Suite...J'ai donc fini
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Voici mon retour :
Cette re-re-lecture (compter 10 ans environ entre les re-) m'a confirmé que c'était le meilleur choix pour replonger dans ce monde de la Culture.
D’ailleurs, faut-il encore le présenter ?
La Culture est une civilisation galactique composée en majorité d'humains et d'IA, hédoniste, égalitaire, anarchique, bienveillante et virtuellement toute puissante. Pour ses membres, il est possible de vivre éternellement en assouvissant ses passions, libérés de toutes contraintes matérielles. Ce qui n'est pas le cas dans tous les mondes voisins, souvent moins avancés technologiquement, découverts par la branche des affaires étrangères de la Culture, la section Contact.
Le livre suit la mission d'un de ses membres civils, joueur réputé de jeux de société, envoyé dans une société totalitaire récemment approchée afin de participer à un tournoi majeur, dont l'enjeu ultime n'est rien moins que l'accession au trône impérial. De quoi aiguiser l'intérêt de la branche Circonstances Spéciales, service sulfureux de la Culture dédié au renseignement et à l’espionnage et dont la vocation est de défendre son point de vue à tout prix, quitte à s’acquitter de quelques coups tordus.
Avec Banks, le sens of Wonder est partout, il déborde des pages et nous emporte dans un tourbillon de vaisseaux spatiaux démesurés, d’habitats fabuleux, de mondes exotiques et de personnalités retorses, qu'elles soient humaines ou artificielles. En chemin, l'auteur se paie le luxe de réflexions profondes sur l'impérialisme, les limites du soft power et la légitimité de l’ingérence, et enfin, dans un humanisme au delà des étoiles, sur le partage des richesses et du progrès. La plume est belle et agréablement traduite, avec un style affirmé, truffé d’ironie souvent jubilatoire, véhiculant un humour mordant et distancié.
Le chapitre décrivant la découverte par Gurgeh de la réalité crue du quotidien opprimé des habitants de l'Azad, dévoilé par le drône, et ses conséquences sur la partie de jeu qui suit, me donnent encore des frissons.
Même si je connaissais (très) bien ce roman, cette lecture m’a prouvé encore une fois que c’était un très grand texte, qui n’a pas vieilli malgré ses plus de 20 ans !
Heureux aussi de voir que nous sommes nombreux à l'apprécier. Hein, Nexus ?
Ensuite, cette mise en bouche royale a été suivie, comme de juste, par le complexe et ô combien exigeant
Usage des armes.
A suivre...