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La politique, la musique, le cinéma, les jeux vidéos et la culture en général lorsqu'elle ne traite pas directement de bande dessinée

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Messagede Pouffy » 21/08/2023 09:51

Message précédent :
LEAUTAUD a écrit:Je viens d'achever la lecture du dernier polar de Fred Vargas, "La dalle" (Flammarion)

Elle a curieusement greffé une deuxième intrigue lourdingue sur la première, et son récit en perd de sa force et de sa pertinence.
Un coup de mou dans l'exceptionnelle production de cette romancière du Rompol (l'expression est d'elle-même) ?
Je pense que c'est le cas, six années après son précédent Adamsberg.


Même constat... je suis pourtant un grand fan :|

Ca démarre bien... et puis au premier tiers du bouquin, elle commence à caricaturer ses propres personnages : pour Mercadet c'est limite, pour Rétancourt c'est ridicule. Puis vient le milieu du roman où clairement l'intrigue est quasi close. Sauf que ça repart et pas vraiment avec un twist salvateur mais plutôt avec des gros sabots (d'Amérique) dans la volonté de faire du remplissage. Adamsberg en fait des caisses et ce n'est pas vraiment passionnant.

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Messagede fanche » 21/08/2023 11:46

Ah ben j'avais oublié
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Ce livre n'est qu'un résumé des événements mais met en lumière de façon accablante la brutalité de la jeune nation. Le vol pur et simple du Texas mexicain abolitionniste et son incorporation dans les états esclavagistes US , le harcèlement pour faire passer la Californie dans le camp des agresseurs, le mensonge et le camouflage sans parler des massacres et des viols systématiques dans les villes envahies par des troupes de mercenaires. On ne se demande plus pourquoi les américains ne reviennent pas trop sur cette période, sauf pour faire passer leur lamentable défaite au "fort" Alamo pour une grande page de la résistance au général Santa Anna. C'est pas long, c'est édifiant et bien sûr je le recommande
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Messagede Freebird » 21/08/2023 17:41

Quelques contes d'E.A. Poe ("Comment écrire un article à la Blackwood", "Vie dure", "Le Diable dans le beffroi") et d'H.P. Lovecraft ("Polaris", "Le bateau blanc" et "La malédiction de Sarnath"). Ça fait toujours du bien.
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Messagede L'Ombre Jaune » 21/08/2023 18:05

Poe et Lovecraft, de la littérature fantastique de bon aloi. :food:
En nouvelles du style fantastique belge, je viens de recommencer à me plonger dans "les contes de la mer du Nord", de Gérard Prévot.
:lire:
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Messagede Freebird » 25/08/2023 18:06

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Premier roman de François Bon, 1982. Il vient de décider de quitter l'usine pour ... écrire. Écrire sa sortie de l'usine pour entrer en littérature, écrire ce qu'il laisse derrière lui, des potes, des ambiances, des odeurs, des drames, le bruit, mais pas de regrets. Le quotidien de l'atelier est traqué dans son intimité, l'aliénation est sobrement dénoncée, dans une langue exigeante, tordue, qui cherche l'impression plus que la correction grammaticale. Ça ne se lit pas facilement, mais le livre est attachant. Il recèle des portraits émouvants de justesse et beaucoup de fulgurances poétiques. Récit forcément autobiographique, mais tellement désincarné. Il n'y avait que Minuit pour publier ce texte.
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Messagede toine74 » 03/09/2023 16:05

Image

Longtemps tourné autour vu le sujet et la réputation, enfin lu. Moralité, j'aurais dû le faire plus tôt :lol: .

Plus sérieusement, c'est une lecture indispensable à tous ceux qui se disent gourmands ou gastronomes. Tous les discours sur la cuisine (saisonnalité, qualité des produits, simplicité, partage, générosité, plaisir, curiosité, etc.) qu'on entend aujourd'hui sont dans ce traité. L'ouvrage est en lui-même foutraque à souhait, Brillat-Savarin (un avocat de formation) raconte ses souvenirs, ses pensées et une foule d'anecdotes, sans oublier quelques recettes et une partie de son carnet d'adresse (le livre datant de 1825, pas certain qu'il soit à jour). Il est poseur, limite réactionnaire tout en embrassant la modernité, savant et doté d'un ego digne des plus grands. Le style est à l'image des propos et du gaillard : gourmand, cultivé et très drôle à l'occasion (c'est aussi dû à la patine du le temps).

Un coup de cœur total Image
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Messagede Aildiin » 05/09/2023 14:44

Mes lectures de vacances :

chandler.jpg
chandler.jpg (41.79 Kio) Vu 813 fois


Lu que le premier roman : the big sleep. C'est un des romans fondateurs des histoires de prives de la cote ouest americaine comme il y en a tant eu d'ecrit. Il introduit Philip Marlowe, que Chandler declinera dans 7 romans.
Chandler est tres fort dans ses descriptions et permet de se faire son petit film dans la tete assez facilement.
J'ai pas encore vu le film mais j'ai tres envi maintenant.( pour comparer le film d'Hollywood a celui que je me suis fait, sachant que nous avons le meme acteur dans le role : Humprhrey Bogart ( la faute au faulcon Maltais auquel je n'arretais pas de penser pendant mes lectures).

et
gatsby.jpg


Un classique qui se lit tres vite, pas sur d'avoir envie de voir le film dans ce cas, je ne suis pas sur qu'il enrichirait l'oeuvre.
C'est cour, mais tres bien fait.
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Messagede nexus4 » 05/09/2023 15:07

Aildiin a écrit:Chandler est tres fort dans ses descriptions et permet de se faire son petit film dans la tete assez facilement.
J'ai pas encore vu le film mais j'ai tres envi maintenant.(

Robert Mitchum qui tenait le rôle dans Le Grand Sommeil n'était pas satisfait du résultat et trouvait que le film portait bien son nom. :P
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Messagede Aildiin » 05/09/2023 23:59

nexus4 a écrit:
Aildiin a écrit:Chandler est tres fort dans ses descriptions et permet de se faire son petit film dans la tete assez facilement.
J'ai pas encore vu le film mais j'ai tres envi maintenant.(

Robert Mitchum qui tenait le rôle dans Le Grand Sommeil n'était pas satisfait du résultat et trouvait que le film portait bien son nom. :P


Je pensais plus a la version de 1946 avec Humphrey Bogart. Je me demande egalement comment les multiples scenes de nudites ont ete traites au cinema en 1946...( dans ma tete c'etait plus facile :D )
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Messagede kilfou » 11/09/2023 14:26

Pendant les vacances Wastburg de Cédric Ferrand chez ActuSF (qui ferme ses portes, ça risque d'être chiant à trouver)
Wastburg, une cité acculée entre deux royaumes, comme un bout de bidoche solidement coincé entre deux chicots douteux. Une gloire fanée qui attend un retour de printemps qui ne viendra jamais. Dans ses rues crapoteuses, les membres de la Garde battent le pavé. Simple gardoche en train de coincer la bulle, prévôt faisant la tournée des grands ducs à l’œil ou bien échevin embourbé dans les politicailleries, la loi leur colle aux doigts comme une confiture tenace. La Garde finit toujours par mettre le groin dans tous les coups foireux de la cité. Et justement, quelqu'un à Wastburg est en train de tricoter un joli tracassin taillé sur mesure. Et toute la ville attend en se demandant au nez de qui ça va péter.

Sympa comme tout, surtout si on aime la crapule fantasy ou la fantasy de régiment, avec un peu de gras qui tache. Chaque chapitre est raconté d'un point de vue d'un seul perso, ça développe bien l'univers mais on manque un peu d'attachement, logique.

Bain de Boue de Ars'O aux éditions du sous-sol (ça fait partie de la rentrée littéraire)
La bauge, peut-être demain, après la catastrophe.
Tout n’est que boue à perte de vue.
Au centre, le refuge, où le Jardinier règne en maître sur deux castes : les pelleteux, chargés de repousser la boue, et les puterels, une cour de très jeunes hommes et femmes
privilégiés mais à sa merci. Certains sont nés là et ne connaissent rien du monde extérieur. D’autres, plus rares, sont venus d’ailleurs, par-delà les ruines, et prétendent
ne pas savoir pourquoi.
Il en est ainsi de Lana et Rigal, qui, lassés de lutter contre la boue, coulée après coulée, ont décidé de fuir l’hostilité des lieux pour faire la route inverse. Flanqués du Puterel roux et de la Môme, sa jeune protégée, ils tentent d’échapper aux dangers de l’environnementet des hommes pour retrouver le chemin de la lumière.


Univers original, langage également, une structure narrative chorale pas gratos et qui amène vraiment des révélations sur l'intrigue, bref c'est très surprenant comme bouquin.

Et enfin l'Art du vertige de Serge Lehman 'celui de Saint-Elme, de la brigade Chimérique ou de l'Homme Gribuillé :P ) aux Moutons électriques, compilation d'articles, préfaces et autres essais sur la science-fiction en général

Alors y a des mots compliqués genre herméneutique, maieutique etc, et on sent bien que Serge en a dans le citron, mais surtout qu'est ce que ça donne envie de lire du Michel Jeury ou le Mont Analogue et presque tous les autres bouquins cités ! :love:
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Messagede toine74 » 11/09/2023 14:43

Image

Mort de trouille
, un Westlake tardif où il se limite à réciter ses gammes : un couple monte une arnaque à l'assurance vie, le plan est goupillé impeccablement et, à la page 12, ça part en couille jusqu'aux inévitables coups de théâtre de l'avant-dernier chapitre. Rigolo, déjà lu mille fois et déjà oublié. :| :| :|

(on appréciera la photo de couverture avec la madame déshabillée, pas de chance pour l'assistant-graphiste, ça se passe en Amérique du Sud et toutes mujeres du livre sont basanées et ont les cheveux noirs. :lol: )
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Messagede fanche » 11/09/2023 14:48

toine74 a écrit:

(on appréciera la photo de couverture avec la madame déshabillée, pas de chance pour l'assistant-graphiste, ça se passe en Amérique du Sud et toutes mujer du livre sont basanées et ont les cheveux noirs. :lol: )

:nononon: mujeres :D
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Messagede toine74 » 11/09/2023 15:37

Damned, mon polonais est rouillé. Je corrige :ok:
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Messagede fanche » 11/09/2023 15:38

:lol:
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Messagede toine74 » 14/09/2023 19:15

Image

Un Tabachnik, ça faisait longtemps. Du roman noir classique, brut et dans son jus, rien de trop. Un polar minimaliste à la limite de l’exercice de style. :ok: :ok: :ok:
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Messagede Thierry_2 » 03/10/2023 10:59

Image
on pourrait dire que la redécouverte de ce roman plus de 40 ans après sa parution est une belle histoire.
Passé complètement inaperçu à sa sortie, il n'est jamais réimprimé. En 2020, un agent littéraire déniche une copie dans un magasin Oxfam et tombe sous le charme. Le livre est réédité, considéré comme un "chef d'oeuvre dystopique perdu" et connaît enfin le succès
En fait, la réalité est terriblement triste.
Kay Dick était une figure de l'édition londonienne. Elle a travaillé avec Orwell sur "la ferme des animaux" et est considérée comme la première femme directrice éditoriale anglaise. Elle a obtenu que les auteurs touchent aussi des droits d'auteur sur les emprunts en bibliothèque, visiblement. Elle a signé plusieurs romans, parfois sous pseudonyme masculin et publie en 1977 "They", qui tombe rapidement dans l'oubli. Les ventes sont très faibles et l'autrice souffre de nombreuses critiques extrêmement dures et sexistes (femme et lesbienne face à des mâles cisgenres blancs au cheveux gris, let's go for a point corbulon ;) ). Lorsqu'elle décède en 2001, Wikipedia indique qu'un auteur qu'elle a aidé dans sa carrière a publié une nécrologie qualifiée "d'amère et abusive". La présence même, pour conclure le récit de la vie d'une personne, d'une référence à une nécrologie honteuse donne quand même à réfléchir, comme si il s'agissait de la dernière chose à se rappeler d'elle.
Mais, passons, qu'est-ce que ce livre mystérieux ?
Pas à proprement parler un roman, ni un recueil de nouvelles. Il se composent de chapitres indépendants qui évoquent des rêves. L'atmosphère est parfois irréelle, un peu ouatée et étrangement dérangeante. Chaque segment reprend des éléments : la narratrice est une femme, visiblement du milei culturel anglais, qui se promène avec son chien dans la campagne anglaise, proche de la mer. Elle y retrouve des amis, souvent artistes, et tous vivent dans un état de suspension, comme une parenthèse face à une menace grandissante. Ils sinquiètent à cause d'EUX. Qui sont-ils exactement ? On ne le sait pas. Mais ils traquent tous ceux qui s'éloignent du cadre du conformisme. Les artistes sont bien sûr particuliètrement visé.
Difficile d'en dire plus, et cette description n'a sans doute pas l'air très engageante. Et pourtant, il se dégage un malaise diffus mais permanent de ces pages. Le style très éthérée donne l'impression d'un mauvais rêve, qui paraît un peut trop réel dont on aimerait se réveiller. Par petite touche, c'est toute une société qui bascule qui transparaît. Rien n'est clairement décrit, ce qui laisse latitude au lecteur d'y voir ce qu'il veut, selon la grille delecture qu'il désire y trouver. Certains y verront peut-être une anticipation du wokisme et de la cancel culture, d'autre une dénonciation du fachisme, ou du communisme, ou du capitalisme... la force d'une bonne dystopie n'est pas de dénoncer une situation, mais de pousser à la réflexion, sans s'arquebouter sur (ou contre) une idélogie. 1984 dénonce la communisme version staline (du petit père à big brother, c'est transparent), mais ne se limite pas à de l'anti-communsime. Il dépasse cette vision simpliste pour s'attaquer au totalitarisme, qui n' pas d'idéologie spécifique. Staline a servie de moule, mais il n'est pas BB. C'est tout le contraire d'une Ayn Rand, dont l'anti-communisme maladif a donné un "Anthem" boursouflé parce qu'elle y développe une critique acerbe et aussio excessive que ce qu'elle dénonce, tombant dans le pamphlet maladroit.
Kay Dick est plus subtile, et son roman mérite en effet d'être redécouvert.
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Messagede Thierry_2 » 03/10/2023 11:57

détail amusant, la notice wikipedia de l'autrice fait donc une référence appuyée à la nécrologie vindicative de Michael De-la-Noy, alors que la page wikipedia de ce dernier ne fait aucune mention de cet épisode. Si cela était suffisamment pertinent pour le reprendre sur la page de la "victime", ne fallait-il pas aussi en parler sur la page du "coupable" ?
Finalement, n'en parler que chez Kay Dick, c'est laisser l'affront continuer, alors que celui qui peut être considéré comme l'aggresseur bénéficie de l'oubli.
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Messagede cicerobuck » 03/10/2023 15:28

Trés belle remarque, Thierry.
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Messagede Olaf Le Bou » 04/10/2023 15:40

Thierry_2 a écrit:détail amusant, la notice wikipedia de l'autrice fait donc une référence appuyée à la nécrologie vindicative de Michael De-la-Noy, alors que la page wikipedia de ce dernier ne fait aucune mention de cet épisode. Si cela était suffisamment pertinent pour le reprendre sur la page de la "victime", ne fallait-il pas aussi en parler sur la page du "coupable" ?
Finalement, n'en parler que chez Kay Dick, c'est laisser l'affront continuer, alors que celui qui peut être considéré comme l'aggresseur bénéficie de l'oubli.


hop, la nécro en question :

Obituary
Kay Dick
Gifted writer who dissipated her talent in personal vendettas and avenging imagined wrongs
Michael De-la-Noy
Wed 24 Oct 2001 12.30 CEST
For many years, the novelist Kay Dick, who has died aged 86, was at the centre of literary intrigue and gossip. She expended far more energy in pursuing personal vendettas and romantic lesbian friendships than in writing books, but she will be remembered at least for her finest achievement, Pierrot, an investigation into the commedia dell'arte, published in 1960.

Her childhood, which must, in some measure, have accounted for her volatile temperament, was shrouded in mystery. Illegitimate, she was born in London, but raised in some affluence by her mother, Kate Frances Dick, in Switzerland. She was educated in Geneva, and at the London Lycée; modern French literature was to become one of her passions.

After writing five novels between 1949 and 1962, the best of which were probably An Affair Of Love (1953) and Solitaire (1958), she turned her ambitions, never realised, towards literary biography. Rumour had it that she had accepted more than one commission for lives of Colette and Carlyle.

When both subjects fell into the laps of more reliable authors, her belief that somehow "her" property had been purloined reached irrational proportions. Writer's block became her excuse, even for failing to turn in book reviews for the Times, the Spectator and Punch, and friends and literary editors alike wrote her off as a lost cause.

Dick's most important, although often fraught, relationship was with the novelist Kathleen Farrell (obituary, December 3 1999). For 22 years they lived together, in Great Missenden and Hampstead, during which time Dick edited a literary magazine called the Windmill, under the pseudonym Edward Lane. Long after Farrell had given Dick her marching orders, she continued to pay her rent and, eventually, with the Royal Literary Fund, made her joint residuary beneficiary.

Dick knew most of the literati of her day - CP Snow, Pamela Hansford Johnson, Isobel English, Francis King, Maureen Duffy and Brigid Brophy were among her intimate friends - and, in 1971, she resurrected an entertaining pair of interviews with Ivy Compton-Burnett and Stevie Smith, published as Ivy And Stevie. A second set of interviews, Friends And Friendships, appeared in 1974. It is unfortunate that she tried the patience of Farrell to such a degree that, in 1983, in a fit of pique, Farrell destroyed all the letters she had received from her.


In 1977, They, a strange series of dream sequences, won the South East Arts literature prize, a success that Dick followed up seven years later with a hugely acclaimed, and entirely autobiographical, novel called The Shelf, in which she relived a lesbian affair and introduced a thinly disguised galaxy of literary friends and foes. (Olivia Manning's character, for example, was portrayed warts and all.)

But her most vindictive act of vengeance was reserved for her prime bête noire, the biographer Joanna Richardson, whom she inelegantly labelled Old Jawbones. Farrell had no doubt that the novel had been "excellently edited" by Francis King, for, she noted, in her best caustic manner, there were "sentences with verbs in them and proper punctuation".

For many years Dick lived in a basement flat on the Brighton seafront, just round the corner from Farrell. Here, cigarettes, cream teas and martinis were dispensed with a generosity that often belied her financial situation; in 1986, her debts amounted to more than £6,000, of which £3,000 was paid off with a gift from the Royal Literary Fund, despite the fact that, when Francis King brought up her name, "there were groans round the table".

So obsessed did Dick become over her financial situation - and what remained of her reputation - that, in 1996, she tried to extract money from the publisher Cassell because one of its authors had inadvertently written that she was dead.

Dick's ingratitude to those who tried to help her became legendary. In 1987, she asked Francis King to give a dinner party for her, and later complained that he had served up a school meal. The dinner had, in fact, consisted of smoked salmon, loin of veal and a flan from a Belgian patisserie.

For crudity, vulgarity and foul language she had few equals, yet, at her best, she could switch on genuine charm and offer useful encouragement to other writers. She exhibited an endearing kind of courage, even if you never knew when it would be your turn to be blasted out of your chair by a tirade of abuse.

Not content to find herself, on Farrell's death, richer to the tune of some £65,000, Dick wasted several distasteful months, not to mention solicitors' bills, attempting to have disclosed the details of a secret clause in Farrell's will, permitting one of her executors, the novelist Sebastian Beaumont, to distribute small gifts to friends entirely at his own discretion.

Her final folly lost her even the loyal friendship of Francis King, who had done more for her than anyone, and left a permanent sour reminder of a talented woman bedevilled by ingratitude and a kind of manic desire to avenge totally imaginary wrongs. · Kay Dick, novelist, born July 29 1915; died October 19 2001.


où l'on s'aperçoit que la bio wiki de l'autrice s'inspire assez largement de cette fameuse nécro amère...
Dernière édition par Olaf Le Bou le 04/10/2023 15:44, édité 1 fois.
Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux

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Messagede Olaf Le Bou » 04/10/2023 15:42

et pour faire bonne mesure, un an plus tard, la nécro de De-La-Noy

Obituary
Michael De-la-Noy
Mercurial writer at the centre of an Anglican dispute about sexual tolerance
Jonathan Fryer
Fri 16 Aug 2002 02.16 CEST
The writer, journalist and erstwhile ecclesiastical official Michael De-la-Noy, who has died aged 68 of cancer following a stroke, was a box of fireworks who could explode entertainingly at the most inappropriate moments. The author of more than 20 books between 1971 and last year, he never achieved critical acclaim because he was far more interested in gossip than in scholarship. But he won the admiration and affection of a wide circle of friends - and even of some enemies.

His one real commercial success was a book about Queen Elizabeth the Queen Mother (The Queen Behind The Throne, 1994). She was, in many ways, the perfect subject for him. The interface between the establishment and the gay demi-monde was De-la-Noy's home territory, and he relished the intrigue of her role in the Charles- Diana saga.


Other books, such as his intimate life of the Archbishop of Canterbury, Michael Ramsey (Michael Ramsey: A Portrait, 1990), brought him a degree of notoriety. He also wrote a biography of Elgar (1983), The Honours System (1985) and Eddy: The Life Of Edward Sackville-West (1988).

Born in Hessle, Yorkshire, Michael attended Bedford school. This was not an entirely happy experience, and he ran away at the age of 13 - though this did not prevent him from accepting a commission to write the school's official history in 1999. He was in the Western desert doing national service on the day that the Queen was crowned in 1953, and fainted on parade, "but only because the colour sergeant was so beautiful," he said.

By this time, he had happily embraced his homosexual orientation, and, being a singularly handsome young man, he had little difficulty making conquests. He retained his lithe figure, though not his looks, for the rest of his life.

After uninspiring junior journalistic stints on the Bedfordshire Times and the Brighton and Hove Herald, in 1961 Michael went to work for Tim Beaumont, the radical Anglican who inherited a fortune and was made a life peer, using both opportunities to promote liberal and, later, green causes, mainly through sponsoring publications such as Prism, of which Michael was assistant editor.

In 1967, Michael became press secretary to Archbishop Ramsey, a post that involved long, hectic days and some foreign travel. On one visit to Bermuda, he had to sort out a kerfuffle over the appointment of a new bishop. But his greatest achievement on that trip, or so he claimed, was to get off with the governor general's driver.

Ramsey was a man of liberal disposition, but even he blanched at some of his press secretary's actions. The axe fell in 1970, following a sympathetic article Michael wrote for New Society and Forum magazines about a bisexual, transvestite colonel living in Earls Court. Michael subsequently suffered a nervous breakdown, and always maintained that he had been pushed out of Lambeth Palace by a cabal of jealous employees.

Convinced that there was nothing distinguished about the legacy of his family name of Walker, he had, by this time, hyphenated his middle name to De-la-Noy, and adopted it as a nom de plume. When, years later, a friend mischievously circulated the entirely false rumour that his real name was Delaney, he was apoplectic. To add insult to injury, another friend then gave him the nickname "Shelagh", after the author of A Taste Of Honey.

Teasing Michael was irresistible; if the jibe struck home, he would flush bright scarlet and splutter. But he could give as good as he got. His personal letters were often masterpieces of genuine fury, mock vituperation and outrageous flights of fancy, sometimes involving adopted alter egos - a favourite was a depraved Bedford school pupil, MY Balls, 4th form. In his letters, he would sweetly attribute public honours to fellow writers, though he invariably got the genders mixed up.

This all meant that De-la-Noy could be huge fun, but there was another, much darker, side to his personality. From time to time, he would sink into depression, and feel that he had done nothing with his life. In vain, one would argue that, in his work on, for example, the much-neglected writer Denton Welch in 1984, he had made a real contribution to English literature.

Throughout all this, and during Michael's final illness, his rock was his partner of more than 30 years, Bruce Hodson, in Northamptonshire, to whom he would return each weekend, from London or Hove - or from wherever he had been firing off his rockets during the week.

Michael De-la-Noy (Walker), writer, born April 3 1934; died August 12 2002
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Re: NOW READING

Messagede toine74 » 06/10/2023 14:01

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Antéchrista, pas le meilleur Nothomb, mais une jolie étude sur l'emprise et "l'amitié" toxique sur fond d'adolescence. Comme toujours, la forme courte (160 pages toute mouillées) permet de faire passer la pilule.

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Commande de l'éditeur pour faire un polar qui se passe au Québec, Excellence poulet tape dans le mille. Patrice Lessart propose un récit 100% montréalais, avec l'accent et les expressions typiques qui vont avec. Le Québec côté des perdants bien loin des images d’Épinal au sirop d'érable. Très drôle et inventif formellement. Par contre, les lecteurs peu au fait des réalités sociales et de la linguistique populaire de la Nouvelle-France devront s'accrocher.
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