
j'ai hésité parce que les livres qui ont déjà conquis des millions de lecteurs et que tout le monde encense, ça m'inquiète toujours un peu. Mais Ambre Chalumeau y a consacré un épisode dans on podcast "liste de lecture", et, au fil des épisodes, je me suis convaincu qu'elle apprécie sincèrement les romans qu'elle met en avant et ses avis vont un peu plus loin du "tout le monde a aimé, donc je vais aimer aussi".
Je devais aussi passer outre l'argument marketing un peu rance qui fait de Sally Rooney une Jane Austen 2.0.
Bon, je me suis lancé.
Et, franchement, j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman. En quelques mots, il s'agit de la relation compliquée entre Marianne et Connell, entre leur dernière année de collège et leurs études universitaires. Chacun cherche sa place. Originaire de la même petite ville d'Irlande, lui est plutôt fauché mais apprécié alors qu'elle est issue d'une famille riche, mais traîne une réputation de fille bizarre et peu fréquentable. Cela n'a pas l'air délirant vu comme ça, mais l'étude psychologique est très subtile et on se laisse complètement emporter par les personnages.
Très très bonne surprise
et, pour suivre

pris Pulitzer 2021 pour ce roman qui se déroule en 1953, lorsqu'une résolution vient d'être votée pour permetrtre l'intégration des indiens par la termination des régimes spéciaux qui les concerne. Donc, en gros, définitivement enterrer le peu qu'il restait des différents traités qui avaient été signés auparavant, annuler les aides, relocaliser les indiens et en faire des citoyens comme les autres. Sous un jargon administratif, ni plus, ni moins, de l'annihilation de la nation indienne.
Le roman s'attache d'un côté à Thomas, un veilleur de nuit membre du conseil de sa tribu, qui mobilise les siens pour porter réclamation contre cette décision, et de l'autre à Patrice, l'une de ces nièces, qui tente de retrouver sa soeur, qui a disparu à Minneapolis, préfigurant le sort des siens.
J'avais vu il y a peu
America Primeval, qui montrait l'influence des mormons dans l'extermination des Indiens. Le termination act, dont il est question ici, est porté par un sénateur mormon. Il y a une vraie cohérence dans la démarche des adeptes de Joseph Smith.
Très bon, également