Pour sortir du polar et des histoires de guerre, ces deux-là, coup sur coup...
Deux auteurs un peu dans la "hype" de l'écrivain à la française.
UNE BONNE RAISON DE SE TUER
Los angeles. On suit Laura, qui a décidée de se suicider ce soir. De l'autre, Samuel, qui enterre son fils de 17 ans cet après-midi.
Pendant que ces deux âmes tourmentées font leur bilan introspectif, ce 4 novembre 2008, l'Amérique est ailleurs, c'est jour d'élection d'Obama.
Sonder l'intime, en y mêlant la Grande Histoire, semble être une des marques de fabrique de Besson.
Si on s'intéresse un tant soit peu au destin de Samuel, on se contrebalance totalement de Laura, et des raisons qui la poussent à en finir.
Quand un auteur arrive à nous rendre mièvre une histoire humaine, en la représentant comme soumise à la vie et à ceux qui l'entourent, personnellement, je le catalogue comme chiant. J'ai lu quelques résumés de ses autres livres, je change de trottoir.
06H41
Un homme et une femme qui prennent le Troyes-Paris de 06H41. La place à côté d'elle est libre, il s'y installe. Ils se reconnaissent immédiatement, ils ont été amants quelques mois il y a 27 ans. Et cela s'était très mal terminé.
Un silence assourdissant prévaut tout le voyage d'1h30, chacun faisant remonter les souvenirs en lui.
Blondel réussit là ou à mon sens Besson a échoué. On s'intéresse à la vie de ces deux êtres, parce qu'elles nous parlent, dans le sens ou il y a un peu de chacun, voir beaucoup, dans leurs trajectoires.
C'est un roman qui nous ramène au réel. On l'a vu. On s'y voit ou s'y projette, donc on adhère.