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[Aleksi]

Message précédent :
Merci pour le nom Antoine Bello, je vais garder ça sous le coude pour ma chérie et moi-même

[toine74]

Depuis ZaïZaïZaïZaï, FAbrice CARO est une valeur sûre. Avec Samouraï, il ne change pas de recette et propose un récit classique (pour ceux qui connaissent le gaillard) rempli de moments de solitudes et d'absurde. Les plus observateurs trouveront quelques scènes/situations déjà vues dans ses albums précédents. C'est sympa, léger et désespérant à souhait, le tout étant évidemment très drôle.

[toine74]

Brouillard sur Mannheim, roman policier/psychologique plus qu'une véritable série noire très intéressant, malgré quelques défauts (dont une traduction fluctuante). Le héros, un ancien juriste durant la guerre s'est reconverti comme privé par dégoût de ce qu'il a été (c'est plus subtil que ça). Il enquête sur un piratage informatique dans une entreprise chimique (basée sur BASF, donc avec également un passé dont-on-ne-parle-pas). L'intrigue est cousue de fil blanc (l'important n'est pas là) et c'est le cheminement perso du héros qui rend cette lecture intéressante. Le gars est sympa, désabusé et aime manger. Une très bonne surprise pour ma part avec une thématique qu'on voit rarement (mais bon, je n'y connaît rien en littérature allemande).

[toine74]

L'ordre du jour, Eric Vuillard (Goncourt 2017). Récit historique dans lequel l'auteur revient sur les prémices de la Deuxième guerre mondiale et tente de comprendre comment l'élite politique et économique n'ont rien vu (ou voulu voir) de venir des ambitions et de la folie hitlérienne. Court, écrit au cordeau dans un style aussi élégant que glaçant, ça tape là au ça fait mal.

[nexus4]

Ca me fait penser que j'ai ce livre de Schneidermann quelque part enfoui dans ma pile à lire. Celle des livres, pas des BD.



Il en a fait un autre sur 36-39 mais n'ayant pas lu le premier, je l'ai laissé en rayon.

[fleur]

Bref, je me suis fait avoir en pensant que Le Capitan était un roman de Dumas!

Et ben non, c'est d'un romancier que je ne connaissais pas: Zévaco.

Qu'est-ce que c'était bien les Zévaco!

Je me suis fait coller au lycée parce que je n'arrivais pas à m'en décrocher même pendant les cours d'Anglais

Un bon roman que je viens de lire: Là où chantent les écrevisses

Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n’est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent.
À l’âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l’abandonne à son tour.

Une très belle immersion dans un milieu naturel inhabituel.

[toine74]

Montecrito, excellent thriller du toujours pertinent Martin Suter. Un photo-reporter people rêvant de devenir réalisateur de cinéma se retrouve emberlificoté dans une magouille touchant les grandes banques suisses... Écriture dynamique, montée dramatique au petit oignon et un cynisme de tous les instants. Un chouette mélange de stéréotypes et d'invention.

[DimVanJack]

L'affaire Clara Miller de Olivier Bal

arton17240-02ed5-c1cb2.jpg (22.06 Kio) Vu 884 fois

Dernière lecture en date et ce fut fort intéressant. Il ne révolutionnera pas le genre, mais le romancier arrive à capter notre attention directement grâce à sa pelletée de personnages. Il y a déjà notre héros, journaliste de métier, au fond du trou et qui se révélera bien différent de l'idée qu'on pouvait se faire de lui au début du récit. Il y a aussi son amie, Clara Miller, jeune fille qui se suicida avec d'autres quelques temps auparavant et dont on apprend qui elle est progressivement, à travers les souvenirs des uns et des autres. Il y a surtout la rock star du récit et sa famille, une bande de monstres terrifiante qui par leur vie reclus a sombré peu à peu dans le pire des vices et de ce que notre espèce peut produire. Le portrait que le romancier fait du milieu du show-business n'est pas très original, mais c'est assez évocateur pour ne pas nous choquer. L'enquête progresse et le portrait en même-temps. Je dois dire que ce fut intéressant. L'écriture du romancier est efficace, sans fioriture et il arrive à nous donner tous les éléments pour résoudre l'affaire en quelques pages, le reste du roman servant plus à développer les personnages et à créer ou non de l'empathie pour ce qu'ils sont, l'enquête est pratiquement un prétexte. Bref, sympathique, pas son meilleur, mais on passe un bon moment.

[Aleksi]

Ada d'Antoine Bello.
Suite aux conseils de mes comparses, ici présent, j'ai tenté un Antoine Bello qui nous raconte l'histoire d'Ada, une intelligence artificielle créée pour écrire des romans à l'eau de rose qui a disparu de son centre quelque part dans la Silicon Valley. Frank, un flic marié à une française, amateur de haïkus est chargé de l'enquête.
Après American Elsewhere , le style d'Antoine Bello fait vraiment une respiration dans mes lectures. C'est simple mais bien écrit. Drôle mais pas dans l'absurde à la Fabcaro.
J'en lirais d'autres à l'occasion

J'ai commencé le dernier Pierre Lemaitre Le Grand Monde, toujours aussi chouette mais pour l'instant (juste les 100 premières pages), c'est le moins bon de ses romans picaresques (je ressentais déjà ça avec Miroir de nos peines, alors que les 2 premiers Au-revoir là-haut et Les couleurs de l'incendie je les trouve tous les deux excellents).

[Freebird]

La cinquième enquête du commissaire suédois Kurt Wallander. C'est toujours très bien construit et fort prenant. Pour la première fois, Wallander est aux prises avec un serial killer, plutôt habile, évidemment. La minutie de Mankell pour faire avancer doucement mais surement l'enquête est remarquable. Et puis Wallander est un personnage attachant, empli de doutes et de faiblesses, mais aussi d'une ténacité à toutes épreuves. Lecture estivale idéale

[Aleksi]

Wallander

[toine74]

Toujours bien Mankell




Bestseller devenu classique des bookclubs de ces dames L'amie prodigieuse d'Elena Ferrante s'est avéré être une excellente lecture (d'été). Un petit monde truculent dans ses excès, des personnages touchants, un fond historique passionnant et un style fort qui sait être amusant. Des fois, quand y a succès, c'est qu'il y a des bonnes raisons.

[toine74]

Lac, le dernier Echenoz qui manquait à mon palmarès (vous devriez voir le mur avec les trophées épinglés ). Quatrième bouquins du lascards et parodie décalée de roman d'espionnage, le livre a été "subventionné" par le Val de Marne. L'action se passe donc dans la banlieue de Paris, le milieu naturel d'Echenoz. Drôle, enlevé et pleine d'inventions, une excellent lecture faussement légère et remplie de replis truculents et sérieux.

[sergent latrique]

L'anomalie d'Hervé le Tellier. Prix goncourt 2020 et best seller.

Retour mitigé sur le livre. Oui, il y a un côté prenant entre les croisements ou plutôt la juxtaposition de ces destins qui au vout du compte avancent en parallèle comme les trajectoires des clones d'avions. L'auteur a visiblement prix plaisir a écrire dans des styles et des ambiances différentes et à ouvrir des questions sur la matière fondamentale de vie et de l'univers (rien que ça) et arrive à mélanger toutes sortes d'histoires. On a parfois l'impression de lire un scénario de série, de voir un thriller, une romance, un roman à énigme ou une intrigue psychologique. Tout cela parfaitement maitrisé, mais au final, un gout d'inachevé quand même.

[nexus4]

Les Falsificateurs d'Antoine Bello
Fraichement embauché dans un cabinet d'expertise en études environnementales, le héros se trouve assez vite embrigadé par son patron dans une société secrète qui a pour but de falsifier le réel (passé ou présent) pour influer sur les grandes orientations de l'histoire (course à l'espace, prix du baril...) . Dit comme çà on voit pas trop ce que ca peut donner mais Bello s'en sort très bien en mêlant des histoires inventées de toutes pièces et des fait bien connus qui ne se seraient pas du tout passé comme nous savons. C'est très sympa, assez rigolo (sans être une bouffonnerie non plus), et suffisamment réussi pour que parfois on se demande "mais attend, c'est quelle version que je connais en vrai ?'. Ce qui ajoute du crédit au récit. Le narrateur de 2007 raconte son ascension dans l'Organisation au tournant des années 90. Roman détente, assez futé.
A suivre Les Éclaireurs (Prix France Culture-Télérama) et Les Producteurs qui achève la trilogie.

Les Eclaireurs d'Antoine Bello
Suite du précédent, il est bien plus futé. Les Falsificateurs se situait dans les années 90 et, à part la chute du Mur, il n'y avait pas grand chose de contemporain à mystifier. On parcourait l'Histoire, c'était plaisant mais avec Les Eclaireurs, il a évènement civilisationnel sur lequel s'appuyer : le 11 septembre. La grande question étant de savoir si notre organisation secrète en est responsable. S'en suit un jeu de poker menteur pour démêler le vrai du faux de leurs falsification d'un coté, et de l'autre du bourrage de mou général auquel on a eu droit pour de bon de la part de l'administration Busch. C'est d'autant plus fort que c'est assez récent, hyper-documenté, et qu'on l'a tous en tête. Et Bello arrive à nous balader gentiment dans tout ce foutoir. Un moment bien sympa.

[Aleksi]

Je relance d'un Enquête sur la disparition d'Emilie Brunet du même Antoine Bello (qui après quelque recherche aurait mis fin à sa carrière d'auteur, heureusement j'ai encore près d'une dizaine de romans à lire)

Encore une idée de base top ! Le détective Achille Dunot souffre d’une étrange forme d’amnésie. Depuis un récent accident, sa mémoire ne forme plus de nouveaux souvenirs, si bien qu’il se réveille chaque matin en ayant tout oublié des événements de la veille. Quand le chef de la police lui demande d’enquêter sur la disparition d’Émilie Brunet, une des femmes les plus riches du pays, Achille décide de tenir un journal dans lequel il consignera le soir, avant d’aller se coucher, les enseignements de la journée. Lui qui ne jure que par Agatha Christie devient ainsi à son insu le héros et le lecteur d’un drôle de roman policier… dont il est aussi l’auteur.

Le roman court (250 pages) joue sur plusieurs tableaux, roman policier classique (même si la fin à ce propos peut faire râler), essai sur le genre policier en général mais illustré par les romans d'Agatha Christie et surtout ceux de Poirot (ça peut parfois être un répétitif), réflexions sur la mémoire aussi avec notre pauvre Achille obligé de relire son cahier chaque matin pour se remettre dans l'enquête. Bref encore une bien agréable lecture !

[sergent latrique]

Azincourt par temps de pluie, par Jean Teulé

Un auteur que j'aime bien, et qui est touche à tout.
Que dire sur ce dernier ouvrage ? Un roman historique qui détaille cliniquement l'histoire de la défaite d'Azincourt, et l'incroyable retournement de situation d'une victoire promise. Tout part en sucette, les conditions météo, les plans de bataille mais surtout l'arrogance d'une caste dirigeante certaine de sa supériorité.
L'issue de la bataille est connu, il n'y a donc pas de suspens, mais surtout l'intérêt est de comprendre l’enchaînement d''erreurs monumentales et de circonstances qui ont rendu possibles un dénouement complètement improbable.
On ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec certaines situations actuelles et c'est aussi l'intérêt de cet ouvrage.
Bon, que les historiens ne soient pas tatillons, ce n'est pas un livre d'histoire même si les faits principaux et les circonstances sont historiques. Teulé prend toutes les libertés pour animer ds personnages et des situations.
Dommage que l'ensemble soit un peu léger et écrit dans un style trop moderne, avec un certain parti pris pour le camp victorieux, et le résultat final ne m'ait pas emballé outre mesure.

[edgarmint]

FVS.jpg (35.64 Kio) Vu 459 fois

Récit d'un jeune lieutenant qui se berce d'illusions. Du Schnitzler et du Zweig avant l'heure dans la manière de narrer. Plaisir. savoureux.

[Thierry_2]

Blackwater j'en suis au tome 2 et c'est franchement une bonne surprise. Un page turner implacable, entre saga familiale et récit fantastique à la Stephen King. Michael McDowell revendiquait d'être un auteur populaire. A travers cette série, il montre à quel point un bon récit populaire peut être plaisant et incroyablement satisfaisant. C'est à se demander comment il a fallu 40 ans pour que Blackwater obtienne un peu d'attention chez nous et pourquoi Netflix ou un autre n'a pas déjà acquis les droits pour en faire une série tant tout est là pour réussir un produit terriblement addictif.

[euh... si vous le dites]

J'au lu le premier, j'ai pas été convaincu, j'ai pas été plus loin.

[toine74]

D'un côté des gauchistes violents et revanchards, de l'autres des fachos violents et revanchards, au milieu des braves policiers (-ières dans le cas présent) qui grâce à leur seul sens du devoir et un entraînement au taquet arrivent à empêcher le pire. Rien de plus, rien de moins. Avant d'écrire, Pouchairet a fait carrière dans la maison poulagat, l'écriture s'en ressent tant le style est basique et la psychologie des personnages abyssale. Reste le côté purement procédural, il sait de quoi il parle et les descriptions des techniques policières sont carrées.

Bonus graphique, la couverture est signée Christophe Chabouté.