
je ne pensais pas dire ça un jour, mais je suis sur le point d'abandonner un roman de Teulé. j'avais déjà trouvé pénible son "gare à lou" (heureusement très bref), mais, là, c'est assez insupportable. Pourtant j'ai beaucoup aimé ses autres biographies de poètes (Villon et Verlaine). Sur Baudelaire, c'est évidemment la question de la séparation de l'homme et de son eouvre qui se pose.
le poète est génial, et Teulé s'amuse à glisser de "teaser" les vers de Baudelaire dans sesapges, pour mieux montrer l'inspiration. Et c'est bien.
Mais l'homme était une sombre merde. Pas du genre à mériter la taule. Juste une ordure, détestable jusqu'à l'os, insupportable, méchant, teigneux, misogyne, profiteur... on peine à y trouver la moindre qualité. Quant à Jeanne Duval, loin de la vision tragico-romantique d'Yslaire, Teulé opte pour une vision crue et tout aussi détestable. Relation toxique jusqu'à la moëlle entre deux taches qui se tirent vers le bas avec une obstination morbide.
Dans un sens, ce n'est pas étonnant de la part de Teulé. Il a toujours aimé représenter la noirceur de l'humanité avec un regard moqueur, ironique et un peu complaisant. Mais, soit mon seuil de tolérance à baissé, soit ce Baudelaire est tellement pourri que le résultat me semble à la limite du supportable. Pas que ça me choque, mais que je ne vois même pas l'intérêt de taper plus de 400 pages à montrer un trou du cul se comporter en parfait connard. Une charogne rongée par des vers, même s'ils sont inoubliables... une charogne quand même