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[toine74]

Message précédent :


Dans la préface, Westlake raconte qu'il voulait faire un livre différent (= pas un polar) et ça a donné Trop Humains. Il aurait dû rester au polar .

Donald devait filer un mauvais coton en cette fin des années 80 et il a rassemblé un casting catastrophe (un irradié de Tchernobyl, un survivant de Tian'anmen, une prostituée kenyane séropositive, une ex-chanteuse brésilienne dont les enfants sont morts à cause de la pollution et un cambrioleur malchanceux ( )), le groupe est manipulé par un Ange envoyé par Dieu afin de provoquer la fin de l'Humanité... Il y a aussi un Démon qui veut faire échouer cette volonté divine et donc sauver les hommes. Le programme est vraiment étrange alors qu'on suit le cheminement des membres de cette équipe improbable, leur rencontre et l’échafaudage d'un plan (autour d'une centrale nucléaire et d'un physicien) pour provoquer la fin des hommes. Ca n'a pas dû marcher puisque nous sommes toujours là .

Le style sympa de Westlake est là, ça se lit tout seul, mais on se demande quand même quelle mouche l'avait piqué pour pondre un tel roman.

[nexus4]

Alors, ayant lu Les producteurs d'Antoine Bello, hors de question que j'y crois une seconde.
Comme quoi, l'importance de l'imaginaire sur le réel...

Découverte de nouveaux codex aztèques : les codex de San Andrés Tetepilco
Posté sur21 mars 2024par Alonso Zamora

Hier, une équipe de spécialistes de l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire du Mexique, dirigée par les historiens Baltazar Brito Guadarrama et María Castañeda de la Paz, le philologue Michel Oudijk et le spécialiste du nahuatl Rafael Tena, a présenté au public la découverte de trois nouveaux codex aztèques, collectivement connus sous le nom de Codex de San Andrés Tetepilco, qui faisaient autrefois partie du régime politique de Culhuacan du centre du Mexique et sont aujourd'hui situés dans l'arrondissement d'Iztapalapa à Mexico. Il s’agit de l’une des découvertes les plus excitantes et spectaculaires concernant les sources codiques de ces dernières années, et elle est sans aucun doute étroitement liée au sujet de ce blog.

C'est quand même presque mot pour mot ce qui est écrit dans le bouquin.

[Olaf Le Bou]

Le style sympa de Westlake est là, ça se lit tout seul, mais on se demande quand même quelle mouche l'avait piqué pour pondre un tel roman.

Pitché comme ça, on dirait du Lentéric ou du Paul-Loup, l'époque ou les thrillers de gares découvraient ce mix entre ésotérisme et technologie sur fond de mondialisation, qui fait encore florès aujourd'hui.

[euh... si vous le dites]

A réserver aux fans de l'auteur. Pas mal d'auto-références, ceux qui ont apprécié les précédents (en particulier Moins que Zéro, American Psycho et Glamorama) s'y retrouveront, pas sûr que ça soit idéal pour ceux qi ne connaissent pas et qui trouveront le temps long.

Je me rappelle l'effet qu'avait eu sur moi Moins que zéro, Les lois de l'attraction et American psycho lors de leur sortie en français.
J'étais à fond dans Bret Easton Ellis à l'époque. Et ensuite, je ne sais plus trop pourquoi, je m'en suis détaché et je n'ai plus rien lu de lui.
Jusqu'à ce roman "Les éclats" sorti tout récemment poche, que j'ai acheté sur un coup de tête, sans réfléchir, sans rien en attendre.
Et quel choc !
C'est du très très grand Bret Easton Ellis.
Lecture fiévreuse, sans parvenir à s'en détacher.
Il va falloir longtemps pour que je m'en remette.

The feeling has gone, only you and I, it means nothing to me
This means nothing to me
Oh, Vienna


Bon sinon, dans l'actualité poche et au rayon littérature américaine, "Ecoutez-moi jusqu'à la fin" de Tess Gunty est aussi un putain de grand roman.

[edgarmint]

L’ukrainien Artem Chapeye, la quarantaine, marié, 2 enfants en bas âge, écrivain se positionnant à gauche et pacifiste, raconte le choix de l’engagement auquel il a été confronté lors de l’invasion de son pays ; choix auquel il n’a pas pu concevoir se défiler, viscéralement.

Les gens ordinaires ne portent pas de mitraillettes a à voir avec Triste tigre de Neige Sinno, en ce sens que c’est un livre du cheminement de la pensée par le questionnement. Deux différences toutefois, Neige Sinno n’avait pas le choix, Artem Chapeye avait le choix, Neige Sinno, faute d’en être sortie, a du recul sur ce qui lui est arrivé, Artem Chapeye, lui, est en plein dedans. Il lui est d’ailleurs douloureux d’en sortir, tant il se sent en déphasage avec l’arrière.

Comme le livre de Neige Sinno, celui d’Artem Chapeye m’a passionné.

[toine74]

L'amie prodigieuse tome 3. Toujours aussi massif et total, même si ce troisième tome marque un peu le pas et se répète parfois. Heureusement, les moments de bravoure sont nombreux (le repas d'anniversaire/fiançailles façon The Bear pour ceux qui ont vu) et Lina & Elena, ce duo tellement différent et fusionnel, malgré l'éloignement géographique, social et professionnel.

[Aildiin]

demoncopperhead.jpg (140.73 Kio) Vu 871 fois

Co-vainqueur du Pulitzer 2023.
L'histoire de Damon, qui nait au debut des annees 1990, d'une mere ado alcoholique et d'un pere deja decede, au milieu des montagnes de West Virginie.
L'histoire est racontee a la premiere personne et je trouve que l'autrice agee de 68 ans fait un boulot exceptionnel dans la narration.
C'est sense etre tres inspire de David Copperfield mais n'ayant pas encore lu ce roman de Dickens je ne peux pas vraiment apprecier la comparaison.
Pour ceux qui ne connaissent pas bien les Etats Unis ca se passe dans la region rurale blanche la plus pauvre des Etats Unis ou la crise des opiates qui va debuter quelques annees apres la naissance de Damon va faire des ravages. ( Damon est ce qu'on appele de facon desagreable "white trash").
On suit l'histoire de Damon ( Demon est son surnom), trimballe a travers le system social et c'est pas gai mais en meme temps c'est tres lucide et jamais larmoyant et meme parfois un peu drole.
Je ne m'attendais pas vraiment a aimer autant mais Barbara Kingsolver est une tres grande autrice. Ca a ete traduit en Francais.

Je joint le premier paragraphe en Anglais pour ceux qui veulent apprecier la langue :

First, I got myself born. A decent crowd was on hand to watch, and they've always given me that much: the worst of the job was up to me, my mother being let's just say out of it.
.

[euh... si vous le dites]

Je joint le premier paragraphe en Anglais pour ceux qui veulent apprecier la langue :

First, I got myself born. A decent crowd was on hand to watch, and they've always given me that much: the worst of the job was up to me, my mother being let's just say out of it.
.

Ca donne bien envie.

[toine74]

L'anthropologue Jean-Loïc Le Quellec raconte, explique et analyse les mythes qui accompagnent l'humanité depuis toujours et la façon dont les scientifiques comme lui les étudient et tentent d'en savoir plus. Excellent bouquin de vulgarisation de haut niveau (les 100 premières pages posent le cadre et les définitions pour savoir de quoi on parle), rempli d'exemples et de cartes. Oui, on cartographie les mythes après les avoir fait passer dans des modèles génétiques bricolés pour voir comment ils se baladent à travers le temps et la géographie. C'est assez renversant, d'un côté des récits et des histoires pour faire endormir les enfants, de l'autre, l'histoire humaine depuis la nuit des temps, le tout relié par les dernières technologies scientifiques et découvertes archéologiques.

[toine74]

Grande spécialiste du domaine, Silvia Ferrara raconte de vive voix l'histoire de l'écriture. Le style est particulier, on a vraiment l'impression d'être en face d'elle qui raconte inlassablement son sujet et on est immergé dans un océan de connaissances et d'érudition. Une fois le choc passé, c'est absolument passionnant. Résultat, on ne regarde plus les lettres (idéogrammes, cunéiformes et autres) de la même façon. Pas facile, mais indispensable si on s'intéresse au sujet.

[toine74]

Une madame d'un milieu modeste gagne le gros lot à la loterie, que faire avec l'argent ? Voilà le résumé tout simple de la Liste de mes envies. Petit roman (ça se lit en une soirée) tragi-comique, tout léger et implacable à la fois. Propos très futés, style limpide et une mécanique narrative au petit oignon, de l'excellente littérature.

[Thierry_2]

NEw York à la fin du XXIXème siècle.
D'un côté, les Stallworth représentent la crème de la bonne société: patriarche juge conservateur et intransigeant, fils pasteur, fille mariée à un avocat prometteur
De l'autre, les Shanks: receleuse, faiseuse d'ange, arnaques en tous genres...
entre les deux clans, une haine farouche va éclater.
Après Blackwater, Monsieur Toussaint Louverture publie un autre roman de Michael McDowell. On reste dans le registre de la littérature populaire, bien foutue et addictive.

et pour changer de genre


j'avais beaucoup aimé le sympathisant. Je n'ai lu que le prologue pour l'instant. Il est juste génial dans sa description d'un groupe boat people. Cinq pages qui justifient à elle seule l'achat

[euh... si vous le dites]

et pour changer de genre


j'avais beaucoup aimé le sympathisant. Je n'ai lu que le prologue pour l'instant. Il est juste génial dans sa description d'un groupe boat people. Cinq pages qui justifient à elle seule l'achat

Faut absolument que je me penche sur l'oeuvre de cet auteur.
Merci pour le rappel.

[Freebird]

Quelques nouvelles : Jules Verne (Maître Zacharius, Un Drame dans les airs), H. P. Lovecraft (Les Chats d'Ulthar, Nyarlathotep)

[Thierry_2]

et pour changer de genre


j'avais beaucoup aimé le sympathisant. Je n'ai lu que le prologue pour l'instant. Il est juste génial dans sa description d'un groupe boat people. Cinq pages qui justifient à elle seule l'achat

Faut absolument que je me penche sur l'oeuvre de cet auteur.
Merci pour le rappel.

j'aurais dû me douter que, vu la maquette très similaire et le titre qui fait écho qu'il s'agit en fait de la suite directe du "sympathisant"
avec ma manie d'acheter des livres sans regarder la quatrième de couverture, sur base de l'auteur ou d'avis plus ou moins pertinent, je ne suis jamais à l'abri d'une bonne surprise. C'est le revers de la médaille de ma volonté d'entamer la lecture d'un livre le plus vierge possible de tout a priori.

[sergent latrique]

Parmi mes dernières lectures:

• Jean Dutourd – Le printemps de la vie 1972 Flammarion

L’histoire croisée de deux jeunes hommes entre les années 1935 et 1938 qui correspondent plus ou moins à la jeunesse de Jean Dutourd et qui doit avoir puiser ses ressources dans sa propre histoire. Jacques de Boissy est riche et oisif, son ami Jean, modeste et envieux. Leur destin, les aspirations de la jeunesse sont prétexte à une peinture de l’époque écrite au début des années 70 avec un peu plus de 30 ans de recul, les destinées ne seront pas telles que prévues, les amours, le mariage, la politique et la situation internationale à la veille de la seconde guerre mondiale, le rôle de l’écrivain, tout se conjugue pour bâtir ce roman de société au travers de ces deux destins.
Le style de Dutourd est limpide, riche et agréable à lire.



• François Vidocq – Mémoires –
Les mémoires, fort détaillées (et sans doute un peu enjolivées) de la vie d’Eugène François Vidocq, turbulent, voleurs, souvent attrapés, évadé d’innombrables fois avec ruse et déguisements et qui relate en filigrane la vie de l’époque et de la société. On retrouve par certains côtés des caractéristiques des livres de Paul de Kock, cet aspect simple et bon enfant, d'une société très codifiée dans les classes sociales mais où l'aventure est au détour du chemin, bien que l’action se situe plus tôt autour de la période révolutionnaire. La suite, où Vidocq, cherche après sa période de vols et d’évasions spectaculaires, sa réhabilitation et comment en devenant mouchard il va se rapprocher du métier d’indic et de policier pour diriger la brigade de sûreté et coffrer des centaines de malfrats. Les escroqueries, les vols, les chauffeurs, les dupes sont intemporels.
L'édition est un fac-similé petit format d'une édition des années 1840.


• Jean Lartéguy- Les clefs de l’Afrique - 1957
Les réflexions d’un journaliste, reporter de guerre pour Paris Match sur son voyage en Afrique dans les années 50 à quelques encablures des indépendances. On y croise la vie du peuple ou les grands figures politiques du moment.
Récits à la fois de voyage, réflexions politiques et anecdotes.

[toine74]

Un Westlake en cache toujours un autre . Argent facile, thriller d'espionnage parodique, pas le meilleur roman du gaillard, car vraiment trop farfelu. Un quidam moyen se retrouve embarqué par des agents étrangers organisant un attentat à New York. L'ensemble est rigolo et bien emberlificoté, mais pas assez réaliste pour totalement convaincre. Deux-trois personnages et situations bien barrées quand même.

[toine74]

Chanson douce, le livre qui a mis Leïla Slimani sur la carte (un prix Goncourt ça aide). Classique roman psychologique à la conclusion dramatique établie dès le premier chapitre, c'est bien construit et raconté, mais le propos reste très convenu. Il faudra que je regarde le film un de ces jours, Karin Viard doit être extraordinaire dans le rôle de Louise.

[Thierry_2]

je l'ai adoré, personnellement, depuis son entrée en matière implacable jusqu'à se lente montée en puissance.
et j'ai trouvé que le propos était plutôt subtil dans sa description des rapports de domination et de la pression sociale. Surtout, le livre ne se limite pas à décortiquer la domination sociale que subit la nounou, mais aussi celle qui touche la mère, aggravée par ses origines arabes. Il y a un jeu de dominant-dominé et une assignation des rôles qui pousse à l'aliénation qui sont assez dérangeants.
je n'ai pas vu lefilm, mais je dois avouer avoir du mal à imaginer Karin Viard dans ce rôle. j'aurais plus vu une Marina Fois ou une Sandrine Kiberlain, voire une Agnès Jaoui.

[Nefertum]

en cours actuellement dans ma liseuse :


T14 des aventures de Max, historienne et voyageuse dans le temps.
les 13 premiers tomes sont traduits en français.
ça se lit bien et on apprend des choses sur l'histoire britannique et du monde en général.


dernier tome de ce space opéra d'un auteur français.
plusieurs trames en parallèles qui se croisent et agissent.

[toine74]

je l'ai adoré, personnellement, depuis son entrée en matière implacable jusqu'à se lente montée en puissance.
et j'ai trouvé que le propos était plutôt subtil dans sa description des rapports de domination et de la pression sociale. Surtout, le livre ne se limite pas à décortiquer la domination sociale que subit la nounou, mais aussi celle qui touche la mère, aggravée par ses origines arabes. Il y a un jeu de dominant-dominé et une assignation des rôles qui pousse à l'aliénation qui sont assez dérangeants.
je n'ai pas vu lefilm, mais je dois avouer avoir du mal à imaginer Karin Viard dans ce rôle. j'aurais plus vu une Marina Fois ou une Sandrine Kiberlain, voire une Agnès Jaoui.

Comme j'ai écrit, c'est bien écrit et raconté, mais ça reste une approche romanesque très classique (rien de péjoratif), malgré les touches de modernités (les origines arabes de la mère sont juste mentionnées en passant, ça nourrit le personnage, mais ce n'est absolument pas le sujet). C'est un bon texte, mais il ne m'a pas totalement emporté.

pour Karin Viard, justement la voir dans un rôle loin de ce qu'elle projette habituellement rend la chose intrigante. (par contre, les critiques sont assez partagées en dehors de son interprétation ).

Sinon, là, j'attaque Le nom sur le mur d'Hervé Le Tellier. Après la moitié (c'est un texte court), c'est excellent, surtout dans l'ambiance actuelle (extrémisme politique, racisme, rôle de l'individu, tout ça)