
ça vous la coupe ?
Bein moi, il me l'a transpercé sévèrement, quel écrivain !
Totalement inconnu de mes services de lecteur ( bien que sachant que le film avait été engendré par un roman ), Fallet m'a laissé coi dès l'extrême début du livre :
"Au village, sans prétention, il n'y avait plus rien. Le four du boulanger s'était refroidi en même temps que le boulanger, qui ne cuisait plus ses couronnes qu'au cimetière"
" Comme ce discret Bourbonnais ne s'était pas taillé dans l'histoire un nom de guerre à la façon de l'alsace ou de la lorraine, comme il ne connaissait pas, et pour cause, les marées noires, les marées basses de la bretagne, comme il manquait de cormorans englués, on le situait mal sur la carte"
Je me suis pris d'emblée deux de mes auteurs de chevet dans la tronche, Blondin et Audiard ! Certes, Fallet est un ton au dessus dans la floraison poetique, et un poil au dessous dans la verve, mais c'est vraiment les références à rameuter !
Ce livre fait mal au film, qui n'en n'avait pas tant besoin.
Les bons mots de l'auteur qui inondent les pages de bout en bout, sa poésie, son expression d'amour, dur de les retrouver dans le film de Girault, pour le moins.......
Pour montrer ces soulauds héroîques, devisant mieux que les philosophes entre deux rasades, nous faisant rire avec toute la tendresse du monde autour du puits commun, De funes/Carmet, chacun pense ce qu'il veut.
J'y ai tout de suite vu, en terme d'idéal, michel simon ( mais lui n'était pas monté avec les E.T. pour aller jusqu'à 200 ans ) et antoine blondin, encore ( mais il n'était pas acteur )...