thyuig a écrit:Sinon, je lis Malevil.
Putain de chef d'oeuvre !
Olaf Le Bou a écrit:thyuig a écrit:Sinon, je lis Malevil.
Putain de chef d'oeuvre !
mon livre de chevet quand j'étais gamin, lu je sais pas combien de fois et une pierre majeure à mon édification.
tout aussi remarquable, je conseille L'île également
thyuig a écrit:
La bafouille que j'avais écrite l'année dernière :Avec l'île, le premier questionnement consisterait à se demander si au demeurant, enlever 250 pages au roman pour le ramener à 450 n'aurait pas permis de le faire basculer de la catégorie "bon livre" à celle des chef d'oeuvre.
Le roman de Robert Merle est passionnant, certes, mais à la façon de certains écrivains humanistes, il est parfois légèrement redondant. Je pense particulièrement ici aux romans d'Ursula le Guin qui languissent quelques fois dans des eaux chargées de paresses littéraires : l'auteur explique, le lecteur écoute et l'action n'avance pas - on peut tout à fait goûter à ça, j'en suis moi-même extrêmement friand-.
Robert Merle agit un peu de la même façon, il n'a de cesse de réexpliciter sa thèse, en l'enrichissant, en la détournant et en l'enjolivant. N'empêche qu'elle reste la même : quelles lois pour vivre ensemble ? Où la liberté de l'autre s'arrête-t-elle ? Jusqu'à quel point peut-on ou doit-on prôner la non-violence ?
Au départ du roman, il y a l'idée simple d'une mutinerie sur un bateau qui va condamner les fautifs à un exil loin des yeux et des oreilles de l'Angleterre. Ce sera l'île,ridicule caillou perdu entre la micronésie et l'île de Paques. Déserte, elle va devoir accueillir lesm utins britanniques mais aussi des Tahitiens embauchés à Bora-Bora pour cet exil fantastique. 15 hommes et 12 femmes et avec eux, dans chacun de leurs gestes, dans chacune de leurs positions, cet être qui caractérise en plein leur différentes cultures. Etre un homme, un marin, et une fois à terre ne plus avoir de capitaine. Etre un Tahitien, être un chef sur son île et recevoir des ordres d'un simple matelot Britannique Etre une femme et devenir l'objet d'un chantage, se transformer en bien exploitable, se marier, être répudier, subir, incarner l'ordre ?
Le roman de Robert Merle interroge tout ça aux travers de personnages au fantastique charisme, tous habités par des idées complexes sur la façon dont cet exil devrait se dérouler. C'est beau et ça questionne et pourtant, c'est écrit avec la verve de London, Melville, Swift et Stevenson. Ce roman d'aventure parle de la liberté et de la contrainte Il est beau, et c'estpresque un chef-d'oeuvre.
Mr Degryse a écrit:si mais étonnement celui là ne m' a pas marqué C'est le truc en huit clos avec l'avion dirigé ?
Pas mauvais mais derrière tous les autres lus pour moi
Mr Degryse a écrit:Il faudrait que je le relise. J'ai enchaîne quasi tous les Merle à la suite ( et quasi dans leur autre de parution. l'ile et la mort est mon métier en premier puis repris depuis le départ) et celui là dans les derniers. J'étais peut être à saturation
Thierry_2 a écrit: Le genre de livre qu'on aime mais qu'on ne sait pas trop si on peut le conseiller.
Olaf Le Bou a écrit:Thierry_2 a écrit: Le genre de livre qu'on aime mais qu'on ne sait pas trop si on peut le conseiller.
sois rassuré, tu ne m'as donné aucune envie d'ouvrir ce bouquin
Thierry_2 a écrit:Olaf Le Bou a écrit:Thierry_2 a écrit: Le genre de livre qu'on aime mais qu'on ne sait pas trop si on peut le conseiller.
sois rassuré, tu ne m'as donné aucune envie d'ouvrir ce bouquin
honnêtement, c'est vraiment intéressant mais il faut être dans les bonnes dispositions pour le lirer
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