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[Le Complot]

Message précédent :


Et j'aime bien Maria : "je ne sais pas pérorer, ni parler, et encore moins écrire"...

[rennois]

Pour l'amateur de polar, l'envers du décor.
La sommité documentaliste sur le "monde" des serial killers est française. Bourgoin est son nom.
Il a tellement arpenté le sujet que, suivant ses travaux depuis longtemps, je me suis demandé à un moment si lui-même ne l'était pas, inattaquable, fort de toutes ses connaissances

Sa "passion" du sujet a une origine, fortuite et horrible : son amie découpée en morceaux aux usa. Il n'aura de cesse, depuis ( une fois que l'enquête eut établi que c'est un tueur en série qui avait sévi ), d'enquêter sur le sujet, POUR COMPRENDRE.
Sérial killers, enquêteurs, criminilogues, familles, etc..., il arpente le monde pour affiner sa compréhension.

Homme d'art à la base (le cinéma. Et cela ne l'a pas quitté en parallèle ), il proposait dans ce livre de suivre les tourments mentaux de la première femme profileuse au monde, micki Pistorius, d'afrique du sud ( un des pires pays au monde dans le meurtre ).

ça n'est pas triste à lire, c'est tout le moins, certes, quand on découvre le cerveau de la dame de l'intérieur, au bord de la folie quand elle a pris la décision d'arrêter les frais et démissionner. Totalement bouffée de l'intérieur, Micki.
Sont décryptés plusieurs cas emblématiques du pays concernant ces "tueurs spéciaux", pour accompagner le propos, et c'est assez trash dans le descriptif et le cheminement d'enquête.

L'intérêt n'a pas été total, je dois néanmoins l'avouer, entre petites descriptions un peu lourdes et la dame qui appuie sur la religion pour justifier son sauvetage.

[xof 24]

Voilà j'ai donc fini Millenium T4
Beaucoup plus aisé à lire que les tomes précédent

Bon faut que je dégote le t5

En attendant je vais lire de la SF des années 60/70 .Voir mon message sur Les boîtes à livres

[thyuig]

Bah tiens, un autre pour la route

Mais quel autre...
J'aime bien testé jusqu'au bout, sans logique particulière hors des des écrivains que je lis les yeux fermés et j''ai vraiment cru initialement que j'aurai du baillement à revendre avec celui-là. L'espèce d'ambiance typiquement américaine du Montana, le souvenir du film de Tavernier qui mettait en scène le héros, dave robicheaux ( "dans la brume électrique" ), le peech à la limite du polar au ralenti.

Et puis paf, grand écrivain, bardé de prix mérités :

- une histoire un poil cousue à la main, dont on devine beaucoup d'inéluctables, et pourtant, on veut aller voir jusqu'ou il la fouille
- des personnages à foison qui s'entrecroisent mais il n'y en n'a pas un dont on ne veut pas connaître le destin
- un duel verbal permanent/amical entre Dave et Clete, sa face sombre
- des digressions autour du cheminement de chacun très loin de l'inutilité

C'est ce qu'on appelle "bien écrire", avec maîtrise totale de son sujet.

<pour moi, la figure de James Lee Burke est indissociable de celle de Tommy Lee Jones depuis le film, il incarne vraiment Robicheaux !

[rennois]

Ah oui, ça m'a marqué, ça, le choix parfait pour jouer Robicheaux

[toine74]

Voilà j'ai donc fini Millenium T4
Beaucoup plus aisé à lire que les tomes précédent
...

Plus aisé à lire car nettement moins incarné que ceux de Larsson. Une reprise/suite sans autre goût que celui de l'avidité de la famille.

[Croaa]

Je viens de finir "Pas pleurer" de Lydie Salvayre.
Cela faisait une éternité que je n'avais pas lu un de ses romans.
Incroyable cette maitrise de l'écriture. Elle s’affranchit de quasiment toute ponctuation et cela coule comme un verre de St Nicolas de Bourgueil en apéro d'un barbecue.
Splendide.
Le thème : Le récit de la vision de la guerre d'Espagne par sa mère en 1936/37 alors qu'elle avait 16/17 ans avec en parallèle la prise de conscience de la barbarie des nationalistes par Bernanos.
Juste Magnifique.

[rennois]

Du brutal, dans tous les sens du terme !
L'historien Antony Beevor avait déjà réalisé une monumentale bio de la seconde guerre mondiale, que d'aucuns estiment définitive ( en poche, 1350 pages, j'avais beaucoup de mal à la tenir dans une main ).
Il décrypte ici un des évènements marquants de cette guerre, sur 700 pages.

On retiendra :

- l'incroyable décision de Hitler de prendre par surprise l'ensemble des forces, en tentant une nouvelle percée à l'ouest et retourner à Paris, plutôt que couvrir l'avancée russe sur l'autre versant ( on sait ce qu'il en coûtera à tous après la guerre, dans le rapport de force entre les russes d'un côté, les états-unis et les européens de l'ouest de l'autre ).
- l'incurie totale des forces de l'ouest, à qui un nombre inimaginable de signaux est apparu sur les intentions allemandes. Il se sont tous installés dans le déni, bien aidé par les guerres d'égo des grands généraux.
- que l'allemagne a été tout près de réussir son coup de force, la panique était de retour à Paris. Mais les généraux ont tout autant fait d'erreurs, à commencer par leur chef suprême, totalement fou à ce stade.
- les admirables mouvements de résistance, et la grande souffrance que cette bataille a causé aux belges, entre autres. Mais aussi l'ambivalence des habitants dans beaucoup d'endroits, il faut bien l'avouer.
- que les forces de l'Ouest ont été à deux doigts d'abandonner Strasbourg aux allemands, au moment le plus critique.
La très forte intervention de De Gaulle, pour qui c'était hors de question, fit plier tout le monde.

Pour un non-initié à ce genre de lecture, à éviter. C'est un livre extrêmement technique et précis, en ce sens qu'il n'y a pas de fioriture ou de belle histoire individuelle. Chaque évènement, chaque parole, chaque destin, chaque avancée des troupes, tout est référencé pour ne laisser place à interprétation.
Et Beevor offre tous les points de vue en phase avec l'exercice, en terme de stratégie, politique.
Moi, je me régale, si tant est que je doive prendre des pincettes avec ce verbe, au regard des évènements décrits !

[dod]

et la grande souffrance que cette bataille a causé aux belges, entre autres. Mais aussi l'ambivalence des habitants dans beaucoup d'endroits, il faut bien l'avouer.

il faut préciser que cette ambivalence dont tu fais état s'est manifesté dans ce qu'on appelait "les cantons rédimés" c'est à dire une partie de la Province de Liège où les gens parlant allemand étaient et sont toujours majoritaires..... ces gens ont été "ballotés" entre 1900 et 1945 sans cesse passant d'une nationalité à l'autre....de plus ils ont pas mal souffert du rejet des "vrais" belges.... que ce soit entre ou au cours des 2 conflits.... j'imagine que cela explique cette "ambivalence"..... bien moins forte cela dit que la franche collaboration de certains autres belges....

[rennois]

Merci des précisions pour tous
( dans la description du livre, je ne pouvais evidemment entrer dans certains détails que relate Beevor, sous peine d'assommer tout le monde dans le particularisme )

[Le Tapir]

Je viens de finir "Pas pleurer" de Lydie Salvayre.
Cela faisait une éternité que je n'avais pas lu un de ses romans.
Incroyable cette maitrise de l'écriture. Elle s’affranchit de quasiment toute ponctuation et cela coule comme un verre de St Nicolas de Bourgueil en apéro d'un barbecue.
Splendide.
Le thème : Le récit de la vision de la guerre d'Espagne par sa mère en 1936/37 alors qu'elle avait 16/17 ans avec en parallèle la prise de conscience de la barbarie des nationalistes par Bernanos.
Juste Magnifique.

J'espère juste que son écriture est moins insipide que le Saint-Nicolas de Bourgueil!

[dod]

Merci des précisions pour tous
( dans la description du livre, je ne pouvais evidemment entrer dans certains détails que relate Beevor, sous peine d'assommer tout le monde dans le particularisme )

ah mais de rien.... (bien sûr mais comme tu semble intéressé par la période et que je n'ai pas lu cet ouvrage je voulais t'informer)

[rennois]

Plus qu'intéressé, je ne sais pas si un seul livre "majeur" sur cette guerre m'a échappé, entre bios des "acteurs" essentiels et évènements
J'avoue des lacunes, par contre, sur la Belgique pendant toute la période, hormis les grands mouvements alliés et allemands. Il faudra que je m'y penche, avec un historien qui n'occulte rien dans son ouvrage, et sans parti pris dans les particularismes de culture et de langue du pays

[Olaf Le Bou]

J'espère juste que son écriture est moins insipide que le Saint-Nicolas de Bourgueil!

mouarf, je m'étais fait exactement la même réflexion

[dod]

Il faudra que je m'y penche, avec un historien qui n'occulte rien dans son ouvrage, et sans parti pris dans les particularismes de culture et de langue du pays

ouf..... vaste programme ! Il y a encore des répercussions dans la politique quotidienne en Belgique ....bon courage à toi

[Le Tapir]

J'espère juste que son écriture est moins insipide que le Saint-Nicolas de Bourgueil!

mouarf, je m'étais fait exactement la même réflexion

Méchant!

Sexiste!!

Pas bien!

[monsieur burp]

Du brutal, dans tous les sens du terme !
L'historien Antony Beevor avait déjà réalisé une monumentale bio de la seconde guerre mondiale, que d'aucuns estiment définitive ( en poche, 1350 pages, j'avais beaucoup de mal à la tenir dans une main ).
Il décrypte ici un des évènements marquants de cette guerre, sur 700 pages...

Un très bon livre.
Un style éfficace. Tous les livres de Antony Beevor se lisent facilement sans avoir aucune ne connaissance en histoire.
Une préference sur "D-Day et la bataille de Normandie" et "Stalingrad". j'ai pas lu son bouquin sur la guerre d'espagne...
Un auteur, facile à lire, qui vous fait aimer l"Histoire.

[rennois]

Premier adler-olsen à me causer une relative déception...
L'histoire était bonne, pourtant, à la base.
Un cadavre retrouvé en lisière de bois par un jeune gitan fait remonter quantités de fils amenant à des détournements de fonds au bureau d'aide au développement danois.
Malheureusement, les rapports, toujours aussi tordants à lire, entre les 3 enquêteurs du département V ( et chacun avec le monde extérieur ) ne suffisent pas ce coup-ci. Le livre est trop long, avec beaucoup de passages sans intérêt.
Les 727 pages de ce poche rendent la lecture fastidieuse sur beaucoup de chapitres ( particulièrement concernant la traque de Marco, le jeune gitan ).

Il serait bon que l'auteur revienne à l'essentiel, avec un style rongé à l'os, plutôt que nous asséner l'action boursouflée qui a lieu ici.
ça ne semble pas en prendre le chemin avec les 758 pages du suivant, "promesse"...

[Torelli]

irezumi.jpg (18.87 Kio) Vu 472 fois

Un bon petit policier qui se passe après guerre au Japon avec un meurtre sordide. Deux enquêteurs amateurs s'y colle car la police traîne et l'un des amateurs connaissait bien la victime. C'est bien écrit et l'auteur maîtrise parfaitement son sujet qui est ma foi assez original car sur fond de tatouage traditionnel. Un bon moment de lecture.

[Thierry_2]

le sujet est intéressant et je dois admettre que je n'avais pas idée de l'ampleur exacte de l'ignominie de la rafle du Vel d'Hiv. Mais qu'est-ce que j'en ai marre de lire des romans où l'héroïne est journaliste, mariée à un architecte, fils d'antiquaires possédant une petite propriété en Bourgogne dans laquelle le grand-père lit Rousseau assis sous un arbre. Evidemment, il y a des amis gays dont l'un est musicien et l'autre avocat. C'est presque le bingo des stéréotypes littéraires.

[rennois]

Ouf !
Après le petit dépit causé par l'opus précédent d'Olsen, l'effet papillon", je suis en grande partie rassuré ici.

Sur l'île de Bornholm, une jeune fille est retrouvée morte dans un arbre, avec son vélo broyé à terre. Tout s'apparente à un accident, avec délit de fuite du chauffard. Aucun indice, affaire classée.
Un policier en fait le combat de sa vie. Au bout de 17 ans, il finit par demander l'aide du département V. L'inspecteur Morck l'éconduit. Le flic local se met une balle dans la tête le lendemain, à l'occasion de son pot de départ en retraite, ne laissant d'autre choix à l'inspecteur que de débarquer sur l'île avec son équipe...

Il y a encore quelques petites longueurs dans les sous-histoires originelles amenant la reprise totale de l'enquête par Morck et son équipe ( sur fond de secte ). Néanmoins, entre brouillage des pistes permanent et construction parfaite amenant au pire, Olsen redore son blason. Si l'humour est un poil moins présent qu'auparavant, la très froide violence décrite, ainsi qu'un suspense au couteau dans le dernier tiers ( pauvre Assad !!! ) me fait conclure à un bon crû de l'auteur.

Ps : A noter qu'Olsen développe une autre histoire dans ce livre, lié à Morck et sa famille. Et c'est saignant !