de sergent latrique » 20/08/2024 17:00
Je reprends quelques ouvrages lus depuis mon dernier message. J'alterne entre entre ouvrages légers, classiques, romans, polars, biographies, récits de voyages etc..
A propos de classiques et d'Hugo, l'an dernier j'avais lu Notre Dame de Paris, cette année,
• Les misérables édition Hetzel de 1863 avec de belles gravures, deux gros livres pour 800 pages qui pourraient s'étaler sur 2500 au moins en format poche ..
Dans ND de Paris, Hugo déclarait au travers de son roman son amour et sa passion du moyen-âge.
Les misérables est une fresque qui s’étale sur une dizaine d’années et dans laquelle Hugo aborde tous les aspects de la vie sociale de son époque, la misère, la pauvreté, les fractures des couches sociales, la politique, et l’incroyable instabilité politique après la révolution de 89 qui se répercute pendant des décennies dans une France en transformation. Hugo devient politique et comme dans Notre Dame, s’autorise de longues, très longues digressions, qui forment des mini encyclopédies sur des sujets variés, touchant, la guerre, les cercles révolutionnaires, les égouts de Paris et décrit ses idées qui auraient sans doute parfois du mal à être acceptées aujourd’hui. On reste en fin de lecture marqué par ces destins fabuleux et ce récit dense.
• William Bradford Huie – Bungalow pour femmes – Correa Buchet Chastel 1956
Un roman qui tient lieu de reportage sur la vie à Honolulu pendant la seconde guerre mondiale.
Mamie Stover, une jeune femme du midwest, après une tentative échouée d’une carrière à Hollywood, est expulsée par un souteneur vers Hawai et va monter une fortune en utilisant son corps et ses avantages jusqu’à renverser à l’aide des militaires une fois la guerre déclarée les règles sociales strictes qui régissaient la société et cadraient la prostitution. Un écrivain reporter ami de Mamie l’aide au départ et décrit son ascension. Livre adapté au cinéma par Raoul Walsh avec Jane Russel dans une version édulcorée mais qui a été vue dans le cade du ciné-club du forum.
• René Fallet – l’amour baroque – Poche
La description froide et clinique d’un amour entre un écrivain torturé, tortueux, amateur de whisky et qui brûle la vie par l’amour et le plaisir des femmes et une Danoise, épouse d’une de ses connaissances. Juste après la révolution sexuelle de 1968.
Le style très alambiqué de Fallet, ses délires et l'agglomération de récit « réel » du roman et de l’imaginaire de l’écrivain est parfois un peu déroutant ainsi que sa manie dans le livre de nommer sa dulcinée sous des prénoms différents comme des codes pour semer le lecteur.
Cette histoire d’une passion folle, qui commence comme un défi à cet habitué de la séduction se termine en véritable cancer obsessionnel irrationnel et maladif. La passion est poussée à son paroxysme, au-delà des sentiments et du désir, dans un style qui tient du délire et dont l’écrivain met en scène sa propre descente aux enfers des amours perdues. Un peu trop long à mon goût. Fallet, certainement inspiré de sa propre expérience de ses fantasmes et de ses coups d’éclats nous livre ici un livre où le mot passion prend tout son sens.
René Fallet, est à mon goût un auteur injustement oublié ou cantonné à ses livres plus légers, comme la soupe aux choux, le braconnier de dieu ou le beaujolais nouveau est arrivé. Je vous livrerais quelques extraits, incipits de ses livres un de ses jours.
Halte au massacre Organisasi Papua Merdeka