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[MLH]

Message précédent :
La pitié dangereuse étant un roman, je te conseillerai plutôt de commencer par une nouvelle, histoire de ne pas partir dans quelque chose de trop "gros" si tu n'accroches pas à Zweig.

[edgarmint]

Je vais dans les marges, mais à propos de l'atmosphère générale qui émane des romans de Zweig, je ne peux que conseiller de lire la bande dessinée Junker de Simon Spruyt ( junker-simon-spruyt-cambourakis-t68840.html ), ça peut donner une idée.

[MLH]

J'ai bien aimé cette bd mais je ne fais pas forcément le lien avec Zweig, je trouve qu'il y a plus d'intensité dans ses nouvelles. Mais je n'ai pas lu La pitié dangereuse auquel tu fais référence dans la chronique Il est dans la pile en attente de lecture

[edgarmint]

Disons que j'y trouve un lien dans le côté désenchanté, dans la naïveté initiale puis le passage de l'autre côté, celui d'une certaine prise de conscience.

[MLH]

Roman réputé sulfureux, j'avoue que sa lecture est par moment très dérangeante. Ce n'est pas du tout pornographique, cela est très bien écrit mais les scènes dans lesquelles le narrateur évoque ses sentiments et désirs pour sa "nymphette" de 12 ans génèrent un véritable malaise L'adaptation de Kubrick au cinéma ne m'avait pas marqué autant.

[LeJoker]

Je me suis baladé à la Fnac. Je passe devant la zone Pléiade. Sur les tranches, en lettres d'or, que des noms "monstrueux", bref, que des noms normaux: Flaubert, Hugo, Cendrars, Jünger, Chateaubriand, Conrad, Jean d'Ormesson...seconde de flottement, bruit d'effritement mental. Je reviens en arrière pour authentifier la présence effective de l'anomalie. Si si, c'est bien "Jean d'Ormesson" !

Que fait ce mec en Pléiade à votre avis ?

[BOBetBOBETTE]

Je me suis baladé à la Fnac. Je passe devant la zone Pléiade. Sur les tranches, en lettres d'or, que des noms "monstrueux", bref, que des noms normaux: Flaubert, Hugo, Cendrars, Jünger, Chateaubriand, Conrad, Jean d'Ormesson...seconde de flottement, bruit d'effritement mental. Je reviens en arrière pour authentifier la présence effective de l'anomalie. Si si, c'est bien "Jean d'Ormesson" !

Que fait ce mec en Pléiade à votre avis ?

Ha ?

J'avais lu (et vu la série) "Au plaisir des Dieux". Bien, mais pas non plus a se taper le cul a terre !

[Le Complot]

Pour répondre à la question j'en ai foutrement aucune idée.

[thyuig]

ça m'a permis de lire que Mark Twain rejoint la Pléiade dans une traduction de Philippe Jaworski, je ne m'y attendais pas mais c'est une agréable surprise.

[Giuseppe]

J'ai passé un bon moment à lire ce livre :


Ove, 59 ans, est un râleur hors pair. Il s'assure que tout le monde respecte les règles de son lotissement (dans lequel il vit depuis presque 40 ans) et fait quotidiennement une ronde, à 5h45, pour s'assurer que tout est OK.
Mais la disparition récente de sa femme et son licenciement (un lundi pour ne pas lui gâcher le week-end) vont le déprimer et le pousser à tenter de se suicider. C'est sans compter sur l'arrivée de nouveaux voisins qui vont contre-carrer ses plans.

J'adore ce genre de personnages râleurs et psychorigides (je n'ai pas dit l'être !!! ) donc ce bouquin était pour moi.
Au fil de l'histoire, on alterne entre époque actuelle (où on découvre Ove dans ses relations humaines tendues et ses envies de morts) et flashbacks (pour comprendre pourquoi Ove est devenu comme il est), ceux-ci "humanisent" Ove.
Il y a de l'humour dans ce bouquin de par certaines situations et de par certains dialogues.

J'ai trouvé ça bon... mais un peu court (il y a quand même 400 pages !!).

[BOBetBOBETTE]

Qui a lu Toynbee et sa "A Study of History" ?

J'ai commencé le tome 3 de Fortune de France.

Pour les livres audio : j'écoute "L'ile mystérieuse" de Verne. Pas mal, même si le schéma des aventures de Verne est toujours un peu le même. Un groupe d'hommes perdus, en aventure, ... avec toujours: un jeune candide, un vieux briscard, un leader et un scientifique qui, par hasard, a justement la spécialisation idéale pour l'aventure !!!
Un cartographe pour une aventure en bateau, un biologiste pour une aventure dans un foret qui connait tout sur tout, un ingénieur en ? qui sait tout faire avec n'importe quoi ...

[MLH]

Pour les livres audio : j'écoute "L'ile mystérieuse" de Verne. Pas mal, même si le schéma des aventures de Verne est toujours un peu le même. Un groupe d'hommes perdus, en aventure, ... avec toujours: un jeune candide, un vieux briscard, un leader et un scientifique qui, par hasard, a justement la spécialisation idéale pour l'aventure !!!
Un cartographe pour une aventure en bateau, un biologiste pour une aventure dans un foret qui connait tout sur tout, un ingénieur en ? qui sait tout faire avec n'importe quoi ...

La seule chose que j'ai lu de Jules Verne est Paris au XXe siècle qui ne fait pas partie de ses grands classiques. Il faudra que je m'y attaque un de ces quatre

[MLH]

Il s'agit du récit de la première guerre mondiale vécue par un officier allemand. Ce qui est le plus marquant, ce ne sont certaines scènes assez dures mais l’omniprésence de la mort qui frappe régulièrement les compagnons de tranchée qui ne cessent de tomber sous le feu de l'artillerie anglaise.

[MLH]

Cet ouvrage est une étude comparative du mythe du voyage du héros dans les différentes civilisation à partir de laquelle l'auteur définit un schéma type en plusieurs étapes relatives au départ, à l'initiation et au retour. Cette analyse est très intéressante mais la multiplication des exemples issus des différentes mythologies gène un peu la lecture car il n'est pas aisé de passer des personnages de la mythologie des indiens nord-américains à ceux de la mythologie scandinave par exemple, le tout associé à des notions de psychanalyse. C'est ce qui m'a fait faire l'impasse sur la seconde partie concernant Le cycle cosmogonique

Ce livre est réputé avoir influencé nombre d'auteurs renommés.

[thyuig]

Retour de Jean-Philippe Jaworski dans un Vieux Royaume déjà largement balayé par son autre recueil, Janua Vera, avec cinq nouvelles dont une seule inédite - selon les spécialistes - puisque toutes les autres figuraient dans divers anthologies.
Seul L'Elfe et l'égorgeur est inédite et le moins que l'on puisse dire, c'est que le style s'en ressent. C'est selon moi la plus détaillée et la plus fluide de toutes. Sur le plan de l'histoire par contre, elle n'est pas la plus réussie. La plume de Jaworski a profité de son incursion récente chez les Bituriges (cf : Rois du Monde livre 1 et 2), elle est plus ample et encore plus fouillée dans le vocabulaire.

Des quatre autres nouvelles, je retiens l'action débridée de la première, qui donne son nom au recueil, et qui nous replonge avec délice dans les tréfonds d'une Ciudalia proche de subir un siège. Je regrette un manque de soin dans certains passages, peu subtils, mais retiens un récit empli d'action du début jusqu'à la fin, très réussie.

Désolation est quant à elle le pendant des écrits du grand Tolkien, d'ailleurs cité en exergue, où des nains ressemblants fortement à ceux du Hobbit se retrouveraient à explorer les mines de la Moria. Un récit asse drôle et enlevé sur fond de lutte des classes.

Profanation est la plus drôle dans la relation d'un pauvre diable à des membres du clergé du Desséché. Il va devoir se défendre comme il le peut, niant toujours l'évidence et résistant aux accusations les plus sommaires par des pirouettes de collégien pris à tricher à un devoir.

Dans l'ensemble, le recueil se tient et se lit avec plaisir. J'explique la note moyenne par la petite qualité d'édition. Il n'y a rien sur l'origine des textes, pas de sommaire, le texte, sans marge, n'est pas agréable à parcourir, pas de rappel non plus des autres ouvrages parus dans la collection. Dommage, parce que les lecteurs de Jaworski sont habitués certes, à payer un peu cher ses bouquins, mais à trouver du coup entre leurs mains des livres de qualité.
Je regrette cette édition un peu "cheap" et suis persuadé qu'une autre viendra la remplacer positivement dans quelques années. Dommage pour les primo-lecteurs dirons-nous alors.

[thyuig]

Il y a beaucoup à dire sur ce roman. Il y a d'ailleurs, dans un premier temps, beaucoup à lire.
L'histoire de Will Cooper, l'enfant blanc vendu par sa famille d'adoption à un vieil homme dans le but de tenir un comptoir commercial en pays cherokee, débute comme commencerait n'importe quel western un peu intéressant : la misère sur le personnage principal et surtout pas la miséricorde. Celle-ci viendra plus tard.
D'emblée, Frazier pose son empreinte en caractérisant les actions de Will par son inexpérience. C'est un gamin sensé, mais terriblement seul et désespéré. Il suit comme il peut le chemin du comptoir et sur sa route, après avoir perdu son cheval, il va rencontrer son destin : un ennemi et la femme de sa vie.
Il y aurait beaucoup à dire sur ces Treize Lunes parce qu'elles sont d'abord beaucoup plus nombreuses que ça, elles vont regarder le jeune Will devenir avocat, puis homme d'affaires, ardent défenseur de la Nation Indienne. Ces Treize Lunes en deviennent des centaines, et les pages de tourner et Frazier de nous livrer, peu à peu, un aperçu de son grandiose talent, qui émerge quelques fois au détour d'un dialogue maladroit et pose une vision très personnelle sur les paysages sauvages d'Amérique.
Un chapitre exceptionnel de maîtrise va conter, notamment, la traque d'un Indien devenu rebelle et indésirable et va confondre l'homme chassé avec le chasseur, le grand, celui qui partait le ventre creux affronter l'ours au cœur de sa tanière. Frazier a ce talent inouï de conteur, il sait entraîner le lecteur vers des confins inatteignables s'sil s'était contenté de restituer cette simple histoire d'amour.
Le romancier voit plus grand. Il aborde la question raciste du déplacement de population, la déportation de peuples soumis, affamés et dépossédés de leurs biens et nous apprend encore davantage sur l'Homme, sur la constitution des états d'Amérique, sur l'indifférence qui continue d'accompagner cette abomination, comme une gangrène à un pied qu'on veillerait toujours à cacher aux regards indifférents d'une communauté internationale bien aveugle lorsqu'elle doit traiter de son passé.
Treize Lunes est un beau roman, ample et parfois difficile à lire tant l'importance des informations relatées freine le rythme de croisière que le lecteur croyait prendre. Malgré tout, l'usage du passé composé dans la narration, les hésitations dans la concordance des temps, font de ce livre un tout imparfait, un peu bancal. Une narration sans faille l'aurait élevé au panthéon que ses quelques défauts le condamnent à regarder d'en bas.

[thyuig]

Le récit d'Howard Fast s'étire tel un long pleur. La fuite des Cheyennes vers le nord, vers leurs terres ancestrales et la traque absurde que mènent conjointement deux régiments de cavalerie depuis Fort Robinson, Oklahoma. Sanglots, sanglots, sanglots.
Le romancier va construire le roman autour du recoupement d'anecdotes glanées sur les lieux de cette traque. 300 Cheyennes qui fuient et la moitié de l'Armée américaine des Grandes Plaines à leur poursuite. David contre Goliath avec Goliath en gagnant assuré.
Car les indiens perdront, tout comme ils ont perdu les deux précédents siècles d'affrontement contre l'homme blanc. On les a trahis, déplacés, parqués, humiliés et on a été jusqu'à les faire rôtir sous le soleil implacable de l'Oklahoma.
Il demeure de ce livre après lecture un fort goût de malaise, comme une bile verte qu'on n'oserait cracher par peur de choquer mais qu'on n'avale pas plus tellement elle est âpre et acide. Howard Fast y est méthodique, grand organisateur et démonstrateur de l'enfer. Mais son récit est trop clinique et très froid pendant de longs passages. L'humanité est chassée au profit du fait historique.
A ce dernier titre, La dernière frontière vaut sans conteste la lecture.

[Torelli]

Exécutions à Victory

4ème de couverture : Après un échange bref et brutal avec un flic de l’Arizona, un homme d’affaires se suicide. La sanction tombe aussitôt. Jules Bettinger, le flic désobligeant mais très décoré, est muté avec femme et enfants dans un trou perdu. À Victory, dans le Missouri. Là, des pigeons morts jonchent les rues et on dénombre plus de sept cents criminels pour un policier. Bientôt dans cette ville glaciale, ce ne sont pas pourtant des pigeons mais des cadavres mutilés que Bettinger va ramasser à la pelle.

Avis : C'est un roman policier très noir avec un personnage principal peu bavard et qui se fout d'être apprécié par ces coéquipiers. La seule fois où il peu être gentil est avec sa femme et ces enfants.
L'histoire est classique mais la construction du roman est originale. Il y a beaucoup de violence mais ce n'est pas du tout racoleur. En effet elle sert le récit qui montre une ville de Victory froide et violente comme la vie des flics. Il y a aussi des passages un peu gore surtout à la fin qui est vraiment un gros morceau de bravoure.

En plus : Ce roman est en cours d'adaptation cinématographique avec en vedette Di Caprio et Jamie Foxx. Pour rester dans le cinéma, S Craig Zahler viens de réaliser un film du nom de Bone Tomahawk (un western d'épouvante avec Kurt Russel)

[BOBetBOBETTE]

J'ai commencé "Crime et Châtiment" de Dostoïevski (que j'ai toujours confondu avec Tolstoï !).
Et ben, c'est remarquable ! Je suis +/- à la moitié et c'est vraiment très bon.
Je comprends Nietzsche qui disait que Dostoïevski avait tous compris de la psychologie humaine (ou quelque chose comme ça )

Ça me donne envie d'écouter, cette fois-ci (car le j'ai trouvé) l'Idiot...
http://www.litteratureaudio.com/livre-a ... idiot.html

32h de lecture à écouter: 10 marathons !

[MLH]

Rien d'autre à dire que du bien sur ce Zweig sauf que l'on devine trop rapidement le dénouement...

[MLH]

Un bon ouvrage sur cette période de notre histoire qui a vu l'effacement du pouvoir romain au profit du pouvoir franc, voire la fusion des deux. C'est bien analysé et bien écrit.