
Après ses romans "Guerilla" tomes 1 et 2, cet opus est intéressant en ce qu'il offre des ébauches de solutions de développement individuel, après un état des lieux amer dressé dans les volumes précités.
Hors toute considération philosophique, convictionnelle, politique, etc, il a le mérite de nous (r)éveiller à notre condition d'êtres vivants normalement en capacité à survivre par soi-même dans un milieu plus ou moins hostile : pouvoir se passer d'électricité, se garantir un approvisionnement en eau potable, consolider un toit et un gîte, faire du feu, bref, tout ce qui nous permettrait de continuer à vivre vaille que vaille, si jamais un "black-out" devait survenir, par exemple.
Mais hormis ces considérations domestiques, l'auteur nous interroge sur notre rapport à "l'Etat", et sur ce que nous lui avons sans doute trop concédé en contrepartie de nos "croquettes" de toutous bien dressés.
Et bien sûr, il interroge de manière très jouissive les abandons et négations de notre capacité à s'interroger et à dire la réalité que nous percevons, dès qu'il s'agit de faire face à une mouvance quasi irrépressible et opportuniste revêtant les oripeaux s'auto-proclamant détentrice de la "bonne" manière de penser, s'arrogeant un droit de censure populicide. (ben oui, les "bien-pensants" étant très prompts à stigmatiser d'aucuns de leurs contradicteurs en leur collant la très commode étiquette de "populiste", il fallait bien que ce peuple bafoué fasse émerger un terme équivalent qui traduise les velléités non démocratiques de leurs censeurs, s'opposant au peuple et donc se définissant comme "populicides".
Ceci dit, mais j'ai encore 3 chapitres sur les 10 à terminer, je déplore une trop grande propension à parsemer le discours de messages même pas subliminaux, mais un peu "too much" : ses appels à, au minimum, personnifier le nouvel avenu qui serait notre leader fort et empli de son despotisme éclairé, sont trop révélateurs de son idéologie politique un peu "trop" à droite.
Je respecte ses analyses factuelles sur une certaine déliquescence de notre "Etat de Droit", lorsque le judiciaire n'arrive même plus à garantir les libertés constitutionnelles de base (liberté d'aller et venir, en toute sécurité, liberté de propriété, liberté de culte - ou de non-culte-, liberté d'expression, etc...), lorsque celles-ci sont méprisées et foulées aux pieds par de sinistres délinquants de tout bord, et qui ne sont même pas punis à la hauteur des délits qu'ils ont commis.
Mais pour autant, son discours aurait besoin de se policer, (sous peine de subir le nouveau point Godwin : "populiste") et de chercher des racines (un peu) plus crédibles (mais pas sur ce forum, semble-t'il) en s'inspirant quelque peu de la démarche de Michel Onfray et de sa revue "Front Populaire".