
alors c'est vachement bien, avec une vision complètement à contre-courant du western classique. C'est irrévérencieux et drôle, avec la question lancinante de savoir si Jack Crabb est un mytho ou pas. mais, au final, on s'en fout, ce n'est qu'une fiction et elle est vraiment réussie.
Dans un autre genre

j'avais beaucoup aimé son premier roman,
désorientale.
Ce second roman est très différent.
Cette fois, il s'agit d'un récit choral dense et électrique.
Tout s'articule autour d'une bavure, ou plutôt une vidéo de bavure. L'autrice utilise ce point central pour animer une multitude de personnages, plus ou moins liés. Les connections apparaissent au fil des pages. Les personnages sont happés dans un enchainement de faits qui les dépassent et dont ils ne sortiront pas intacts.
L'originalité des faits est de s'inscrire non dans une logique de faits, mais bien dans une logique de flux d'information, où la vérité est forcément partielle, biaisée ou arrangée. Elle n'explique jamais clairement ce qui s'est déroulé sur le quai de Jemmapes. Il devient difficile de juger, parce que nous ne pouvons savoir avec certitude ce qui s'est déroulé. l'autre force du roamn, est de ne pas assigner des personnages à un rôle prédéfini. Il aurait été facile de tomber dans la caricature. De prime abord, les personnages peuvent sembler correspondre au stéréotype de leur milieu social. Leur développement ne l'est jamais. Et, au final, en laissant de nombreuses questions sans réponses, l'intrigue que Negar Djavadi insiste sur l'aspect "zapping" de la société de consommation de contenu. On se désintéresse, on zappe, on oublie et on passe à autre chose. Tant pis pour ceux qui ont été broyés en chemin.