
Décidément, il m'épate ce Giesbert !
Autant le personnage public me hérisse un tantinet le bulbe, autant l'écrivain commence à me plaire.
J'avais signalé tout le bien que j'avais pensé de "la cuisinière d'himmler", truculence d'une vie de femme ne s'en laissant pas compter parmi les hommes.
FOG enfonce le clou avec Lucile Bradsock, qui traverse les époques, les évènements, et les grands de ce monde ( à l'inverse, eux la transpercent, ce qu'elle accepte bien volontiers, parce que les choses de l'amour sont un pilier du chemin qu'elle serpente, pour mieux avancer dans le monde qui la préoccupe ).
Lucile a commencé par se farcir la révolution française, est passée par la guerre de sécession américaine, la purge indienne des mêmes américains, jusqu'à finir dans le lit de napoléon ( oh, très vite, l'homme est très occupé, si ce n'est préoccupé ).
Dentiste hors-paire, elle ne se contente pas de...
Les dents gâtés de l'époque lui font battre le bain de bouche avec des Louis XVI, robespierre, murat, washington, custer, les grands chefs indiens, La fayette, Napoléon ( donc ! ).
Autobiographie inventée d'une femme qui ne pense qu'à l'amour avec un fusil dans chaque poche...
Délectable, style en verve bien qu'un poil moins drôle que le précédent roman cité, Giesbert fait mouche.