rennois a écrit:Je ne connais pas ce livre, m'intéresse énormément, Thierry, c'est concret comme approche ou c'est juste une étude personnelle de l'auteur face au phénomène ?
( je ne sais pas si ma question est adéquate et compréhensible )
un tuteur sur lequel le peuple, comme du lierre rampant, peut s'élever
Se confronter au terrain pollue l’esprit de l’éditorialiste
rennois a écrit:
Pas le même genre, dans la grande histoire du cinéma français
C'était un achat récréatif de période hivernale au coin du feu mais plutôt déçu au final.
J'ai lu tellement de magazines mensuels de cinéma dans ma vie que je me suis rendu compte qu'à un moment, j'ai été au courant de la plupart des éclairages que Lombard propose de mettre en lumière avec cet ouvrage.
A tous les stades de l'accouchement possible d'un film sur grand écran, l'auteur semble se contenter de compiler au lieu d'enquêter. Marrant, peut-être, pour le béotien. Mais lassant pour le connaisseur...
Thierry_2 a écrit:rennois a écrit:Je ne connais pas ce livre, m'intéresse énormément, Thierry, c'est concret comme approche ou c'est juste une étude personnelle de l'auteur face au phénomène ?
( je ne sais pas si ma question est adéquate et compréhensible )
je comprends plus ou moins ta question. J'en suis au quart et il y a un vrai travail de fond, Schneidermann ayant épluché les journaux d'époque, les écrits et les biographies de correspondants de l'époque pour mettre en perspective leur couverture à l'époque et comment ils relatent la même période après la guerre.
Il y a par exemple tout un chapitre sur l'odyssée du St Louis: un paquebot affrêté en 1939 par des juifs allemands et autrichiens pour seréfugier aux USA. Il transitera par Cuba avant d'être renvoyé en Europe devant le refus des Cubains et des Americains d'aouvrir leurs portes. Schneidermann y analyse la couverture par le NY Times, au fil des jours. C'est édifiant.
Schneidermann s'est aussi appuyé sur les travaux de Deborah Lipstadt et Laurel Leff, qui a publié un livre très critique sur le NY Times sur le sujet ("relégué en page 7"). A priopos de cette dernière, il explique d'ailleurs qu'on peut lui reprocher un côté obsessionnel, mais que c'est justement ce qui caractérise les lanceurs d'alertes, les activistes pour le climat... qu'ils n'ont aucune légèreté, ni humour, mais que c'est nécessaire lorsqu'il s'agit de crier encore et encore face à l'indifférence.
Il y a une réelle volonté de comprendre les mécanismes qui ont amené à cette situation et, ce qui est intéressant, c'est de voir que beaucoup de méthodes qu'il met en évidence restent d'application aujourd'hui. Il est difficile de ne pas penser à la sortie de Barbier sur le rôle de l'éditorialiste,un tuteur sur lequel le peuple, comme du lierre rampant, peut s'élever
je ne m'en lasse pas, surtout lorsqu'il surenchérit:Se confronter au terrain pollue l’esprit de l’éditorialiste
Juste un détail, si l'élément déclencheur du livre est la sidération des journalistes face à l'élection de Trump, qui a fait écho à cette même sidération rétrospective face à l'horreur nazie, le livre se se hasarde jamais à dresser un parallèle entre l'adminstration Trump et l'Allemagne nazie, même si'il dresse quelques parallèles sur des événements précis, mais plus sur la structure de l'événement que sur le fond (ainsi en comparant la couverturede l'odyssée du St Louis à celle Muslim Ban, lorsque des personnes se sont vus subitement interdire l'accès aux USA)
Thierry_2 a écrit:rennois a écrit:
Pas le même genre, dans la grande histoire du cinéma français
C'était un achat récréatif de période hivernale au coin du feu mais plutôt déçu au final.
J'ai lu tellement de magazines mensuels de cinéma dans ma vie que je me suis rendu compte qu'à un moment, j'ai été au courant de la plupart des éclairages que Lombard propose de mettre en lumière avec cet ouvrage.
A tous les stades de l'accouchement possible d'un film sur grand écran, l'auteur semble se contenter de compiler au lieu d'enquêter. Marrant, peut-être, pour le béotien. Mais lassant pour le connaisseur...
béotien... tu y va un peu fort.
ce livre n'est pas un livre d'enquêtes, mais un livre qui invite à picorer, d'anecdotes en anecdotes.
Par exemple l'histoire de la société de production Gafer est intéressante.
Je connaissais certaines histoires, j'en ignorais d'autres. Ce n'est clairement pas un livre de spécialistes, c'est limite le livre que tu laisses trainer aux chiottes, pour ceux qui ne profitent pas de la pause caca pour faire un candy crush et suivre quelques feeds, mais restent résolument old-school.
le genre de truc que le cynique ci-dessous aurait sûrement publié (pour qui se rappelle )
rennois a écrit:Thierry_2 a écrit:rennois a écrit:
Pas le même genre, dans la grande histoire du cinéma français
C'était un achat récréatif de période hivernale au coin du feu mais plutôt déçu au final.
J'ai lu tellement de magazines mensuels de cinéma dans ma vie que je me suis rendu compte qu'à un moment, j'ai été au courant de la plupart des éclairages que Lombard propose de mettre en lumière avec cet ouvrage.
A tous les stades de l'accouchement possible d'un film sur grand écran, l'auteur semble se contenter de compiler au lieu d'enquêter. Marrant, peut-être, pour le béotien. Mais lassant pour le connaisseur...
béotien... tu y va un peu fort.
ce livre n'est pas un livre d'enquêtes, mais un livre qui invite à picorer, d'anecdotes en anecdotes.
Par exemple l'histoire de la société de production Gafer est intéressante.
Je connaissais certaines histoires, j'en ignorais d'autres. Ce n'est clairement pas un livre de spécialistes, c'est limite le livre que tu laisses trainer aux chiottes, pour ceux qui ne profitent pas de la pause caca pour faire un candy crush et suivre quelques feeds, mais restent résolument old-school.
le genre de truc que le cynique ci-dessous aurait sûrement publié (pour qui se rappelle )
Tu ne me contredis en rien, en fait
rennois a écrit:
Comment la ville est passée de zone froide, grise et sans intérêt à aller jusqu'à disputer le titre de "capitale du rock" fin 79/début 80 ?
Grégoire Laville, dans ce très bon livre d'entretiens ( et de photos ) avec tous les acteurs de l'époque, se propose de répondre à la question.
Comme tout phénomène socio-culturel de ce type, le rapprochement est évident avec toute la migration estudiantine que la ville a absorbé à l'époque, et qui n'a eu de cesse de se pérenniser.
Des points de ralliement se sont créés ( bars, magasin de disques... ). Le reste appartient à l'histoire !
"Marquis de sade" a concentré la matérialité du mouvement, mais les musiciens et les groupes étaient innombrables, se montant et se démontant tous les jours. Au point que les Majors du disque créaient leur bureau dans la ville, pour suivre le mouvement au plus près.
Jusqu'à également la création des "transmusicales".
Personnellement, je n'ai pas "accompagné" le truc, un peu tôt, j'ai pris le train en marche avec "Marc Seberg".
Belle époque, et beau livre.
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