• M. Houellebecq – Anéantir– J'ai lu 2022

Tentative de lire cet auteur dont on parle tant. Anéantir est un assez gros pavé de plus de 700 pages. Résultat plus que mitigé, car il m'a fallu persévérer pour avancer dans cette lecture, dont je n’arrivais pas à suivre le fil, en premier lieu à cause d'un style simpliste et une volonté de l'auteur de coller à la mode actuelle et d'évoluer dans une anticipation proche.
Houellebecq écrit une sorte de roman de gare à suspense d’espionnage mais développe aussi ses théories sur la société actuelle, le monde de la politique, inspiré des événements récents. Ses réflexions sur la disparition d’une société en proie à la dérive et ayant perdu ses repères et en fin d’ouvrage sur la fin de vie et la maladie donne une tonalité triste et brouillonne comme une longue litanie de ses obsessions.
Le style, encore une fois est plat, puisant dans le vocabulaire et la syntaxe du moment, sans recherche ni exercice, favorisant les anglicismes et les mots au goût du jour. Bref déçu par l’histoire, une fin lugubre avec le récitant Paul qui déroule une sorte de journal de sa vie et de sa fin de vie, celle de son père, Edouard ancien de la DGSE, son entourage politique avec Bruno, ministre en route pour " l’élection", sans qu’on sache le fin mot des attentats qui ont lancé le récit initial.
Le style, dont j'attendais beaucoup mieux, m'a énormément déçu, un peu comme ces écrivains en vogue, qui me font l’effet de produire des livres de consommations soufflés et vite retombés.
Dans le même genre de déception, je placerais Beigbeder et Nothomb…
Décidément, je préfère les auteurs un peu plus classiques et surtout l'époque du XIX que je peux explorer à l'infini avec ses ressources quasi inépuisables.