (il payait moins cher par BD imprimée vu qu'il en commandait plus) et l'auteur ne gagnait bien sûr rien...

Bref l'occasion , celle issue d'un premier achat neuf, c'est très bien .
La solderie BD , non désolé je suis pour un joli pilon.
Et je serais même encore plus véhément en disant que lorsqu'un éditeur imprime avec la même qualité des BDs pour de la promo qu'une bd normale, mais qu'il la propose a un prix très bas , je suis contre. Car là aussi on envoie un message aux acheteurs qui n'est pas le bon message.

Sur ce je vous laisse me descendre en flèche.
Je suis déjà reparti.
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Messagede xof 24 » 30/12/2019 15:16

Je vois que M. Arnoux vient aussi de répondre pendant que j'écrivais.
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Re: Parlons occasions

Messagede Erik Arnoux » 30/12/2019 15:32

Erik, pas "monsieur Arnoux", ça c'est mon père... :-
Et l'éditeur "très connu" c'était Soleil, c'est un secret de Polichinelle...

PS je précise que l'achat d'occasion en tant que tel ne me gêne pas au point d'en faire une maladie. J'ai revendu un jour mes milliers d'albums et je comprends le principe, vu les prix pratiqués, qui par ailleurs ne sont pas du fait des auteurs, lesquels n'ont aucun droit de regard sur cette partie, contractuellement parlant.

Disons que ça m'agace, je l'ai déjà dit, uniquement quand dans un salon un gars qui vient ostensiblement de le prendre en occase le stand d'à côté alors que le libraire chez qui je signe l'a aussi, vient tenter de me le faire signer l'air de rien en sifflotant...
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Messagede Monsieur Jean » 30/12/2019 15:58

La discussion est intéressante.
Je comprends le point de vue des auteurs qui gagnent leur vie en vendant des livres neufs.
Je comprends aussi celui des acheteurs qui en veulent plus pour leur euro.
Et concilier les deux, ce n'est pas de la tarte.

Dans l'équation, devrait-on également inclure les bibliothèques qui prêtent 100 fois le même livre alors que l'auteur n'a perçu qu'une seule fois les droits d'auteur? En fait je crois qu'elles versent une redevance, mais que ce n'est pas énorme.

Les soldeurs et les librairies d'occasion devraient-ils percevoir une taxe spéciale qui apporterait un revenu complémentaire aux auteurs?

Et imaginons que la revente n'existe pas, qu'est-ce que je fais avec les albums que je ne veux plus ou lorsque je manque d'espace? Je les mets au recyclage?
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Messagede xof 24 » 30/12/2019 16:43

Je repasse...

Attention il y a deux cas
La deuxième main donc l'occase. Là normalement l'auteur a perçu un dividende sur la vente du produit en NEUF.
La solde: là l'auteur ne perçoit rien...pire parfois même...

Tout le monde est OK que l'occasion n'est pas une "mauvaise" chose car bon sauf si l'état est devenu déplorable après moult lectures autant que la personne qui n'en veux plus récupère un peu de sous, celui qui achète soit content.

La solde là c'est selon moi, à terme, contre-productif, dégrade la perception de la valeur réelle d'un ouvrage.

Sinon tu achètes en neuf, tu revends, tu rachètes autre chose, en neuf ou en occase, tu fais vivre le "marché"
Tu achètes de la "solde" pas sûr que tu fasses vivre le marché ...mais ce n'est pas non plus la faute de l'acheteur...plus un soucis du côté de l'éditeur qui devrait prendre conscience qu'il se tire une balle dans le pied.
Lorsque je vois que Casterman solde pas mal de ces ouvrages , qui certes datent, cela m'envoie une très mauvaise image. Et çà ce n'est pas bon du tout.
La BD c'est du luxe, oui car ce n'est en rien vital. Et le luxe ne se solde pas.
Par contre "la seconde vie" oui.
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Messagede Erik Arnoux » 30/12/2019 16:44

le point de vue du lecteur n'est ici pas celui de l'auteur, et vice versa, effectivement. Je n'ai évidemment pas la soluce et l'idée n'est pas de s'opposer non plus, simplement d'exposer différents aspects et le regard qu'on peut en avoir, les uns et les autres. C'est pour ça que c'est intéressant d'échanger et d'expliquer chacun les raisons positives ET negatives qu'on peut y voir.

D'autant plus que hier encore par exemple, j'ai pu grâce au forum m'offrir un Blueb état neuf (les collectionneurs sont soigneux) qui n'est plus trouvable autrement que sur ce second marché. :)
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Messagede Erik Arnoux » 30/12/2019 16:49

Monsieur Jean a écrit:La discussion est intéressante (...) Les soldeurs et les librairies d'occasion devraient-ils percevoir une taxe spéciale qui apporterait un revenu complémentaire aux auteurs ?


L'idée est intéressante aussi. C'est une piste qui peut faire partie d'une discussion: la Sofia par exemple nous reverse des droits - certes pas énormes, mais peu importe - pour les emprunts en bibliothèque...
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Messagede Monsieur Jean » 30/12/2019 17:18

Le lecteur a tout de même intérêt à ce que les auteurs gagnent honorablement leur vie. Si ce n'est pas le cas, ils vont tout simplement cesser de faire de la BD.
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