NOW READING

[LeMoineFou]

Message précédent :
J'ai aussi eu ma période littérature japonaise.
Mais plutôt du contemporain, et un peu glauque.
Par contre, j'ai du mal à retenir les noms des auteurs...

[rennois]

Alors là, j'applaudis des deux mains car je suis un admirateur de l'oeuvre de René Fallet, qui est injustement apprécié en tant qu'auteur. Ce n'est pas un auteur prolifique (je dirais qu'il a du écrire une vingtaine de romans à tout casser) mais que du bon, dans la veine whisky ou dans la veine Beaujolais (dixit lui-même).
Si tu as bien aimé La soupe aux choux, je te conseille dans le même registre : Le braconnier de Dieu ou le Beaujolais nouveau est arrivé, très bons également ainsi que Paris au mois d'aout ou Comment fais-tu l'amour cerise ?
J'ai moins aimé Ersatz par exemple, qui est vraiment en dessous.
Et puis si tu ne dois en lire qu'un seul, il faut absolument te procurer Banlieue Sud-est, son premier roman ou Pigalle qui sotn totalement différents, romans noirs dans un style superbe; il y a des passages à tomber par terre, réellement un grand écrivain à mon point de vue.

Avec retard pour cause de trou rouge et noir, noté

[Freebird]

il y a aussi du très bon en contemporain. Akira Yoshimura est juste sublîme

J'ai particulièrement aimé Le convoi de l'eau.
A noter pour les cinéphiles que le magnifique film L'anguille de Shôhei Imamura est une adaptation de son roman Liberté conditionnelle.

J'ai découvert la littérature japonaise par Kawabata. Ensuite j'ai lu Dazaï, Soseki et Tanizaki.
Franchement, si tu accroches, c'est l'une des plus belles littératures au monde - en tout cas en ce qui concerne la fin 19ème et la première moitié du 20ème siècle.

Nagai Kafû est aussi à lire, pour sa chronique nostalgique de la civilisation d'Edo qui s'efface devant la modernité de Tokyo.

On peut également évoquer Mishima et le contemporain Murakami. Deux incontournables si on apprécie la littérature japonaise.

[LeMoineFou]

Les deux Murakami.

[Le Complot]

Les deux Murakami.

Je l'ai comprise d'entrée, et là on verse dans le métaphysique...

[LeMoineFou]

Ah non, pour une fois, je suis au premier degré!

Murakami Ryu et Haruki Murakami

[Le Complot]

Ah non, pour une fois, je suis au premier degré!

Murakami Ryu et Haruki Murakami

Dommage.

Parce que je trouvais ça encore plus beau..

[Freebird]

Ah non, pour une fois, je suis au premier degré!

Murakami Ryu et Haruki Murakami

Je pensais à Haruki Murakami ; Murakami Ryu, je ne connais pas.

[fleur]

Un podcast de "Boomerang" du jour avec Alain Damasio tellement intéressant !

https://www.franceinter.fr/emissions/boomerang

En entrant dans "Les furtifs", son dernier roman, j'ai renoué avec le bonheur rarissime de ma découverte de Dune de Franck Herbert (il y a trèèèèès longtemps ), celui de s'immerger dans un autre monde, de se familiariser avec d'autres logiques, de considérer la valeur de chaque mot (voire de chaque signe typo).
Comme Dune, Les Furtifs commence par une mise à l'épreuve comme pour nous donner quelques codes pour ouvrir une porte.

J'y retourne

[fanche]

Un podcast de "Boomerang" du jour avec Alain Damasio tellement intéressant !

https://www.franceinter.fr/emissions/boomerang

En entrant dans "Les furtifs", son dernier roman, j'ai renoué avec le bonheur rarissime de ma découverte de Dune de Franck Herbert (il y a trèèèèès longtemps ), celui de s'immerger dans un autre monde, de se familiariser avec d'autres logiques, de considérer la valeur de chaque mot (voire de chaque signe typo).
Comme Dune, Les Furtifs commence par une mise à l'épreuve comme pour nous donner quelques codes pour ouvrir une porte.

J'y retourne

LES_FURTIFS-couverture.jpg

Comment tu me l'a vendu!

[crepp]

Jean Teulé nous raconte les aventures-mésaventures de Louis Henri de Pardaillan, marquis de Montespan. Noble sans le sous qui aurait pu devenir riche, mais vraiment très riche, il suffisait juste d'une petite chose, d'accepter tout simplement que sa femme "Françoise de Montespan" soit la maîtresse du Roi Soleil. Les courtisans auraient été fiers à la place du Montespan, que Louis XIV baise, sodomise ou fasse n'importe quoi avec leurs femmes. Mais voilà un détail important, le marquis est follement amoureux de sa femme, et la situation ne lui plait guère. Ainsi il va toute sa vie essayer de récupérer sa femme, tout en s'attaquant à l'homme le plus puissant de France.

La petite histoire dans la grande histoire est une sorte de plaisir de Jean Teulé. Critiques acerbes de cette cour de Louis XIV, prête à n'importe quoi pour que le roi sourit, hurlant avec le loup, ou riant comme lui. Description de cette époque par les vêtements, les différentes artisans, les détails sur l"hygiène, Jean Teulé conte une belle et triste histoire, mais c'est vraiment le marquis qui donne tout le sel de ce livre.
Je préfère "Je François Villon" du même Jean Teulé, mais cela reste une agréable lecture.

[rennois]

Magistral policier, doublé d'un remarquable témoignage sur la situation sud africaine d'après apartheid.
La violence emporte tout sur son passage ( la scène dans les dunes entre flics et gang est hallucinante et terrible ).
Fery tend à nous montrer que toute la noirceur découlant d'un pays, après coup, a pris racine dans les graves évènements politiques et sociologiques qui n'on plus cours au moment ou ses histories débutent. Très réussi, car le travail de l'auteur en amont, pour "documentaliser" le contexte de ses histoires policières, est d'un sérieux sans faille...

[rennois]

Une fille de 12 ans, qui déclare soudain une maladie qu'aucun médecin n'est capable de diagnostiquer. Son père, célèbre psychiatre, la ramene, un jour, chez un de ses confrères. Elle disparait...
4 ans après, une romancière souffrant d'une rare forme de schizophrénie se présente face au psychiatre, prétendant que ses personnages prennent vie sous ses yeux, tous les jours, en direct. Elle décrit une histoire ressemblant à celle de la fillette disparue. Le psychiatre y voit une brêche et veut absolument en connaître la fin.

C'est après lecture que j'ai appris que le berlinois Fitzek était la star allemande du polar. Et un statut initié par ce "therapie", au tirage d'abord assez confidentiel qui a fini en raz-de-marée.
Je ne sais que penser de l'auteur avec cette première lecture. On devine d'emblée une maîtrise certaine de l'exercice, un art du crescendo et des fausses pistes, basés sur une histoire initiale plutôt accrocheuse.
On trouve quand même à un moment qu'il va trop loin dans les rebondissements, voulant jeter d'un coup sur le papier les idées d'une vie, c'est un peu l'orgie.

Du coup, pour en avoir le coeur net, j'enchaîne sur " le briseur d'âmes"...

[Novyi]

Je voulais m'y attaquer depuis un moment... C'est dense ! Je n'en suis qu'au début, difficile de saisir tout le propos, mais cébô...

[Gaston68]

Magistral policier, doublé d'un remarquable témoignage sur la situation sud africaine d'après apartheid.
La violence emporte tout sur son passage ( la scène dans les dunes entre flics et gang est hallucinante et terrible ).
Fery tend à nous montrer que toute la noirceur découlant d'un pays, après coup, a pris racine dans les graves évènements politiques et sociologiques qui n'on plus cours au moment ou ses histories débutent. Très réussi, car le travail de l'auteur en amont, pour "documentaliser" le contexte de ses histoires policières, est d'un sérieux sans faille...

Je pense que c'est ce roman qui est la base du film Zulu avec Orlando Bloom et Forest Whitaker. Et je confirme qu'il y a quelques scènes dont celle de la dune, qui sont incroyables.

[nexus4]

Dans le film ou dans le livre ?

[rennois]

Perso, je n'ai pas vu le film, mais dans le bouquin, la descrption de cette scène est impressionnante, elle m'a foutu les jetons comme rarement dans son déroulement

[Gaston68]

Dans le film ou dans le livre ?

Dans le film pour ma part. C'est bref et ça choc. J'en ai eu des frissons et me suis dit "ah oui, quand même..."
En fait on ne s'attend tout simplement pas à ce déroulement. C'est ce qui fait toute la beauté de l'histoire et donne du piment à la fin de l'histoire.

[rennois]

Tenté le couple Nicci & French, tenants du semi-thriller, très psychologique dans l'approche des personnages.
Réussi à faire 270 pages sur un roman qui en faisait presque le double, et j'ai lâché.
Ce ne sont certes pas des manchots dans la description de la psyché humaine, mais bon, tout ne repose que sur ça, c'en est lénifiant et fatiguant.

[LEAUTAUD]

Le hasard a fait que cette semaine j'ai enchaîné la lecture du "Lambeau" de Philippe Lançon et "Le portail" de François Bizot.
Deux témoignages poignants et remarquables de victimes (à des degrés différents) de la violence des psychopathes islamistes et Khmers rouges.
Remarquablement écrits, ces deux livres ont tour à tour assombris et éclairés mon regard sur ces épisodes historiques (le massacre de la rédaction de Charlie-Hebdo, et le génocide cambodgien dans ses prémices).
Ce sont des faits avérés qui sont décrits.
Ces deux ouvrages profondément humanistes sont aussi des livres d'Histoire.

[rennois]

Confirmation des dires suite à la lecture du roman précédent, Fitzek mène très bien sa barque.........jusqu'à un certain point de rupture !
Le huis-clos hospitalier pouchasseur/pourchassés témoigne une nouvelle fois d'une réelle maîtrise de l'avancée du suspense, c'est indéniable.
ça se gâte un peu une nouvelle fois quand l'auteur commence sur le dernier tiers à "créer" des doutes multiples. Quand on est un tant soi peu amateur et lecteur très régulier du genre, on devine assez vite que le tueur n'est pas celui tout désigné. Gênant dans ce genre d'exercice de style.