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[Freebird]

Message précédent :

Le 12ème Rougon-Macquart (1884). Si Zola a pu faire preuve d'ironie dans un de ses titres de roman, c'est bien avec celui-ci. Tout n'est qu'ennui, dépouillement, mort, délitement, trahison, déception, usure. Shopenhauer mis en roman. Un huis-clos de surcroît. Et pourtant c'est génial. Le scalpel de Zola taille là où il faut, il sait être épique même dans les menus détails de la vie quotidienne, le tout avec de l'humour. Tous les personnages sont des archétypes (il les a construits comme cela). Ça n'est pas le plus plébiscité de la saga romanesque, je l'ai commencé sans savoir où j'allais, je ne suis pas déçu, toujours impressionné par cet écrivain analytique et sensible à la fois. Zola aurait pu intituler son roman La Mort dans l'âme, mais c'eût été moins drôle, et Sartre aurait été bien embêté.

[e m]

Le Château solitaire dans le miroir de Mizuki Tsujimura...

Synopsis de l'éditeur :
Un beau jour, le miroir dans la chambre de Kokoro se met à scintiller. À peine la jeune fille l’a-t-elle effleuré qu’elle se retrouve dans un formidable château digne d’un conte de fées. Là, une mystérieuse fillette affublée d’un masque de loup lui expose la raison de sa présence : elle dispose d’une année pour accomplir une quête fantastique qui lui permettra de réaliser un seul et unique souhait. Seulement Kokoro n’est pas seule : six autres adolescents ont le même objectif qu’elle.

J'ai aimé :
La jolie Illustration de couverture.
La couverture très agréable au touché.
Le papier blanc aussi agréable au touché.

Je n'ai pas aimé :
Tout le reste.

Vu comme c''est vendu (synopsis et couverture), je m'attendais à une quête dans un monde fantastique. Et en fait ce n'est absolument pas ça. Et personne n'a d'objectif, c'est juste des pré ados qui ont l'occasion de réaliser un voeux, mais qui préfèrent passer tout une année à blablater, jouer à des jeux vidéos, et à se chamailler. Tous plus teubé les uns que les autres.
Alors oui, le propos de l'auteur c'était de parler du harcèlement à l'école, mais ça ne m'intéresse pas plus que ça et j'attendais autres chose. Donc 480 pages avant qu'il ne se passe enfin quelqu'un chose, c'est long.... Heureusement que ça se lit très vite et que la fin est un peu plus intéressante.

Et je ne supporte pas ces traductions où on emploi des expressions typiquement française, ça me sort immédiatement du récit.

[BOBetBOBETTE]

"Monsieur Audiberti vous parle d'inconnu, vous êtes déjà loin..." comme le chantait Maxime.
Bref, je suis allé à la bib pour me louer un roman de ce fameux Audiberti qui me nurmurait dans les oreilles depuis près de 45ans !

Je ne sais pas du tout ce que ça vaut...
On se lance.

"La Poupée"

[Aleksi]

Le Silence et la Colère, le dernier Pierre Lemaitre qui poursuit l’exploration de la famille Pelletier et par la mème nous propose sa version de la comédie humaine. C’est étrange, je l’ai trouvé moins intéressant que Le Grand Monde (1er de sa nouvelle trilogie) mais je l’ai lu bien plus facilement. Il faut dire que Lemaitre excelle dans les personnages détestables !
Ça se lit toujours très bien mais je préfère sa trilogie des enfants du désastre (Au revoir là haut, les couleurs de l’incendie et miroir de nos peines, même si sur ce dernier je commençais à me désintéresser des personnages et m’habituer à l’écriture)
J’ai espoir qu’après cette nouvelle trilogie, il revienne sur sa parole pour nous proposer un ou deux nouveaux romans qu’en général, je trouve excellent (Travail soigné et Alex sont pour moi deux top du top, sans oublier robe de marié)

[e m]

Rererelu La nuit des temps de R.Barjavel...

Ça reste plaisant, mais un peu moins emballé que les fois précédentes. Peut-être parce qu'il n'y a plus l'effet découverte, et que ça a un peu vieilli (les combinaisons en amiantes, par exemple pas sûr qu'on ait envie d'en porter aujourd'hui ). Et le style d'écriture n'est pas particulièrement joli.


Aussi lu Le mystère de la chambre 622 de J.Dicker...

Là aussi ce n'est pas de la grande littérature, mais ça se lit tout seul et les pages défilent par dizaines sans qu'on voit le temps passer. Si on rentre dans l'histoire c'est parfait pour se changer les idées et ne penser à rien d'autre.
Donc, une histoire de meurtre et J.Dicker qui se met lui-même en scène pour mener son enquête. On suit donc deux histoires en parallèle, celle de Jd, et celle du meurtre. Avec quelques petits effets assez malins.
Et un point que j'ai trouvé néanmoins un peu bancal :

[Révéler] Spoiler:

Le mec qui se déguise sans que personne ne le reconnaisse, j'ai un peu de mal. D'autant plus que même s'il porte un masque, ses dents et ses mains restent identiques.

J'ai tout de même bien aimé, je vais poursuivre avec les autres romans de cet auteur.

Un petit mot sur l'édition, de nombreuses pages ou l'impression titre vers le gris, et d'autres où l'encre a bave. C'est assez désagréable

[BOBetBOBETTE]

"Monsieur Audiberti vous parle d'inconnu, vous êtes déjà loin..." comme le chantait Maxime.
Bref, je suis allé à la bib pour me louer un roman de ce fameux Audiberti qui me nurmurait dans les oreilles depuis près de 45ans !

Je ne sais pas du tout ce que ça vaut...
On se lance.

"La Poupée"

C'est chiant en sacrement ....

[Freebird]

Le premier de la série Malin Fors (2007), commissaire à Linköping, Suède. C'est plutôt bien mené. Kallentoft ne cherche pas l'originalité à tout prix. Les codes du polar sont bien là (enquêtrice entêtée, pas bien dans sa propre vie, la multiplicité des pistes, le point mort de l'enquête, le regard social, le chef carriériste, la guéguerre avec les médias, etc.) et le spectre d'Henning Mankell plane sur ce roman. Néanmoins il y a des trouvailles stylistiques (le fantôme narratif de la première victime, la multiplication des monologues intérieurs). Recommandé aux amateurs du genre.

[toine74]

La Sanction de Trevanian. Pastiche dans son jus (1972) du genre espionnage/thriller totalement improbable. Jonathan Hemlock, un hédoniste, sociopathe, alpiniste et professeur d'art, arrondit ses fins de mois en étant un tueur pour une officine officielle américaine. Les filles sont fortes et faciles, les one liners de rigueur, le whisky écossais et tout se finit sur la face nord de l'Eiger dans le sang et la tempête. Drôle et très bien vu/écrit.

Clint Eastwood en a fait un film à l'époque (john williams à la musique !), je suis curieux de voir ce que ça donne. Par contre, pas sûr que ma médiathèque en possède une copie...

[Aildiin]

Alors j'ai decouvert Frederick Backman en 2022 et depuis je me fait toute ca bibliographie petit at petit.
En ce moment c'est :

britt-marie.jpg

Et qu'est ce que c'est bien encore.
J'arrete pas d'osciller entre le rire et les larmes...

C'est l'histoire de Britt-Marie une femme suedoise de 63 ans qui a passe sa vie comme femme au foyer sand jamais quitter sa maison et son marie, qui suite a une attaque cardiaque de son epoux decouvre qu'il la trompe depuis longtemps et le divorce.

Et tout d'un coup Britt-Marie se retrouve sur le marche du travail apres la crise de 2008 et les aventures commencent !

C'est tendre, drole, poignant,...

C'est le 5eme Backman que je lis en moins d'un an et il est en train de devenir mon auteur prefere, moi qui avant ne lisait que de la SF, de la Fantasy et un peu de polars....


PS : comment ca se fait qu'a chaque fois que je rajoute une image il y a une scrollbar ????

[junjun]

PS : comment ca se fait qu'a chaque fois que je rajoute une image il y a une scrollbar ????

Peut-etre parceque tu ajoutes l'image en fichier joint ?
tu peux aussi ajouter une image en insérant son URL avec la balise IMG...

Sinon, je ne connaissais pas Frederick Backman ... j'y jetterai un oeil à la médiatheque.

[toine74]

Connu pour ses haïkus, Bashô était aussi un voyageur à la recherche de paysages et d'émotions. Poète avant tout, Ses Journaux de voyage se ressentent plus qu'ils se lisent, chaque mot est une sensation et chaque phrase un émerveillement. Un petit retour dans le passé salvateur pour ma part.

[toine74]

Sympathique roman signé Alain Mabanckou, Black Bazar offre un portrait truculent de la communauté noire parisienne. Grandes gueules échouées sur le pavé qui rêvent parfois du pays (sans avoir aucune envie d'y retourner), vie de bohème moderne, le racisme à géométrie variable, les petites combines, les copains au bistrot, les copines, etc. C'est immensément drôle et très intelligemment écrit. A savourer une ou plus Pelforth à la main.

[Olaf Le Bou]

merci pour la recommandation du journal de Bashô, c'est pour moi ça

[Thierry_2]

l'histoire de Betty, fille d'un père cherokee et d'une mère blanche qui grandit dans l'Ohio des années 60.
Face à la précarité, au racisme et à la violence de la vie quotidienne, elle trouve le réconfort dans les récits merveilleux que raconte son père, qui révèle le merveilleux derrière chaque détails. Gros succès et pas mal de prix pour un roman qui se dévore. J'étais curieux et bien m'en a pris, c'est excellent.

[euh... si vous le dites]

Tu me rappelles qu'il se trouve depuis bien trop longtemps dans ma pile de livres à lire.

[Aleksi]

l'histoire de Betty, fille d'un père cherokee et d'une mère blanche qui grandit dans l'Ohio des années 60.
Face à la précarité, au racisme et à la violence de la vie quotidienne, elle trouve le réconfort dans les récits merveilleux que raconte son père, qui révèle le merveilleux derrière chaque détails. Gros succès et pas mal de prix pour un roman qui se dévore. J'étais curieux et bien m'en a pris, c'est excellent.

Je n’ai pas lu mais gros coup de cœur de ma chérie pour ce Betty !

[toine74]

Grosse biographie référence sur Alan Turing. Andrew Hodges a tout retourné, interviewé tous les témoins et, comme il est mathématicien de formation, parfaitement intégré les découvertes du grand homme. Détail, le texte commence cependant à dater, aujourd'hui Turing serait décrit comme une sorte d'autiste (asperger ou autre) vu son comportement général. Dans les 80, ce genre de distinction était a peu près inconnue. Ceci dit, c'est une œuvre magistrale et indispensable sur le sujet.

[nexus4]

Les Falsificateurs d'Antoine Bello
Fraichement embauché dans un cabinet d'expertise en études environnementales, le héros se trouve assez vite embrigadé par son patron dans une société secrète qui a pour but de falsifier le réel (passé ou présent) pour influer sur les grandes orientations de l'histoire (course à l'espace, prix du baril...) . Dit comme çà on voit pas trop ce que ca peut donner mais Bello s'en sort très bien en mêlant des histoires inventées de toutes pièces et des fait bien connus qui ne se seraient pas du tout passé comme nous savons. C'est très sympa, assez rigolo (sans être une bouffonnerie non plus), et suffisamment réussi pour que parfois on se demande "mais attend, c'est quelle version que je connais en vrai ?'. Ce qui ajoute du crédit au récit. Le narrateur de 2007 raconte son ascension dans l'Organisation au tournant des années 90. Roman détente, assez futé.
A suivre Les Éclaireurs (Prix France Culture-Télérama) et Les Producteurs qui achève la trilogie.

Les Eclaireurs d'Antoine Bello
Suite du précédent, il est bien plus futé. Les Falsificateurs se situait dans les années 90 et, à part la chute du Mur, il n'y avait pas grand chose de contemporain à mystifier. On parcourait l'Histoire, c'était plaisant mais avec Les Eclaireurs, il a évènement civilisationnel sur lequel s'appuyer : le 11 septembre. La grande question étant de savoir si notre organisation secrète en est responsable. S'en suit un jeu de poker menteur pour démêler le vrai du faux de leurs falsification d'un coté, et de l'autre du bourrage de mou général auquel on a eu droit pour de bon de la part de l'administration Busch. C'est d'autant plus fort que c'est assez récent, hyper-documenté, et qu'on l'a tous en tête. Et Bello arrive à nous balader gentiment dans tout ce foutoir. Un moment bien sympa.

Les producteurs d'Antoine Bello
A nouveau une grande mystification, dans les menus détails, un pari fou, bien mené, amusant. Tranquille.
Un défaut cependant, il perd la particularité qui faisait force des deux précédents tomes. Dans ceux-ci, on nous démontrait que ce qu'on croyait des faits avérés et connus de tous étaient faux (Laika), ou qu'ils n'étaient pas la conséquence de qu'on croyait (11/09). On qu'on avait influé sur des parties de l'histoire peu ou pas connu de nous (les bushmen). Bref, c'était crédible. Dans Les producteurs Bello nous décrit une mystification dont on sait pertinemment qu'elle n'existe pas. S'en rendant compte, il s'en tire par

[Révéler] Spoiler:

une post-face un peu sortie de nulle part

. C'est un peu dommage malgré le plaisir pris au récit. Lecture détente.
Un petit bémol sur

[Révéler] Spoiler:

un échec/catastrophe annoncé qui ne vient pas, ou alors j'ai mal compris.

[Aleksi]

Ils sont dans ma PAL (avec le dernier Malaussene, d’ailleurs j’ai relu la première partie pour rappel, c’était assez fastidieux, j’ai relu derrière Au bonheur des ogres et celui-ci était bien plus agréable à relire! J’espère que le Terminus est bien plus réussi que le Cas Malaussene - j’ai déjà un retour me disant que oui)

C’est d’ailleurs grâce à vous que j’ai découvert Antoine Bello :
-j’ai lu Ada (sur l’intelligence artificielle qui écrit des romans à l’eau de rose, très très bien, une fin moins maîtrisée peut-être),
- j’ai lu Matteo (sur un prodige du foot qui décide de faire son début de carrière en amateur sur les traces de son père au lieu de signer au Bayern ou Real, très bien aussi, faut quand même aimer le monde du ballon rond),
- j’ai lu Enquête sur la disparition d’Emilie Brunet (un flic mis de côté pour ses problèmes de mémoire - il oublie tout ce qu’il a fait la veille, obligé de consigner dans un carnet tout ce qu’il fait chaque jour, est tout de même embarquer dans l’histoire d’une disparition), encore un très chouette roman dont les fans de Christie (surtout) et du Roman policier en général verront de nombreux clins d’œil

J’ai donc lu les Falsificateurs, premier volume de sa saga, et même si je rejoins les avis sur tout ce qui a été dit ici (originalité) je dois avouer que c’est pour le moment la lecture d’Antoine Bello qui m’a été la plus pénible, j’ai trouvé le début (toute la première partie, voire même la seconde partie) un peu fastidieuse, la lecture n’est pas aussi fluide que sur les trois autres ouvrages que j’ai lus de lui. J’espère que connaître l’univers me rendra la lecture des Éclaireurs et de Producteurs plus agréable ! D’après internet (mais a-t-il falsifié se sources?), Antoine Bello aurait décidé d’arrêter d’écrire, bon il me reste encore la moitié de ses livres à découvrir

[nexus4]

Pour Bello, ce qui me plait c'est l'histoire. Le style n'a rien de particulier. C'est bien écrit, mais j'ai envie de dire que c'est quand même le minimum. Pour moi ca n'a pas plus de style que Paul-Loup Sulitzer ou J. K. Rowling. C'est ni Paul Auster, ni Pennac, ni James Ellroy.

Un qui écrit terriblement mal et dont ne ne cesse de m'étonner du succes, c'est Bernard Werber. Que c'est mal la écrit.

[MLH]

La trilogie de Bello est très addictive

Pour ma part j'avais trouvé que le 3ème volume était un peu en-dessous des 2 premiers mais il se lit quand même très bien. C'est effectivement l'histoire qui fait l'originalité de ce triptyque.