James Crumley est un grand, c'est entendu.
Un grand du polar et un grand de la littérature américaine tout court.
Et son roman La danse de l'ours, tout récemment réédité chez Gallmeister, est un putain de grand livre.
Milo Milodragovitch, ex-privé cabossé par les épreuves de la vie y trimballe son spleen dans le Montana à coup de schnaps et de rails de coke dans une intrigue échevelée où l'on se prend, nous, un énorme shoot d'humanité.
C'est magnifiquement écrit (et superbement traduit par Jacques Mailhos), c'est profondément jouissif, incroyablement lucide sur la nature humaine mais rempli d'une vraie tendresse pour ses personnages fracassés.
Un chef d'œuvre, je vous dis.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas, La danse de l'ours est la deuxième aventure de Milo Milodragovitch. Elle fait suite à l'excellent Fausse piste mais peut très bien se lire indépendamment de ce dernier.
Les éditions Gallmeister font œuvre salutaire en nous offrant ces rééditions retraduites des polars de James Crumley (dont l'édition française fût parfois chaotique), dans une édition que l'on peut sans doute considérer comme définitive.
Merci à elles et vivement le prochain.
