MacCabbe a écrit:Oui, grand livre.
Quelqu'un pour me conseiller un bon bouquin de SF que je n'aurais pas déjà lu* et qui soit bien écrit/traduit ?
* haha
Des Milliards de tapis de cheveux ?
MacCabbe a écrit:Oui, grand livre.
Quelqu'un pour me conseiller un bon bouquin de SF que je n'aurais pas déjà lu* et qui soit bien écrit/traduit ?
* haha
e m a écrit:Quelqu'un sait s'il existe un éditeur qui réalise des belles éditions des classiques de la littératures française ?
Ou un éditeur qui fasse des bouquins assez jolis, imprimés sur du beau papier (pas transparent, et agréable au toucher) ?
Nouvelle édition intégrale et annotée du Comte de Monte-Cristo, roman le plus célèbre d'Alexandre Dumas (1802-1870) avec Les Trois Mousquetaires. Pour donner une idée de l’extraordinaire richesse de ce roman, un ensemble de 10 fac-similés exceptionnels est joint à l’ouvrage, dans une enveloppe séparée :- le manuscrit autographe du plan du Comte de Monte-Cristo- un livret sur six évasions célèbres, notamment celles de Casanova, Vidocq et Bonaparte- six chromos anciens illustrant des scènes du roman- une affiche du film Le Comte de Monte-Cristo de 1954, avec Jean Marais - une magnifique carte de la Méditerranée datant de 1704- un extrait du journal satirique Le Charivari de 1848 ironisant sur la longueur de la pièce de théâtre tirée du roman- deux gravures anciennes représentant l’île de Monte Cristo et l’île d’If- un livret sur le Diamant de la Vengeance, fait-divers qui a permis la mise en place du scénario de Monte-Cristo- trois cartes postales représentant Alexandre Dumas à des étapes différentes de sa vie- la Une d’un journal d'époque relatant la fin tragique d’Ali Pacha de Janina
e m a écrit:MacCabbe a écrit:Oui, grand livre.
Quelqu'un pour me conseiller un bon bouquin de SF que je n'aurais pas déjà lu* et qui soit bien écrit/traduit ?
* haha
Des Milliards de tapis de cheveux ?
MacCabbe a écrit:Arff, déjà lu et déjà adoré. Tout à fait le genre que j'aimerais me mettre sous la dent...
Et la horde du contrevent ?
e m a écrit:A propos d'Andreas Eschbach, quelqu'un a lu ses autres bouquins ?
MacCabbe a écrit:Tiens, je n'avais jamais entendu parler de ça... ça m'a l'air très chouette. Je vais essayer. (mais je subodore que le style circonvolutionné dont parlent les critiques puisse me saouler fissa... J'avais failli lâcher "Après la Guerre" à cause de ça...)
Deux villes partagent un même espace, deux façons d'habiter un même endroit, en "s'évisant" - c'est à dire en ne risquant jamais d'interagir avec l'autre- pour éviter de "rompre".
Tour de force de China Miéville, réussir à faire tenir son concept sur 400 pages, parce qu'il faut bien comprendre ceci : Beszel et Ul Qoma se partagent le même territoire mais leurs ressortissants ne se cotoient jamais. Les deux villes sont tramées d'abord sur cartes et plans mais surtout dans la tête des habitants. The City & the City, c'est Berlin est et ouest sans le mur. D'où la difficulté de Miéville à tenir son roman, qui, d'une banale intrigue de roman noire - le cadavre d'une fille est retrouvée à Beeszel dans un véhicule abandonné - va pouvoir dévellopper son concept sans jamais risquer de rompre son fil narratif. Si ce cadavre est à Beszel il aurait pu être transporté depuis Ul Qoma, et dans ce cas y aurait-il rupture ?
Génial d'inventions, sans doute moins passionnant que les périgrinations de Perdido Street Station dans New Crobuzon, The City & the City égrène quand même son chapelet d'intérêts, et même si ce n'est pas toujours facile à suivre, voilà un roman bien pertinent entièrement consacré au clivage societale.
MacCabbe a écrit:Tiens, je n'avais jamais entendu parler de ça... ça m'a l'air très chouette. Je vais essayer. (mais je subodore que le style circonvolutionné dont parlent les critiques puisse me saouler fissa... J'avais failli lâcher "Après la Guerre" à cause de ça...)
thyuig a écrit:MacCabbe a écrit:Tiens, je n'avais jamais entendu parler de ça... ça m'a l'air très chouette. Je vais essayer. (mais je subodore que le style circonvolutionné dont parlent les critiques puisse me saouler fissa... J'avais failli lâcher "Après la Guerre" à cause de ça...)
C'est très intelligent, très bien foutu, et le jeu sur les personnages représentés sous forme de lettres grecques est vraiment réjouissant. Après, ça n'est pas le bouquin du siècle, je pense qu'on voit venir assez vite le dénouement, mais le voyage est quand même passionnant.
thyuig a écrit:
A propos de Gagner le guerre, tu avais lu Janua Vera du même auteur ?
thyuig a écrit:Sinon, China Miéville
Et Bellis commença à comprendre l'immense machination dont elle était la victime inconsciente depuis tout ce temps... Je résumerais donc 850 pages comme ça. China Miéville n'est pas chiant, enfin pas toujours, il sait écrire correctement et filerait la nique question inspiration à n'importe quel littérateur parmi ses contemporains. Malheureusement il n'y a pas que l'inspiration.
L'histoire de Bellis est assez belle, son exil volontaire de Nouvelle-Crobuzon, son enlèvement et sa séquestration sur Armada, ses trois flirts, là où va Armada même, ville pirate cosmopolite rassemblant des milliers de navires et dérivant lentement sur les flots, imposant son règne dur aux plus hardis croisant dans ses parages. Souquez, souquez, moi j'en ai soupé.
Oui c'est beau, on est happé par l'histoire, ses personnages ont du caractère même s'ils finiront par se reveler creux au possible. on est bien loin de Perdido Street Station à ce propos. Les Scarifiés est un roman qui déroule un fil de laine infini et qu'il a bien fallu casser à un endroit. Mais nul souffle n'habite ce bouquin finalement qui vaudrait d'être lu en partie pour une seule scène absolument démente : l'attaque des femmes-moustiques sur l'île ghetto de cette espèce. Voilà une scène qui renverse. le convoi doit parcourir trois kilomètres en zone non protégée, on entend déjà des cillements d'ailes, des vrombissements sourds. Hommes et femmes, sous un soleil de plomb accèlerent la cadence, fermement encadrés par des soldats cactacés en armes. Une anopheliae approche. Elle n'a que la peau sur les os, ses muscles saillent, tendus vers la faim qui l'agite, qui ne cesse de la tourmenter. Sanglante est la raison qui l'anime, elle ne peut pas interrompre sa course, elle sait les gardes armés, elles ne voit que la chair et les litres de sang qui s'avancent. Son visage se tend, de sa bouche naît une trompe aiguisée, son vol se fait plus rapide et plus prompt, elle va manger très bientôt. A ce moment là, les gardes lâchent les cochons et les moutons en arrière de la troupe. Eux connaissent la panique, et ce vrombissement qui ne cesse de ternir encore l'espoir de fuite. le bétail court, l'anopheliae se projète vers sa cible, son dard s'élançant comme au devant d'elle. Elle s'abât sur un porc, ses jambes l'enserrant et sans coup de semonce, embrasse avec une force inouie le pauvre animal. Il ne mettra qu'une minute ou deux à predre conscience. Elle en mettra trois à se repaître. Lui se déconstituera sous nos yeux. Elle retrouvera des formes de femme dans le même temps. Voilà pour la scène incroyable du livre. Elle prend le coeur du lecteur à mesure de la progression du groupe. Evidemement, la retranscription que j'en fais ne la met peut-être pas à son avantage mais passons...
China Miéville propose dans ses livres un bestiaire incroyable d'êtres hybrides, des animaux, des plantes, tout cela sous une forme d'hominidés. Ces croisements improbables, s'ils semblent freiner la relation au livre dans un premier temps sont au contraire tout le sel qui nous accroche à l'oeuvre à mesure de lecture. On peut se lasser de ces psychologies effleurées et de ces personnages un peu vides, uni-sensitif, mais quant à leur modèle de représentation, il faut avouer à China Miéville un grand talent d'inventeur. je passe volontairement sur le rôle joué par Les Scarifiés dans le roman, ils n'ont aucune substance sinon celle qu'il (l'auteur) voudrait bien y placer. Uther Dol avait bien plus de caractère, China Miéville serait bien inspiré de lui dedier son prochain livre.
Olaf Le Bou a écrit:
et un chef d'oeuvre d' HF à l'écriture sublimement belle :
MacCabbe a écrit:Tiens, Gene Wolfe. En voilà un qui n'est pas facile à lire, mais avec lui, ça vaut le coup. J'avais adoré sa tétralogie du bourreau.
Au fait, tout le monde a bien lu la trilogie Sorcière/Titan/Gaïa ? Hmmm ?
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