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Parlons occasions

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Re: PARLONS OCCASIONS

Messagede MLH » 26/12/2019 20:27

Message précédent :
Que ce soit pour les livres ou les bd, je privilégie l'occasion en étant plus regardant sur l'état en ce qui concerne les bd. Comme je suis l'actualité des sorties bd j'en achète moins en occasion que les bouquins même si on trouve les bd en occasion parfois quelques jours après leur sortie.

yannzeman a écrit:De la même façon, par miracle, j'ai pu acheter cette année tous les albums de deux auteur fabuleux, et un peu méprisés oubliés sur ce forum :

R. Bonnet, avec la série


et
F.A. Breysse, avec la série

Tout le monde ne les a pas oublié, ce sont d'excellentes bd que j'avais acheté en occasion il y a quelques années (les rééditions du Triomphe) ;)
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Re: Parlons occasions

Messagede yannzeman » 27/12/2019 09:56

Karzak a écrit:
yannzeman a écrit:Sur ce site, cela semble vulgaire de parler argent, parce que ce n'est pas souvent abordé, les uns et les autres achetant les albums en double/triple exemplaire, avec la version normale, le tirage machin, la version truc.



Pourquoi opposer l'achat d'occasion à l'achat neuf, voire l'achat de tirages de luxe ou autre ? On est forcément dans une et une seule catégorie ? On ne peut pas acheter d'occasion à "bas" prix certaines, acheter d'occasion à la recherche d'EO pour d'autres, acheter du neuf pour d'autres encore, et acheter une tirage de luxe quand on en a envie, et tout ça en même temps ? Perso c'est mon cas.


Je n'oppose pas.
Je remarque simplement qu"'il ne choque personne de parler de tirage à des prix indécents (sans se poser la question de la redistribution aux auteurs, au fait), mais dès qu'on dit que le prix des BD est trop élevé et qu'il faudrait des offres à prix abordable, ça coince, ça fait la morale parce que les auteurs sont déjà assez sous-payés comme ça, et la culture c'est pas le droit d'y accéder pour tous, etc...

à Nirm :

J'ai donné tous ces exemples existant (pas fantasmés) de possibilités d'accéder au divertissement (entre autre, le sujet est plus vaste), non pas pour glorifier la triche, mais pour illustrer le fait que la nature a horreur du vide.

En s'évertuant à rendre inaccessible les moyens de divertissement, par une politique des prix inabordable pour la majorité des gens (regardez ce que coute le fait de vouloir suivre son équipe de foot, avec les différents abonnements), et bien l'illégalité s'organise.
Et même Netflix l'a compris, laissant finalement un abonnement servir à alimenter bien plus de foyers que prévu (1 compte, au moins 5 foyers qui en bénéficient).

à MLH (et quelqu'un d'autre qui posait la question, pardon je n'ai pas mémorisé son pseudo) :

Ces auteurs et ces vieux titres parus dans "Fripounet et Marisette" font tout même l'objet d'un certain mépris, pas clairement affiché sur ce forum, mais leur absence des topics le démontre bien.
Quand ce n'est pas un mépris clair et net, comme lorsque quelqu'un de ce forum était allé voir un autre forum qui en parle (mais c'était pour un autre sujet, dans le topic sur "Blake et Mortimer - le dernier pharaon par schuiten"), et avait résumé sa visite à une bande de vieux cons, sans que personne ne le remette à sa place pour le mépris affiché.

Enfin, pour revenir sur les BD d'occasion, au delà du tarif abordable (ou pas, car effectivement, si il faut courir les boutiques et revendeurs, ça finit par faire cher, des fois), il y a aussi ce problème des éditeurs qui ne veulent plus rééditer certaines BD.
Devenues introuvables en neuf, il faut bien passer par l'occasion pour les trouver.
Et parfois, une édition a plus d'importance qu'une autre.

Exemple :
Quand Dupuis a sorti "Tout Mitacq", j'ai acheté cette version des 1ères aventures de "Jacques Le Gall", scénarisé par Charlier.

Ces histoires, c'est de la bombe, mais quand c'était paru dans Pilote, c'était dans un autre format, plus grand.

Il existe une version plus grande, éditée par Dupuis en 1984 :


Ces 2 versions sont introuvables en neuf, surtout la 2è, le grand format avec les lavis mieux représentés.

Sans Leboncoin, je n'aurais jamais pu faire l'acquisition de cette version grand format, qui n'est pas un gadget à gogo, pour une fois.
Et à 45 euros, tout compris, c'est cadeau, car si cela devait ressortir en neuf, à combien l'éditeur la sortirait ?
Je frémis d'avance...

Autre argument en faveur des BD d'occasion :
Puisque certains auteurs s'évertuent à prendre leur temps pour pondre une BD, l'attente entre 2 albums est telle que l'acheteur de BD d'occasion n'aura pas l'impression d'avoir attendu plus que s'il avait acheté en neuf.

Bref, messieurs les éditeurs, continuez l'escalade délirante albums obèses / prix gonflés, le marché de l'occasion vous dit merci !
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Re: Parlons occasions

Messagede gusto » 27/12/2019 10:27

Je te rejoins sur le délai, pas en jetant la pierre aux auteurs, car le délai de réalisation d'une bd ne se commande pas, on ne peut pas exiger d'un auteur qu'il ponde un album par an.
Mais c'est vrai que quand on se tourne vers le marché de l'occasion, il faut parfois être un peu patient, au moins quelques semaines, voir mois ou années, pour trouver une BD d'occasion à un prix qui vaille le coup.
Or, en ce moment, je suis en train de compléter la série Le Scorpion, que j'avais provisoirement abandonnée après le tome 8. Etant resté quelques années à moins suivre l'actu BD, je pensais qu'ils en étaient au tome 16 ou 17 au moins. Or, quand j'ai appris il y a quelques mois que le tome 12 allait sortir, j'ai été surpris qu'il me manque finalement si peu de titres (4). Et, c'est donc là que je te rejoins, finalement je ne vais pas avoir une si longue attente que ça pour compléter la série et connaître la fin. Là, j'ai déjà acquis le tome 9 pour 7 euros, je pense que les tome 10 et 11, vu leur date de parution, seront aussi trouvable facilement à prix équivalent, et d'ici que je me les procure, le tome 12 aura sans doute baisser un peu. Et même si je n'ai pas la patience d'attendre que ce dernier tome baisse, pour une fois je pense que je le prendrai en neuf pour compléter au plus vite cette série dont j'attends la fin depuis longtemps ;) .
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Re: Parlons occasions

Messagede yannzeman » 27/12/2019 10:45

gusto a écrit:Je te rejoins sur le délai, pas en jetant la pierre aux auteurs, car le délai de réalisation d'une bd ne se commande pas, on ne peut pas exiger d'un auteur qu'il ponde un album par an.


Dans le passé, c'était pourtant le cas.
Il fallait produire, pour une jeunesse en manque.

Bien sur que c'était parce qu'il fallait alimenter les journaux de prépublication, mais surtout parce qu'il fallait entretenir la flamme auprès des lecteurs qui, sinon, oublierait tel titre pour passer à autre chose.
Aujourd'hui, pour qu'un titre ait une chance d'accrocher le lecteur, il est important de produire 1 album par an maximum ; certains auteurs y parviennent et le résultat est parfois très bon.

... je ne résiste pas au plaisir (et surtout en pensant à certains sur ce forum :-D ) de citer un titre qui m'est cher :


sorti en juin 2018.

Le suivant

paru en novembre 2018.

et le tout dernier en date

sorti en octobre 2019.

Un autre exemple ?

4 albums de très bonne tenue entre 2014 et 2018. Plus ce que l'auteur réalise en dehors de sa série (dont 1 "hercule poirot" en 2019).

Un autre exemple ?

David Etien, bien sur, avec 8 albums des "4 de..." plus 1 "Champignac" et 1 "la quète de l'oiseau du temps".

Bref, quand on veut, on peut.
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Re: Parlons occasions

Messagede Karzak » 27/12/2019 10:48

yannzeman a écrit:
Karzak a écrit:
yannzeman a écrit:Sur ce site, cela semble vulgaire de parler argent, parce que ce n'est pas souvent abordé, les uns et les autres achetant les albums en double/triple exemplaire, avec la version normale, le tirage machin, la version truc.



Pourquoi opposer l'achat d'occasion à l'achat neuf, voire l'achat de tirages de luxe ou autre ? On est forcément dans une et une seule catégorie ? On ne peut pas acheter d'occasion à "bas" prix certaines, acheter d'occasion à la recherche d'EO pour d'autres, acheter du neuf pour d'autres encore, et acheter une tirage de luxe quand on en a envie, et tout ça en même temps ? Perso c'est mon cas.


Je n'oppose pas.
Je remarque simplement qu"'il ne choque personne de parler de tirage à des prix indécents (sans se poser la question de la redistribution aux auteurs, au fait), mais dès qu'on dit que le prix des BD est trop élevé et qu'il faudrait des offres à prix abordable, ça coince, ça fait la morale parce que les auteurs sont déjà assez sous-payés comme ça, et la culture c'est pas le droit d'y accéder pour tous, etc...

à Nirm :

J'ai donné tous ces exemples existant (pas fantasmés) de possibilités d'accéder au divertissement (entre autre, le sujet est plus vaste), non pas pour glorifier la triche, mais pour illustrer le fait que la nature a horreur du vide.

En s'évertuant à rendre inaccessible les moyens de divertissement, par une politique des prix inabordable pour la majorité des gens (regardez ce que coute le fait de vouloir suivre son équipe de foot, avec les différents abonnements), et bien l'illégalité s'organise.
Et même Netflix l'a compris, laissant finalement un abonnement servir à alimenter bien plus de foyers que prévu (1 compte, au moins 5 foyers qui en bénéficient).

à MLH (et quelqu'un d'autre qui posait la question, pardon je n'ai pas mémorisé son pseudo) :

Ces auteurs et ces vieux titres parus dans "Fripounet et Marisette" font tout même l'objet d'un certain mépris, pas clairement affiché sur ce forum, mais leur absence des topics le démontre bien.
Quand ce n'est pas un mépris clair et net, comme lorsque quelqu'un de ce forum était allé voir un autre forum qui en parle (mais c'était pour un autre sujet, dans le topic sur "Blake et Mortimer - le dernier pharaon par schuiten"), et avait résumé sa visite à une bande de vieux cons, sans que personne ne le remette à sa place pour le mépris affiché.

Enfin, pour revenir sur les BD d'occasion, au delà du tarif abordable (ou pas, car effectivement, si il faut courir les boutiques et revendeurs, ça finit par faire cher, des fois), il y a aussi ce problème des éditeurs qui ne veulent plus rééditer certaines BD.
Devenues introuvables en neuf, il faut bien passer par l'occasion pour les trouver.
Et parfois, une édition a plus d'importance qu'une autre.

Exemple :
Quand Dupuis a sorti "Tout Mitacq", j'ai acheté cette version des 1ères aventures de "Jacques Le Gall", scénarisé par Charlier.

Ces histoires, c'est de la bombe, mais quand c'était paru dans Pilote, c'était dans un autre format, plus grand.

Il existe une version plus grande, éditée par Dupuis en 1984 :


Ces 2 versions sont introuvables en neuf, surtout la 2è, le grand format avec les lavis mieux représentés.

Sans Leboncoin, je n'aurais jamais pu faire l'acquisition de cette version grand format, qui n'est pas un gadget à gogo, pour une fois.
Et à 45 euros, tout compris, c'est cadeau, car si cela devait ressortir en neuf, à combien l'éditeur la sortirait ?
Je frémis d'avance...

Autre argument en faveur des BD d'occasion :
Puisque certains auteurs s'évertuent à prendre leur temps pour pondre une BD, l'attente entre 2 albums est telle que l'acheteur de BD d'occasion n'aura pas l'impression d'avoir attendu plus que s'il avait acheté en neuf.

Bref, messieurs les éditeurs, continuez l'escalade délirante albums obèses / prix gonflés, le marché de l'occasion vous dit merci !


Si, tu opposes. Un topic sur l'occasion est créé, ta première remarque est de dire que sur le forum on en parle pas (ah bon ?) parce que ça ne parlerait que de TL, TT et autres. Mais la réalité, c'est que ça discute de tout, y compris d'occasion, ici. Et qu'acheter un TL ne veut pas dire mépriser l'occasion, loin de là.

Sur Netflix, tu te trompes, puisque l'entreprise a (cette fois très clairement) reconnu en début d'automne qu'une vigilance (comprendre que des mesures vont être envisagées) serait accordée au partage d'identifiants, qui est une forme de vol.

Quant à tes derniers développements, ils illustrent une nouvelle fois que tu opposes les pratiques d'achat. Tu n'as personne à convaincre qu'il faut dans certains cas se tourner vers de l'occasion. Le mec qui collectionne de la BD et qui n'a jamais acheté d'occasion, je suis curieux de le rencontrer ...
Mais ta remarque (qu'on a déjà lu 100 fois de ta part, désolé de le dire) sur les albums "obèses" est juste au mieux de l'ignorance au pire du mépris à l'égard d'auteurs (qui sont des artistes) qui ont envie de faire autre chose que des albums de 46 planches pour des séries de 30 tomes sur 25 ans. Que ça ne soit pas ton goût : ok, fine. Mais respecte ceux qui aiment lire des 48CC mais aussi des albums plus denses, des one-shots, des histoires fouillées en un ou quelques volumes.
"Vous pouvez parler en toute franchise. Pour faire court, vous êtes ici chez les salopards, hein, c'est admis. On n'a pas des idées bien jojos et on n’a pas peur de le dire ! On fomente, on renégate, on laisse libre cours à notre fantaisie..."
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Re: Parlons occasions

Messagede gusto » 27/12/2019 11:03

yannzeman a écrit:
gusto a écrit:Je te rejoins sur le délai, pas en jetant la pierre aux auteurs, car le délai de réalisation d'une bd ne se commande pas, on ne peut pas exiger d'un auteur qu'il ponde un album par an.


Dans le passé, c'était pourtant le cas.
Il fallait produire, pour une jeunesse en manque.

Bien sur que c'était parce qu'il fallait alimenter les journaux de prépublication, mais surtout parce qu'il fallait entretenir la flamme auprès des lecteurs qui, sinon, oublierait tel titre pour passer à autre chose.
Aujourd'hui, pour qu'un titre ait une chance d'accrocher le lecteur, il est important de produire 1 album par an maximum ; certains auteurs y parviennent et le résultat est parfois très bon.
[…]

Bref, quand on veut, on peut.


Quand on voit le nombre d'auteurs qui ont fini dépressifs ou avec des problèmes de santé à cause d'une activité professionnelle trop intense, je me dis que si on ne lui avait pas imposé un tel rythme, quelqu'un comme Franquin aurait sans doute pu montrer d'autres facettes de son talent, et peut-être même faire de la BD plus longtemps.
Le rythme de parution est ce qu'il est, qu'un auteur mette 2, 3 ans entre 2 bd, même si en tant que lecteur impatient de lire la suite ça me frustre parfois, en tant qu'humain, je sais patienter, et je préfère qu'il y ait un certain délai mais que l'auteur donne le meilleur de lui-même quand il en a envie, et ne se contente pas de produire des pages à la chaîne parce qu'il doit honore un contrat.
J'ai parlé du délais de parution des derniers "Scoprion" plus haut, Marini a eu envie de se lancer sur "les aigles de Rome", et d'alterner avec le Scorpion. Alors on peut lui dire "il fallait d'abord finir le Scorpion et ensuite faire les Aigles". Mais moi je comprends qu'il ait eu envie d'aller vers quelque chose qui, à ce moment là, lui tenait plus à cœur, et lui permettait d'alterner les univers. C'est essentiel pour un artiste de pouvoir passer d'une chose à l'autre, ça permet de garder une certaine fougue et de se renouveler.

Donc pour moi, le délai entre deux albums n'est pas un soucis, et tant mieux si les façons de faire ont changées depuis l'époque de la presse où il fallait que le dessinateur ait coûte que coûte pondu 15 ou 20 pages par mois pour alimenter le journal. J'aime mieux un auteur un peu plus "lent" mais heureux, qui ne fera pas une dépression au bout de 20 ans de métier.

Et puis, pour revenir au marché de l'occasion, moi qui préfère à présent entamer une série quand elle est terminée, ça permet de laisser aux premiers tomes de baisser en prix de façon intéressante.
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Re: Parlons occasions

Messagede Karzak » 27/12/2019 11:10

gusto a écrit:...

Et puis, pour revenir au marché de l'occasion, moi qui préfère à présent entamer une série quand elle est terminée, ça permet de laisser aux premiers tomes de baisser en prix de façon intéressante.


Je peux comprendre cette logique économique mais, tu es tout de même conscient que si tu le monde réfléchit comme ça, de tome 2 (et plus) il n'y aura pas ? Il ne peut pas y avoir de marché de l'occasion s'il n'y a pas d'acheteur du neuf AUSSI. Et une série, pour continuer et être soutenue par l'éditeur, il faut ausi qu'elle se vende, en neuf.
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Re: Parlons occasions

Messagede yannzeman » 27/12/2019 11:10

Karzak a écrit:
Si, tu opposes. Un topic sur l'occasion est créé, ta première remarque est de dire que sur le forum on en parle pas (ah bon ?) parce que ça ne parlerait que de TL, TT et autres. Mais la réalité, c'est que ça discute de tout, y compris d'occasion, ici. Et qu'acheter un TL ne veut pas dire mépriser l'occasion, loin de là.

Sur Netflix, tu te trompes, puisque l'entreprise a (cette fois très clairement) reconnu en début d'automne qu'une vigilance (comprendre que des mesures vont être envisagées) serait accordée au partage d'identifiants, qui est une forme de vol.

Quant à tes derniers développements, ils illustrent une nouvelle fois que tu opposes les pratiques d'achat. Tu n'as personne à convaincre qu'il faut dans certains cas se tourner vers de l'occasion. Le mec qui collectionne de la BD et qui n'a jamais acheté d'occasion, je suis curieux de le rencontrer ...
Mais ta remarque (qu'on a déjà lu 100 fois de ta part, désolé de le dire) sur les albums "obèses" est juste au mieux de l'ignorance au pire du mépris à l'égard d'auteurs (qui sont des artistes) qui ont envie de faire autre chose que des albums de 46 planches pour des séries de 30 tomes sur 25 ans. Que ça ne soit pas ton goût : ok, fine. Mais respecte ceux qui aiment lire des 48CC mais aussi des albums plus denses, des one-shots, des histoires fouillées en un ou quelques volumes.


Quand on discute grands formats, tirages spéciaux, y'a personne pour raler sur les prix indécents.
ça fait juste l'objet d'un topic sur les gogo, mais sur un ton badin, bon-enfant.

Par contre, dès qu'on parle de prix trop élevés pour les BD, là on se fait allumer parce qu'on ne pense pas aux auteurs ; on a beau rétorquer qu'en vendant plus, les auteurs toucheraient plus, ça ne semble pas éveiller les consciences.

Netflix n'a rien changé du tout.
L'arrivée de Disney+ ne va surtout pas les inciter à plus de contrôles, vu qu'ils risqueraient d'y perdre des clients qui iraient à la concurrence. Si vous disposez d'un accès à Netflix, vous devez savoir que vous pouvez toujours l'utiliser alors que c'est sur le compte d'un autre (famille, amis,...).
Ne confondez pas la com avec la réalité.

Quant aux albums obèses, si vous avez lu déjà 100 fois ça de ma part, vous n'avez jamais pris la peine de lire ce dont je parle :
je m'en prends surtout aux albums de titres qui ont une histoire, et qu'on fait gonfler artificiellement, sans raison.

Exemple :
prenez un "Tanguy et Laverdure" parmi les anciens albums ; celui-là, par exemple :


et comparez le, extérieurement et surtout intérieurement avec celui-là, qui est dans la même lignée, mais plus récent :


Les planches sont de la même taille, mais l'album est plus grand et plus gros.
Sans raison valable, autre que financière.

Après, pour les titres qui comprennent des paginations différentes, y'a deux situations :
Pour les titres comme

j'aurais clairement préféré une sortie en plusieurs albums, parce que comme ça, ça m'aurait permis de lire le 1er, et dans mon cas, de ne pas lire les suivants, au lieu d'acheter ce gros pavé et de le regretter ensuite.
(parce que ça m'emmerde de revendre, je n'habite pas paris ou une grande ville, c'est pas pratique, bref, j'ai dépensé beaucoup trop et je ne recommencerai plus)

Et il y a des titres comme

qui paraissent d'abord dans un format permettant d'en lire seulement une partie (pour s'en faire une idée) et repris ensuite en intégrale. Et là, ça a du sens.
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Re: Parlons occasions

Messagede Karzak » 27/12/2019 11:24

yannzeman a écrit:
Après, pour les titres qui comprennent des paginations différentes, y'a deux situations :
Pour les titres comme

j'aurais clairement préféré une sortie en plusieurs albums, parce que comme ça, ça m'aurait permis de lire le 1er, et dans mon cas, de ne pas lire les suivants, au lieu d'acheter ce gros pavé et de le regretter ensuite.
(parce que ça m'emmerde de revendre, je n'habite pas paris ou une grande ville, c'est pas pratique, bref, j'ai dépensé beaucoup trop et je ne recommencerai plus)


Tu aurais préféré que l'artiste se plie à des considérations ... matérielles ? commerciales ?
Personnellement, si l'artiste considère que cette oeuvre ne fait qu'une et doit être lue comme telle, je respecte sa démarche. Si ensuite, je ne m'y retrouve pas, et bien je passe mon chemin, voilà tout. Pour Negalyod, j'ai d'ailleurs un peu hésité, avant de finalement l'acheter tout de même. Mais je ne me permettrais pas de "réclamer" que telle ou telle oeuvre soit scindée ou autre. A mon sens (et je peux comprendre que tu ne sois éventuellement pas d'accord) la BD est un art, et les auteurs des artistes. Ca n'est pas juste un divertissement qu'il faudrait produire à la chaîne pour satisfaire des consommateurs/clients.

Ars gratia artis
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Re: Parlons occasions

Messagede Karzak » 27/12/2019 11:31

PS : pour Negalyod : je ne sais pas si tu as l'habitude de lire/parcourir les previews qui sont mises en ligne sur BdGest (et sur les sites éditeurs, aussi), mais c'est un peu à ça que ça sert. Pour ce cas précis, deux semaines avant la sortie il y avait une preview de 24 planches en ligne. C'eut été, sans doute, suffisant pour que tu te fasses une idée et que tu renonces à acheter. Ca peut être une bonne solution non ?
"Vous pouvez parler en toute franchise. Pour faire court, vous êtes ici chez les salopards, hein, c'est admis. On n'a pas des idées bien jojos et on n’a pas peur de le dire ! On fomente, on renégate, on laisse libre cours à notre fantaisie..."
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Re: Parlons occasions

Messagede yannzeman » 27/12/2019 11:37

gusto a écrit:


Quand on voit le nombre d'auteurs qui ont fini dépressifs ou avec des problèmes de santé à cause d'une activité professionnelle trop intense, je me dis que si on ne lui avait pas imposé un tel rythme, quelqu'un comme Franquin aurait sans doute pu montrer d'autres facettes de son talent, et peut-être même faire de la BD plus longtemps.
Le rythme de parution est ce qu'il est, qu'un auteur mette 2, 3 ans entre 2 bd, même si en tant que lecteur impatient de lire la suite ça me frustre parfois, en tant qu'humain, je sais patienter, et je préfère qu'il y ait un certain délai mais que l'auteur donne le meilleur de lui-même quand il en a envie, et ne se contente pas de produire des pages à la chaîne parce qu'il doit honore un contrat.
J'ai parlé du délais de parution des derniers "Scoprion" plus haut, Marini a eu envie de se lancer sur "les aigles de Rome", et d'alterner avec le Scorpion. Alors on peut lui dire "il fallait d'abord finir le Scorpion et ensuite faire les Aigles". Mais moi je comprends qu'il ait eu envie d'aller vers quelque chose qui, à ce moment là, lui tenait plus à cœur, et lui permettait d'alterner les univers. C'est essentiel pour un artiste de pouvoir passer d'une chose à l'autre, ça permet de garder une certaine fougue et de se renouveler.

Donc pour moi, le délai entre deux albums n'est pas un soucis, et tant mieux si les façons de faire ont changées depuis l'époque de la presse où il fallait que le dessinateur ait coûte que coûte pondu 15 ou 20 pages par mois pour alimenter le journal. J'aime mieux un auteur un peu plus "lent" mais heureux, qui ne fera pas une dépression au bout de 20 ans de métier.


Franquin a fait une erreur, à un moment de sa carrière :
il a signé pour "Modeste et Pompon" (à paraitre dans "le journal de Tintin") tout en continuant à produire "Spirou et Fantasio" et "Gaston" dans "le journal de Spirou".
Il voulait faire chier l'éditeur de "spirou", mais ça s'est retourné contre lui (mais ça a donné de belles planches quand même !).

Hergé dessinait "Tintin" dans le journal éponyme, et "Jo, Zette et Jocko" dans "coeurs vaillants".
Lui comme Franquin ont fait une dépression, mais était-ce lié aux cadences, ou à la difficulté de satisfaire un lectorat qui réclamait ces personnages ?
A mon avis, ceux qui aujourd'hui se plaignent des cadences, ce sont tous ces auteurs qui ne parviennent pas à vivre de la BD, et qui aimeraient bien en produire plus.

Enfin, à l'époque de la prépublication, il n'était pas demandé aux auteurs de produire 15 à 20 pages par mois, mais plutôt 2 pages par semaine (plus, pour Hergé, qui devait alimenter 2 séries, à une période de sa vie, plus des gags pour "Quick et Flupke").
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Re: Parlons occasions

Messagede yannzeman » 27/12/2019 11:47

Karzak a écrit:PS : pour Negalyod : je ne sais pas si tu as l'habitude de lire/parcourir les previews qui sont mises en ligne sur BdGest (et sur les sites éditeurs, aussi), mais c'est un peu à ça que ça sert. Pour ce cas précis, deux semaines avant la sortie il y avait une preview de 24 planches en ligne. C'eut été, sans doute, suffisant pour que tu te fasses une idée et que tu renonces à acheter. Ca peut être une bonne solution non ?


Je pratique cela, ça m'arrive.
Mais cela ne donne pas une idée du résultat final ; dans le cas de "Negalyod", le début est attirant (la preuve, j'ai acheté le livre), mais la suite me déçoit. Et ça, aucune preview ne permet de le dire.
Karzak a écrit:
yannzeman a écrit:
j'aurais clairement préféré une sortie en plusieurs albums, parce que comme ça, ça m'aurait permis de lire le 1er, et dans mon cas, de ne pas lire les suivants, au lieu d'acheter ce gros pavé et de le regretter ensuite.
(parce que ça m'emmerde de revendre, je n'habite pas paris ou une grande ville, c'est pas pratique, bref, j'ai dépensé beaucoup trop et je ne recommencerai plus)


Tu aurais préféré que l'artiste se plie à des considérations ... matérielles ? commerciales ?
Personnellement, si l'artiste considère que cette oeuvre ne fait qu'une et doit être lue comme telle, je respecte sa démarche. Si ensuite, je ne m'y retrouve pas, et bien je passe mon chemin, voilà tout. Pour Negalyod, j'ai d'ailleurs un peu hésité, avant de finalement l'acheter tout de même. Mais je ne me permettrais pas de "réclamer" que telle ou telle oeuvre soit scindée ou autre. A mon sens (et je peux comprendre que tu ne sois éventuellement pas d'accord) la BD est un art, et les auteurs des artistes. Ca n'est pas juste un divertissement qu'il faudrait produire à la chaîne pour satisfaire des consommateurs/clients.

Ars gratia artis


La BD est un commerce d'oeuvres de divertissement, dont certaines obtiennent, avec le temps, le statut d'oeuvres d'art.
L'auteur a besoin de vendre pour vivre. Donc il doit se plier aux règles du commerce, oui.

Nous pouvons tous faire de l'art, mais quand on veut en vivre, il y a des règles (de rentabilité, notamment).

Après, ce n'est pas que les lecteurs exigent tel ou tel format, mais ils ont aussi le droit de réclamer un format qui leur permette de se faire une opinion sans être obligé d'acheter l'équivalent de 3 ou 4 albums de 48 à 52 pages.

Mais on s'écarte du sujet initial, la BD d'occasion, alors je vais arrêter de digresser. le sujet peut-être repris sur le topic "la crise", où c'est régulièrement débattu.
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Re: Parlons occasions

Messagede toine74 » 27/12/2019 12:21

yannzeman a écrit:...

Hergé dessinait "Tintin" dans le journal éponyme, et "Jo, Zette et Jocko" dans "coeurs vaillants".
Lui comme Franquin ont fait une dépression, mais était-ce lié aux cadences, ou à la difficulté de satisfaire un lectorat qui réclamait ces personnages ?
A mon avis, ceux qui aujourd'hui se plaignent des cadences, ce sont tous ces auteurs qui ne parviennent pas à vivre de la BD, et qui aimeraient bien en produire plus.

Enfin, à l'époque de la prépublication, il n'était pas demandé aux auteurs de produire 15 à 20 pages par mois, mais plutôt 2 pages par semaine (plus, pour Hergé, qui devait alimenter 2 séries, à une période de sa vie, plus des gags pour "Quick et Flupke").


Du beau n'importe quoi chronologique et factuel qui met à mal ton raisonnement. Lit ou Relit attentivement les entretiens avec Sadoul et une biographie (celle de Peeters par exemple), ton argumentation y gagnera en pertinence et en intérêt. ;)
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Re: Parlons occasions

Messagede yannzeman » 27/12/2019 13:05

toine74 a écrit:
yannzeman a écrit:...

Hergé dessinait "Tintin" dans le journal éponyme, et "Jo, Zette et Jocko" dans "coeurs vaillants".
Lui comme Franquin ont fait une dépression, mais était-ce lié aux cadences, ou à la difficulté de satisfaire un lectorat qui réclamait ces personnages ?
A mon avis, ceux qui aujourd'hui se plaignent des cadences, ce sont tous ces auteurs qui ne parviennent pas à vivre de la BD, et qui aimeraient bien en produire plus.

Enfin, à l'époque de la prépublication, il n'était pas demandé aux auteurs de produire 15 à 20 pages par mois, mais plutôt 2 pages par semaine (plus, pour Hergé, qui devait alimenter 2 séries, à une période de sa vie, plus des gags pour "Quick et Flupke").


Du beau n'importe quoi chronologique et factuel qui met à mal ton raisonnement. Lit ou Relit attentivement les entretiens avec Sadoul et une biographie (celle de Peeters par exemple), ton argumentation y gagnera en pertinence et en intérêt. ;)


Je lis les "chronologies d'une oeuvre" sur Hergé.
Il y a bien une période (je suis arrivé à la 2è guerre mondiale) où Hergé dessinait pour deux revues (mais vous avez raison, ce n'était pas dans "le journal de Tintin" mais dans "le petit vingtième", mille excuses).

Je sais aussi qu'il a fait une dépression bien après cette période là, en plein milieu de la réalisation d'un album dont la parution a cessé dans le "journal de Tintin". Mais à ce moment là, il ne fournissait plus autant qu'avant, d'où ma supposition que sa déprime n'était pas directement liée aux cadences.
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Re: Parlons occasions

Messagede toine74 » 27/12/2019 14:07

Saines, mais onéreuses lectures que ces chronologies :P . Tu dois bien t'apercevoir qu'Hergé dessinait beaucoup plus que ses 2-3 pages (déjà un énorme effort créatif) par semaine avec toutes les illustrations qu'il fournissait aux XXe siècle et ailleurs. Sans oublier tout le boulot administratif/organisationnel que nécessitait la direction du Petit XXe. Déjà à cette époque, ses "nerfs" comme il disait avait eu du mal à tenir le coup. Tu as raison, la quantité de travail et la pression qu'il se mettait avait dû jouer un certain rôle dans ce burn-out. Les dépressions ultérieures se sont certainement construites sur ces fondations. Attention néanmoins, nous n'avons pas eu accès à son dossier médical et il y a certainement de nombreuses autres causes à son malaise existentiel (il a parlé de la difficile rupture d'avec sa première femme).

Pour revenir sur le sujet et par une pirouette audacieuse : on peut dire qu'Hergé (par l'intermédiaire de Casterman) a été le premier à jouer la carte de la surenchère éditorial en imposant aux lecteurs la couleur (avec une augmentation des prix des albums malgré une baisse de la pagination [affraid] ) alors que celui-ci n'avait rien demandé. :D

yannzeman a écrit:...

Après, ce n'est pas que les lecteurs exigent tel ou tel format, mais ils ont aussi le droit de réclamer un format qui leur permette de se faire une opinion sans être obligé d'acheter l'équivalent de 3 ou 4 albums de 48 à 52 pages.


Les éditeurs n'imposent rien, ils proposent juste des livres. De son côté, le lecteur adère ou pas. Ce dernier peut toujours réclamer ce qu'il veut, mais il n'a aucun droit d'exiger un format ou une pagination. Dans un autre sujet, tu te plains de l'aggrandissement du format des Tanguy, mais tu as quand même acheté la nouveauté (alors que rien ne t'oblig de le faire, il y a 5000 autres sorties par an). L'éditeur de Tanguy a donc eu raison de changer la maquette et d'augmenter le prix, car le lecteur (toi en l'occurence) a accepté le deal. ;)
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Re: Parlons occasions

Messagede yannzeman » 27/12/2019 15:02

toine74 a écrit:Saines, mais onéreuses lectures que ces chronologies :P . Tu dois bien t'apercevoir qu'Hergé dessinait beaucoup plus que ses 2-3 pages (déjà un énorme effort créatif) par semaine avec toutes les illustrations qu'il fournissait aux XXe siècle et ailleurs. Sans oublier tout le boulot administratif/organisationnel que nécessitait la direction du Petit XXe. Déjà à cette époque, ses "nerfs" comme il disait avait eu du mal à tenir le coup. Tu as raison, la quantité de travail et la pression qu'il se mettait avait dû jouer un certain rôle dans ce burn-out. Les dépressions ultérieures se sont certainement construites sur ces fondations. Attention néanmoins, nous n'avons pas eu accès à son dossier médical et il y a certainement de nombreuses autres causes à son malaise existentiel (il a parlé de la difficile rupture d'avec sa première femme).

Je réagissais au fait de demander à un auteur de produire 15 à 20 pages par mois, pour une prépublication, en disant qu'en fait, c'était moins. Mais en multipliant les journaux, le chiffre grossissait fatalement, sans attendre ce chiffre, tout de même.
Il n'y a qu'aux dessinateurs de mangas ou de comics qu'on demande une telle productivité ! ;)
Mais ils travaillent avec des assistants, alors c'est différent. Il faut diviser les pages par le nombre de gens qui travaillent dessus.
(je me demande si le studio Peyo n'atteignait pas cette productivité de mangaka, par moments ? ;) )

Après, oui, une dépression, c'est complexe, et je ne suis pas encore arrivé dans cette période de sa vie, ou il disparait en suisse et ne répond plus à la rédaction.


Pour revenir sur le sujet et par une pirouette audacieuse : on peut dire qu'Hergé (par l'intermédiaire de Casterman) a été le premier à jouer la carte de la surenchère éditorial en imposant aux lecteurs la couleur (avec une augmentation des prix des albums malgré une baisse de la pagination [affraid] ) alors que celui-ci n'avait rien demandé. :D

Rien demandé ?
Pas sur.
(j'ai bien compris la petite pointe d'humour provocatrice, mais je vais répondre du tac au tac, sérieusement)

Le journal recevait du courrier des lecteurs, et les séries en couleurs devaient être plébiscitées par nos chères têtes blondes (ou rousses, et même brunes, allez).

Après, je ne suis pas assez calé pour dire si d'autres albums paraissaient en couleurs à l'époque, mais ça ne m'étonnerait pas que si (Bécassine, par exemple ?).

Et oui, je confirme, ces "chronologies..." coutent un rein et demi, mais leur lecture est un vrai bonheur, des heures - des mois - de lecture, donc largement amortis.


yannzeman a écrit:...

Après, ce n'est pas que les lecteurs exigent tel ou tel format, mais ils ont aussi le droit de réclamer un format qui leur permette de se faire une opinion sans être obligé d'acheter l'équivalent de 3 ou 4 albums de 48 à 52 pages.


Les éditeurs n'imposent rien, ils proposent juste des livres. De son côté, le lecteur adère ou pas. Ce dernier peut toujours réclamer ce qu'il veut, mais il n'a aucun droit d'exiger un format ou une pagination. Dans un autre sujet, tu te plains de l'aggrandissement du format des Tanguy, mais tu as quand même acheté la nouveauté (alors que rien ne t'oblig de le faire, il y a 5000 autres sorties par an). L'éditeur de Tanguy a donc eu raison de changer la maquette et d'augmenter le prix, car le lecteur (toi en l'occurence) a accepté le deal. ;)


C'est comme pour la vie de la cité.
Une fois élu, un parti politique, en France, a tous les pouvoirs, et il peut faire ce qu'il veut ; en ce sens, les mouvements de manifestation ne devraient pas avoir de poids. La seule façon de refuser une politique mise en oeuvre, c'est de renverser le pouvoir en place, légalement, aux élections suivantes.

Et bien, le lecteur de BD, il a ce même pouvoir.
Il ne peut pas exiger formellement aux éditeurs de changer leur façon de faire, mais par ses achats (ou non-achats), il peut faire bouger les lignes, avec les moyens dont il dispose actuellement : acheter en occasion plutôt qu'en neuf, notamment, ou favoriser les éditeurs qui proposent des albums pas obèses. Il y a une 3ème voie, mais on me reproche assez d'en parler pour l'évoquer ici. ;)

Mais oui, après, le fan que je suis, accro à certains titres redevenus excellents, cède parfois malgré ses idéaux.
La chair est faible... :oops:
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Re: Parlons occasions

Messagede gusto » 27/12/2019 18:43

Karzak a écrit:
gusto a écrit:...

Et puis, pour revenir au marché de l'occasion, moi qui préfère à présent entamer une série quand elle est terminée, ça permet de laisser aux premiers tomes de baisser en prix de façon intéressante.


Je peux comprendre cette logique économique mais, tu es tout de même conscient que si tu le monde réfléchit comme ça, de tome 2 (et plus) il n'y aura pas ? Il ne peut pas y avoir de marché de l'occasion s'il n'y a pas d'acheteur du neuf AUSSI. Et une série, pour continuer et être soutenue par l'éditeur, il faut ausi qu'elle se vende, en neuf.


J'en suis bien conscient, mais quand on n'a plus les moyens de s'acheter du neuf, peut-on faire autrement ? Parce que ma réalité, aujourd'hui, c'est ça : je ne peux plus me permettre de payer une BD 12 euros ou plus. Donc, soit je me contente de relire mes "vieilles" bd, soit je me tourne vers l'occasion.
On va me dire : "au lieu d'acheter 10 BD d'occasion à 7 euros, achètes-en seulement 5 ou 6 neuves." Mais dans ce cas, ça veut dire que c'est à moi, client, de réduire ma consommation, et de faire une croix sur de nombreux titres qui m'intéressent. Alors que j'ai actuellement plus de 4000 titres dans ma bibliothèque, et que des occasions, je n'en n'achète pas depuis si longtemps que ça (je dois en avoir 600 à tout casser actuellement). Donc pendant des années j'ai acheter des titres neufs, dont, comme tout lecteur, des séries qui n'ont jamais connues de fin, des tomes 1 sans suite.
Aujourd'hui, je ne peux plus me permettre d'acheter autant de neuf, et même, par souci d'écologie, je ne le veux pas. Des millions d'albums finissent chaque années dans les brocantes ou au pilon (défauts, invendus), j'aime autant avoir la possibilité d'en sauver une partie, ça fera toujours ça en moins à réimprimer. Economiquement comme écologiquement, c'est intéressant. Il y a quelque semaines j'ai reçu une série de 3 livres datant des années 80, qui étaient touts totalement neufs, jamais lus. Le vendeur m'a dit qu'il travaillait à l'époque chez un éditeur et qu'il récupérait des albums destinés au pilon car ils présentaient des défauts (minimes, par exemple sur l'un des albums, au 4ème de couverture, un bandeau de quelques centimètres contenant la mention "dans la même collection" et qui aurait dû être noir, est imprimé gris foncé, tout le lot était alors jugé invendable) , il en a tout un stock, il les revend depuis qu'il est à la retraite pour arrondir ses fins de mois. En l'occurrence, je ne sais pas si il a légalement le droit, mais sur le fond, d'un point de vue éthique et écologique, je ne peux pas lui donner tord. Est-ce normal de détruire des livres qui sont tout à fait neufs et en parfait état parce qu'ils présentent un défaut que personne ne verra ? Ces livres, à l'époque, n'auraient ils pas pu partir directement chez des soldeurs ?

Et j'en reviens aussi au prix de base des livres. Pourquoi pour certaines opérations spéciales, les bd neuves sont elles bradées par les éditeurs ? Je pense au 48h de la bd, où ont trouve des titres à 2 euros. je pense à la collection "Pirates" de chez Dupuis qui propose des livres neuf en couvertures souples à 5 euros. Sachant qu'il est interdit de vendre à perte, ça veut bien dire que les éditeurs peuvent baisser les prix. Alors même sans parler de prix si bas, je pense que des bd de 46 pages ne devraient jamais excédées 11, 12 euros. Mais pas les 14,50, 15 euros qu'il est de plus en plus fréquent de voir. Quand je vois que sur Largo Winch, on est passé de 12 euros à presque 15 euros, parce que le format a changé ? Mais franchement, je n'ai rien demandé moi, le format précédent m'allait très bien, que les bd aient "grandies" d'un cm ne change rien à ma lecture, et ça ne vaut pas presque 3 euros de plus. Que ce soit la loi du marché, comme il a été dit plus haut, ok, mais moi cette loi, je ne veux plus la suivre. Donc, occasion, et l'excuse "il y a des tas de séries qui vont s'arrêter si tous les lecteurs font comme toi", c'est une excuse qui ne tient pas. Parce que si les éditeurs fixent les prix qu'ils veulent sur leurs albums, ils ne peuvent pas non plus obligé les lecteurs à acheter. Si certains à ces prix, tant mieux pour les éditeurs, mais qu'ils assument aussi les conséquences de leurs choix. Ils savent qu'en augmentant les prix, ils perdront une partie du public, c'est aussi ça la loi du marché.
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Re: Parlons occasions

Messagede toine74 » 27/12/2019 19:10

gusto a écrit:J'en suis bien conscient, mais quand on n'a plus les moyens de s'acheter du neuf, peut-on faire autrement ? Parce que ma réalité, aujourd'hui, c'est ça : je ne peux plus me permettre de payer une BD 12 euros ou plus. Donc, soit je me contente de relire mes "vieilles" bd, soit je me tourne vers l'occasion.
On va me dire : "au lieu d'acheter 10 BD d'occasion à 7 euros, achètes-en seulement 5 ou 6 neuves." Mais dans ce cas, ça veut dire que c'est à moi, client, de réduire ma consommation, et de faire une croix sur de nombreux titres qui m'intéressent. Alors que j'ai actuellement plus de 4000 titres dans ma bibliothèque, et que des occasions, je n'en n'achète pas depuis si longtemps que ça (je dois en avoir 600 à tout casser actuellement). Donc pendant des années j'ai acheter des titres neufs, dont, comme tout lecteur, des séries qui n'ont jamais connues de fin, des tomes 1 sans suite.


:arrow: combien as-tu vraiment de série abandonnée (en cours de route, les séries avortées rapidos ne comptent pas) dans ta collection ?

gusto a écrit:Aujourd'hui, je ne peux plus me permettre d'acheter autant de neuf, et même, par souci d'écologie, je ne le veux pas. Des millions d'albums finissent chaque années dans les brocantes ou au pilon (défauts, invendus), j'aime autant avoir la possibilité d'en sauver une partie, ça fera toujours ça en moins à réimprimer. Economiquement comme écologiquement, c'est intéressant.


Ca, c'est du greenwashing (comme peuvent le faire Shell ou Total), si tu avais une vraie conscience environnementale, tu irais (en transport en commun) à la bibliothèque. Là, tu essayes juste de masquer ta frustration de ne pas avoir assez d'argent pour acheter tous les albums que tu souhaiterais. Tu préfères actuellement acheter des occas' et tu en trouves tout plein, super pour toi. Pas besoin de lever un étendard pour ça, comme cela a été dit plus haut, tous les amateurs de BD achètent ou ont acheté des occasions et ça avant même que tu sois né. Assume tes choix et profite de tes achats, tout le monde s'en fout du où et du comment


gusto a écrit:Et j'en reviens aussi au prix de base des livres. Pourquoi pour certaines opérations spéciales, les bd neuves sont elles bradées par les éditeurs ? Je pense au 48h de la bd, où ont trouve des titres à 2 euros. je pense à la collection "Pirates" de chez Dupuis qui propose des livres neuf en couvertures souples à 5 euros. Sachant qu'il est interdit de vendre à perte, ça veut bien dire que les éditeurs peuvent baisser les prix. Alors même sans parler de prix si bas, je pense que des bd de 46 pages ne devraient jamais excédées 11, 12 euros. Mais pas les 14,50, 15 euros qu'il est de plus en plus fréquent de voir. Quand je vois que sur Largo Winch, on est passé de 12 euros à presque 15 euros, parce que le format a changé ? Mais franchement, je n'ai rien demandé moi, le format précédent m'allait très bien, que les bd aient "grandies" d'un cm ne change rien à ma lecture, et ça ne vaut pas presque 3 euros de plus. Que ce soit la loi du marché, comme il a été dit plus haut, ok, mais moi cette loi, je ne veux plus la suivre. Donc, occasion, et l'excuse "il y a des tas de séries qui vont s'arrêter si tous les lecteurs font comme toi", c'est une excuse qui ne tient pas. Parce que si les éditeurs fixent les prix qu'ils veulent sur leurs albums, ils ne peuvent pas non plus obligé les lecteurs à acheter. Si certains à ces prix, tant mieux pour les éditeurs, mais qu'ils assument aussi les conséquences de leurs choix. Ils savent qu'en augmentant les prix, ils perdront une partie du public, c'est aussi ça la loi du marché.


Va lire le sujet la crise, il doit y avoir 250 pages qui expliquent comment tout ça fonctionne. ;)
Dernière édition par toine74 le 27/12/2019 19:38, édité 1 fois.
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Re: Parlons occasions

Messagede Karzak » 27/12/2019 19:19

gusto a écrit:
Karzak a écrit:
gusto a écrit:...

Et puis, pour revenir au marché de l'occasion, moi qui préfère à présent entamer une série quand elle est terminée, ça permet de laisser aux premiers tomes de baisser en prix de façon intéressante.


Je peux comprendre cette logique économique mais, tu es tout de même conscient que si tu le monde réfléchit comme ça, de tome 2 (et plus) il n'y aura pas ? Il ne peut pas y avoir de marché de l'occasion s'il n'y a pas d'acheteur du neuf AUSSI. Et une série, pour continuer et être soutenue par l'éditeur, il faut ausi qu'elle se vende, en neuf.


J'en suis bien conscient, mais quand on n'a plus les moyens de s'acheter du neuf, peut-on faire autrement ? Parce que ma réalité, aujourd'hui, c'est ça : je ne peux plus me permettre de payer une BD 12 euros ou plus. Donc, soit je me contente de relire mes "vieilles" bd, soit je me tourne vers l'occasion.
On va me dire : "au lieu d'acheter 10 BD d'occasion à 7 euros, achètes-en seulement 5 ou 6 neuves." Mais dans ce cas, ça veut dire que c'est à moi, client, de réduire ma consommation, et de faire une croix sur de nombreux titres qui m'intéressent. Alors que j'ai actuellement plus de 4000 titres dans ma bibliothèque, et que des occasions, je n'en n'achète pas depuis si longtemps que ça (je dois en avoir 600 à tout casser actuellement). Donc pendant des années j'ai acheter des titres neufs, dont, comme tout lecteur, des séries qui n'ont jamais connues de fin, des tomes 1 sans suite.
Aujourd'hui, je ne peux plus me permettre d'acheter autant de neuf, et même, par souci d'écologie, je ne le veux pas. Des millions d'albums finissent chaque années dans les brocantes ou au pilon (défauts, invendus), j'aime autant avoir la possibilité d'en sauver une partie, ça fera toujours ça en moins à réimprimer. Economiquement comme écologiquement, c'est intéressant. Il y a quelque semaines j'ai reçu une série de 3 livres datant des années 80, qui étaient touts totalement neufs, jamais lus. Le vendeur m'a dit qu'il travaillait à l'époque chez un éditeur et qu'il récupérait des albums destinés au pilon car ils présentaient des défauts (minimes, par exemple sur l'un des albums, au 4ème de couverture, un bandeau de quelques centimètres contenant la mention "dans la même collection" et qui aurait dû être noir, est imprimé gris foncé, tout le lot était alors jugé invendable) , il en a tout un stock, il les revend depuis qu'il est à la retraite pour arrondir ses fins de mois. En l'occurrence, je ne sais pas si il a légalement le droit, mais sur le fond, d'un point de vue éthique et écologique, je ne peux pas lui donner tord. Est-ce normal de détruire des livres qui sont tout à fait neufs et en parfait état parce qu'ils présentent un défaut que personne ne verra ? Ces livres, à l'époque, n'auraient ils pas pu partir directement chez des soldeurs ?

Et j'en reviens aussi au prix de base des livres. Pourquoi pour certaines opérations spéciales, les bd neuves sont elles bradées par les éditeurs ? Je pense au 48h de la bd, où ont trouve des titres à 2 euros. je pense à la collection "Pirates" de chez Dupuis qui propose des livres neuf en couvertures souples à 5 euros. Sachant qu'il est interdit de vendre à perte, ça veut bien dire que les éditeurs peuvent baisser les prix. Alors même sans parler de prix si bas, je pense que des bd de 46 pages ne devraient jamais excédées 11, 12 euros. Mais pas les 14,50, 15 euros qu'il est de plus en plus fréquent de voir. Quand je vois que sur Largo Winch, on est passé de 12 euros à presque 15 euros, parce que le format a changé ? Mais franchement, je n'ai rien demandé moi, le format précédent m'allait très bien, que les bd aient "grandies" d'un cm ne change rien à ma lecture, et ça ne vaut pas presque 3 euros de plus. Que ce soit la loi du marché, comme il a été dit plus haut, ok, mais moi cette loi, je ne veux plus la suivre. Donc, occasion, et l'excuse "il y a des tas de séries qui vont s'arrêter si tous les lecteurs font comme toi", c'est une excuse qui ne tient pas. Parce que si les éditeurs fixent les prix qu'ils veulent sur leurs albums, ils ne peuvent pas non plus obligé les lecteurs à acheter. Si certains à ces prix, tant mieux pour les éditeurs, mais qu'ils assument aussi les conséquences de leurs choix. Ils savent qu'en augmentant les prix, ils perdront une partie du public, c'est aussi ça la loi du marché.


Tu t'es un peu emballé sur mon commentaire qui ne dénigrait pas du tout la pratique de l'achat d'occasion (j'achète moi même aussi d'occasion). Je dis simplement, et répète, que si PERSONNE n'achète du neuf parce que TOUT LE MONDE achète de l'occasion, bah y a plus de marché de la BD, c'est assez simple à comprendre. Une nouvelle série qui vendrait ZERO, bah y aura pas de tome 2. Donc oui, si tout le monde n'achète QUE de l'occasion, et bien c'est terminé.
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Re: Parlons occasions

Messagede gusto » 27/12/2019 19:36

Karzak : Mea culpa, mon long message n'est pas à prendre comme un reproche ou sur un fond d'énervement, pas du tout ;) Pas de soucis, je ne m'emballe pas sur ton commentaire, je détaille juste mon point de vue :lol: Point de vue qui peut tout à fait être débattu, c'est pour ça qu'on en parle.
D'ailleurs, je suis d'accord avec toi sur le fond, si on n'achète plus de bd neuves, le marché ne va pas exister longtemps. C'est évident. Mais il ne faut pas que les éditeurs partent de ce constat pour augmenter sans cesse les prix, c'est un peu ça que je veux dire, pour résumer mon long message précédent :P
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Re: Parlons occasions

Messagede Cabarezalonzo » 27/12/2019 21:32

toine74 a écrit:Pour revenir sur le sujet et par une pirouette audacieuse : on peut dire qu'Hergé (par l'intermédiaire de Casterman) a été le premier à jouer la carte de la surenchère éditorial en imposant aux lecteurs la couleur (avec une augmentation des prix des albums malgré une baisse de la pagination [affraid] ) alors que celui-ci n'avait rien demandé. :D

La baisse de la pagination ne correspondait pas à une réduction de l'histoire mais à un nouveau découpage avec davantage de vignettes par pages. L'augmentation du prix était logique et sans doute calculée au mieux par l'éditeur.

Dans mon souvenir, Hergé n'avait rien demandé en effet. C'était au contraire son éditeur qui réclamait à Hergé de s'adapter à l'air du temps. Hergé, habitué à travailler en noir et blanc, résistait aux demandes de Charles Lesne, son interlocuteur chez Casterman.
Ce passage à la couleur conduira Hergé à s'entourer de ses premiers collaborateurs et notamment d'Edgar Jacobs, pendant la période d'Occupation allemande, donc avant que ne soit créé le journal de Tintin avec ses pages en couleurs et le restant en n&b ou bichromie. Hergé ne produisait alors que des strips en n&b publiés dans le quotidien Le Soir.

Hergé, personnellement, s'il défendait ses droits et sa position d'auteur vis-à-vis de l'éditeur, dans une correspondance nourrie, n'a pas spécialement cherché à augmenter le prix de ses albums. Il a plutôt cherché à élargir son lectorat, à toucher davantage de lecteurs français (d'où ses concessions aux demandes de Cœurs Vaillants : bulles modifiées, création de Jo, Zette et Jocko, etc...).
Quand on examine les catalogues Casterman du début 1980 (mais c'est déjà vrai durant toute la décennie 1970), la locomotive Tintin est une des BD offrant le meilleur rapport qualité/prix : 62 planches dessinées, cartonnage de qualité, cahiers toujours cousus (alors que les albums Glénat, Dupuis, Dargaud, Kangourou (Pif-Vaillant) etc... avec leurs cahiers collés partent en brioche après seulement deux ou trois lectures.
Dans les années 70, les albums de Tintin coûtent moins chers que ceux d'Alix dont les albums sont pourtant passés depuis quelques années de 62 à 46 planches, ceux de Corto Maltese (je compare avec la première série cartonnée, n&b puis couleurs) ou encore ceux d'Adèle Blanc Sec.
Sans Tintin au catalogue, il n'est pas certain que Pratt (qu'Hergé appréciait et réciproquement) ou Tardi eussent rejoints l'écurie Casterman dans les années 70.
Le principal assistant d'Hergé, Bob de Moor, dira un jour, à propos de la refonte de l'Île Noire, régulièrement imputée uniquement à une demande de l'éditeur anglais de Tintin, qu'en fait c'était avant tout de la part d'Hergé le souci de donner du travail à l'équipe des studios Hergé (et les rémunérer correctement). Hergé était exigeant avec les autres, mais aussi et avant tout avec lui-même. Il avait un certain sens de ses responsabilités de chef d'entreprise.
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