Freebird a écrit:Relecture du second roman d'U. Eco, sorti en France en 1990. Trois amis décident d'inventer un complot planétaire, en s'appuyant sur tout ce que la littérature occulte et hermétique a pu laisser depuis la fin du Moyen-Âge. L'exercice de style est époustouflant et jubilatoire. Mais il y a bien d'autres choses dans ce roman : des épisodes autobiographiques à peine voilés, des questionnements philosophiques dont ne pouvait pas s'emparer l'universitaire et des passages de pure poésie. Ça n'est pas une grosse mécanique érudite, c'est une oeuvre sensible, dans laquelle les femmes et la sagesse expriment tous leurs mystères. Servie par une traduction de haute volée, c'est une oeuvre qui peut être difficile d'accès, mais que je considère comme un des grands romans du 20ème siècle. Umberto Eco n'a pas écrit que Le Nom de la rose, l'arbre qui cache la forêt. Et cette forêt est passionnante.
Dans mon souvenir, les 100 premières pages étaient un peu hermétiques, mais après, quel plaisir! Pas lu depuis 20 ans, remarque, peut être temps de m'y replonger.