nexus4 a écrit:nexus4 a écrit:Les Falsificateurs d'Antoine Bello
Fraichement embauché dans un cabinet d'expertise en études environnementales, le héros se trouve assez vite embrigadé par son patron dans une société secrète qui a pour but de falsifier le réel (passé ou présent) pour influer sur les grandes orientations de l'histoire (course à l'espace, prix du baril...) . Dit comme çà on voit pas trop ce que ca peut donner mais Bello s'en sort très bien en mêlant des histoires inventées de toutes pièces et des fait bien connus qui ne se seraient pas du tout passé comme nous savons. C'est très sympa, assez rigolo (sans être une bouffonnerie non plus), et suffisamment réussi pour que parfois on se demande "mais attend, c'est quelle version que je connais en vrai ?'. Ce qui ajoute du crédit au récit. Le narrateur de 2007 raconte son ascension dans l'Organisation au tournant des années 90. Roman détente, assez futé.
A suivre Les Éclaireurs (Prix France Culture-Télérama) et Les Producteurs qui achève la trilogie.
Les Eclaireurs d'Antoine Bello
Suite du précédent, il est bien plus futé. Les Falsificateurs se situait dans les années 90 et, à part la chute du Mur, il n'y avait pas grand chose de contemporain à mystifier. On parcourait l'Histoire, c'était plaisant mais avec Les Eclaireurs, il a évènement civilisationnel sur lequel s'appuyer : le 11 septembre. La grande question étant de savoir si notre organisation secrète en est responsable. S'en suit un jeu de poker menteur pour démêler le vrai du faux de leurs falsification d'un coté, et de l'autre du bourrage de mou général auquel on a eu droit pour de bon de la part de l'administration Busch. C'est d'autant plus fort que c'est assez récent, hyper-documenté, et qu'on l'a tous en tête. Et Bello arrive à nous balader gentiment dans tout ce foutoir. Un moment bien sympa.
sergent latrique a écrit:Il y a des livres comme ça qui ne se démodent pas. Grapes of wrath et Germinal m'ont également laissés cet impression de puissance d'écriture et d'histoire et malgré des époques différentes et lointaines, la misère et la détresse sociale résonnent plus que jamais encore aujourd'hui à travers ces ouvrages.
L'adaptation des raisins par John Ford juste après la sortie du livre avec Henry Fonda est superbe.
Les derniers Steinbeck que j'ai lu sont "la perle" (court roman assez mineur à mon avis) et Travels with Charley, racontant ses pérégrinations en camping-car avec son chien à travers l'Amérique du nord à la rencontre de la population (ce n'est pas un roman mais un récit de voyage, un des ses derniers ouvrages)
Steinbeck, à mon avis est assez lisible en anglais contrairement à Faulkner, de la même époque.
Freebird a écrit:Des Souris et des hommes et Les Raisins de la colère sont deux monuments de la littérature mondiale. Le premier dans une forme concise, le deuxième une épopée américaine vers le désenchantement et l'anéantissement. Le destin de la famille Joad est une parabole de nos temps modernes et incite à la réflexion. Oui, il y a un parti pris, oui c'est un roman engagé, mais c'est tellement juste et fort.
D'ailleurs, dans la famille des romans engagés, je viens de finir ça:
Deuxième lecture, la première remontant au milieu des années 80 et aux années lycée, c'est dire que j'avais quasiment tout oublié.
Exit le film de Claude Berri et la série de France 2, revenons au texte et à Zola en direct. La construction du roman est superbe, le souffle épique nous emmène irrésistiblement, les personnages nous émeuvent, et les problématiques sociales, économiques et politiques interpellent encore avec force en 2023. Pourquoi ne faut-il pas snober les classiques? Relire Germinal repond à la question.
fanche a écrit:Tiens. T'as lu la jungle de Upton Sinclair?
fanche a écrit:Tiens. T'as lu la jungle de Upton Sinclair?
Freebird a écrit:Quelques nouvelles. Je poursuis la lecture des intégrales d'E. A. Poe (Mystification, Silence, Ligeia) et d'H. P. Lovecraft (Par-delà les murs du sommeil, Dagon, L'image de la maison déserte). Ambiance, ambiance...
Freebird a écrit:Ce livre devait être distribué dans tous les lycées et être au programme de philo. Ça viendra peut-être.
L'Ombre Jaune a écrit:Freebird a écrit:Quelques nouvelles. Je poursuis la lecture des intégrales d'E. A. Poe (Mystification, Silence, Ligeia) et d'H. P. Lovecraft (Par-delà les murs du sommeil, Dagon, L'image de la maison déserte). Ambiance, ambiance...
Je relis souvent ces deux auteurs aussi.
Et si tu es curieux de ce qui existerait en fantastique francophone traditionnel, je ne saurais trop te conseiller celui qui fut surnommé le "E.A. Poe belge" ou le "Lovecraft" flamand : Jean Ray.
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