J'ai fini Harry Potter il y a quelques semaines, peu de temps après mon fiston.
Comme je m'étais auparavant limité à regarder les films, et stoppé au 5ème, dans l'idée de lire les livres avant de voir la fin, j'avais passé de longues années à éviter de me faire spoiler : 9 ans contre le 6ème film et même 13 pour le bouquin correspondant -celui-ci délayé et franchement trop long, au passage. En revanche, je n'ai pas vu passé les tomes 6 et 7 et reconnais que l'engouement pour cette œuvre est totalement mérité, jusqu'au final merveilleux de cohérence.
Après toutes ces pages enchaînées presque à la suite, mes projets de lecture étaient en déshérence.
Que lire ?
Le 2ème tome de l’intégrale CONAN ? Un recueil de nouvelles de SF ? Un classique littéraire, un polar...
Il faut dire que je n’arrive pas à lire autre chose que de la « littérature de l’imaginaire », souvent à forte composante science-fictionesque, et à la sauce hard en plus. Les pauses entre des séries de livres, ou juste après une œuvre particulièrement monumentale ou éprouvante, sont les rares moments où j’envisage un tant soit peu de me lancer dans une œuvre reconnue et réputée, ou simplement plus mondaine ou contemporaine. Mais je suis sans cesse détourner de ces intentions par ma pile à lire en SF, des nouveautés ou des vieilleries, des pépites, des immanquables voire des improbables. Tout ça sans compter sur des pulsions irrépressibles qui me saisissent parfois. Comme il y a quelques jours.
Il fallait que je re-re-(combien de fois, je ne sais plus) lise
IAIN M. BANKS. Là. Maintenant.
Un shoot, une dose, mieux : une
orgie de Culture !
Plusieurs livres, donc. Plein, même. Oui, mais lesquels ?
Pas
Une forme de guerre. Le bouquin est excellent mais l’intrigue est linéaire et le point de vue du personnage principal (j’ai failli écrire « héros », c’eut été une trahison !) est trop éloigné de la Culture. Et je l’ai trop en tête.
Pas
L’usage des armes, non… Non, non, non… Celui-là, ce sera l’apothéose, la jouissance,
l’orgasme brut. Plus tard. Oh oui, plus tard…
Excession, sexy en diable, survitaminé et quasi-caricatural ? Un vrai bonbon de fête d'anniversaire, concentré de plaisir coupable ! Pas sûr, ou plutôt, pas tout de suite...
Ou alors un des tomes qui suivent ? Mmh, pourquoi pas... Ils sont denses, fleuves, vertigineux et l’auteur maîtrise à la perfection son univers et son style…
Le sens du vent, par exemple ? Pour l’after, alors, une fois la soif tenaillante apaisée, comme une eau de vie dont les caudalies me remémoreront le gueuleton qui sera en train de s’achever.
Peut-être
L’essence de l’art, son (seul !) recueil de nouvelles, avec de gros morceaux de Culture dedans… Mais à l’inverse, cela risque d'être trop rapide, hors contexte, un uppercut, un shot qui fait exploser les yeux et la cervelle, mais n’étanche pas, ne nourrit pas.
Il vaut mieux préparer le terrain, rependre contact avec ce monde, respecter certains préliminaires, doucement faire monter le plaisir... Et pour ça, une seule solution s’impose, logique, implacable, évidente.
Ce sera :
l’Homme de jeux.

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(à suivre)