Quelques semaines après ma lecture de
La musique d’une vie, j’ai eu envie de revenir vers cet auteur d’origine russe, Andreï Makine, dont l’écriture limpide permet d’appréhender aisément le fond de la pensée. En parcourant les 4ème de couverture de ses livres disponibles en librairie, j’ai opté pour
Le pays du lieutenant Schreiber, ce dernier ayant a priori de possibles traits communs avec
Mémoire : les champs de braises, le livre d’Hélie de Saint Marc, ce qui n’était pas pour me déplaire.
En quelques mots, l’histoire de cet ouvrage : Andreï Makine fait la connaissance de Jean-Claude Servan-Schreiber, bientôt quatre-vingt-dix ans, et, en l’écoutant revenir sur son passé et plus précisément, sur la période de la Seconde Guerre Mondiale, il se convainc qu’il y a là la matière première à un livre important : un livre avec du sens. Andreï Makine raconte cette aventure, les joies et les désillusions qui y seront liées. Il cite Kipling : « Le succès et l’échec, ces deux imposteurs… ». Pour Andreï Makine, « le seul lien auquel un auteur doive attacher de l’importance : son texte compris et apprécié par un lecteur ». La phrase est belle, mais si lui pourrait être ce lecteur pour ce livre là (
Tête haute : souvenirs, édité par la maison d’édition Pygmalion), la rencontre avec le public, elle, n’a pas eu lieu, ce qui lui laisse un goût amer. Il évoque la censure du silence autour d’une parution (sujet du livre de Pascal Durand,
La censure invisible,paru dans la belle et soignée collection « Un endroit où aller » de la maison d’édition Actes Sud).
Ce livre,
Le pays du lieutenant Schreiber, m’a parlé, parce qu’il évoque une belle rencontre et qu’il a du sens. Je ne sais pas si j’aurais le même plaisir à lire
Tête haute : souvenirs, le livre autour duquel tourne ce livre, mais nul doute aujourd’hui que je le lirai prochainement.